Le nouveau président de l’URD, Soumaïla Cissé qui reçoit ainsi ses premiers vœux a profité de l’occasion pour fustiger le régime d’Ibrahim Boubacar Kéïta. Ce régime, dit-il, est caractérisé et miné par des fléaux aussi divers et graves que la corruption, la concussion, le népotisme, le clientélisme, le favoritisme, le gaspillage, la gabegie, les malversations, et l’insécurité grandissante au nord avec ses risques de partition du pays.
Le 21 janvier dernier, l’honneur est revenu au 1er vice-président de l’URD, Pr Salikou Sanogo, d’adresser les vœux du parti à son président, Soumaïla Cissé. Selon lui, l’année 2014 est à retenir dans l’histoire du parti, car elle a consacré le passage de témoin entre le doyen Younoussi Touré (à qui Salikou a rendu un vibrant hommage pour le bon travail accompli depuis la création de l’URD) et Soumaïla Cissé. C’était à l’issue du congrès ordinaire des 22 et 23 novembre qui a réuni 1100 délégués.
Pour Pr. Salikou Sanogo, parmi les perspectives 2015 figure en bonne place les prochaines élections communales où il souhaite que l’URD remporte des victoires pour asseoir encore plus son assise politique locale. Actuellement, le parti de la poignée de mains compte 2200 conseillers communaux, 141 maires, 15 conseillers nationaux et 14 présidents de conseil de cercle. L’ancien ministre a ensuite exprimé les meilleurs vœux à l’honorable Soumaïla Cissé et à sa famille afin qu’il conduise l’URD à atteindre ses objectifs.
A son tour, le président Cissé adresse ses vœux de bonheur à ses interlocuteurs et exprime les meilleurs souhaits au parti.
Dans son speech, Soumaïla Cissé ne fait pas dans la dentelle quand il parle de la situation actuelle du pays. Pour lui, le Mali court à la dérive sous IBK. Le président, élu, dit-on, par plus de 77% de Maliens, a vite croulé sous le poids de la réalité du pouvoir, affirme Soumaïla Cissé. Pour qui, depuis, l’arrivée d’IBK au pouvoir, notamment au cours de l’année 2014, ce sont les scandales qui ont émaillé la vie nationale, mettant le Mali sous les projecteurs de l’actualité. Corruption, népotisme, concussion, surfacturation etc. sont autant de fléaux qui ont gangréné l’administration malienne, selon le président de l’URD. Sans oublier l’insécurité au nord et au sud, et les pourparlers d’Alger qui ont tout l’air ‘aboutir à une partition du pays.
Voici le jugement de Soumaïla Cissé : « Nous venons de terminer une année 2014 qui a été extrêmement éprouvante pour notre pays. Nul besoin de vous rappeler que les généreuses promesses faites pompeusement hier n’ont nullement été concrétisées », affirme d’entrée de jeu le président de l’Urd. Et pour cause : « L’année 2014 a été déclarée par le président de la République ‘’Année de lutte contre la corruption’’. Contre toute attente, la corruption et la concussion se sont propagées ; le népotisme, le clientélisme et le favoritisme se sont accélérées; la gabegie financière et le gaspillage des ressources sont devenus la règle. La spirale des perversions et malversations en tous genres et en tous lieux a pris une allure cyclonique. Les problèmes et crises touchant le cœur du pouvoir se sont accumulés si bien que des drames couvent sournoisement, minant plus encore le pays, le moral des populations, l’esprit politique et la crédibilité internationale de nos institutions. L’insécurité généralisée et grandissante continue à présent d’affecter dangereusement la paix et la quiétude sociale. Les attaques terroristes et djihadistes touchent, en plus du nord, le centre du pays. Le cercle de Ténenkou a été fortement secoué ces derniers jours plongeant du coup les populations dans une situation de panique et de désespoir.
Au même moment, le processus de réconciliation traîne de manière incompréhensible, les négociations piétinent dangereusement à Alger et tentent de déboucher sur des accords qui risquent de consacrer la partition du pays ».
Néanmoins, en conclusion, Soumaïla Cissé dira que son parti prône la paix, la justice et rejette toute forme de violence comme moyen d’expression, condamne fermement le terrorisme sous toutes ses formes, le trafic des drogues et autres criminalités en bandes organisées dans notre pays.
Salif Diallo
Les faits sont là mais ce n’est pas à la bouche approriée
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