Le premier tour de l’élection présidentielle prévue pour le 28 juillet s’approche inexorablement. Les différentes structures impliquées dans l’organisation et la supervision des élections sont évidemment à pied d’oeuvre. C’est pour vérifier l’état des préparatifs que le Premier ministre Diango Cissoko s’est rendu hier dans ces structures. Il était accompagné pour la circonstance du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Manga Dembélé, et de certains de ses proches collaborateurs.
La visite a débuté a débuté par le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire. Ici, le chef du gouvernement a rencontré les cadres du ministère et les membres du Comité de pilotage des élections. Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, a détaillé les préparatifs des prochaines élections. La délégation a ensuite visité le centre d’écoute, d’orientation et de conseil du département qui reçoit les appels des électeurs désireux prendre des information à travers trois numéros verts : 80 00 11 37, 80 00 11 38, 80 00 11 39.
Comme son nom l’indique, le centre oriente, écoute et conseille. Il enregistre les préoccupations des citoyens. Selon ses responsables, la plupart des appels sont relatifs à la carte NINA. Nombre de citoyens appellent pour dire qu’ils ont leur récépissé du Ravec mais qu’ils n’arrivent pas à entrer en possession de leur carte NINA.
Après le ministère de l’Administration territoriale, la délégation a mis le cap sur la Commission électorale nationale indépendante pour y être accueillie par le président de cette structure, Mamadou Diamoutani. C’est la deuxième fois que Diango Cissoko visite la CENI, une preuve pour Mamadou Diamoutani, de l’importance que le chef du gouvernement accorde à la réussite du processus électoral. Il faut rappeler à ce propos que l’organisation des élections constitue l’une des missions essentielles confiées au gouvernement de transition.
Mamadou Diamoutani a informé le chef du gouvernement que la CENI a reçu beaucoup de demandes d’accréditation d’observateurs. Environ 500 dossiers émanant des organisations internationales, de la société civile, de l’Union européenne, de l’Union africaine et de la CEDEAO sont sur la table de la CENI qui projette de rencontrer les observateurs internationaux le 23 juillet prochain.
Après la CENI, c’était le tour du Comité national de l’égal accès aux médias d’Etat d’accueillir le Premier ministre. C’est ici que la visite a été la plus brève, car le travail suit un plan bien rodé.
La dernière étape de la sortie de terrain du chef du gouvernement a concerné le bureau fichier et documentation de la Délégation générale aux élections installée à la Bibliothèque nationale à Hamdallaye ACI 2000. Là, le Délégué général aux élections, Siaka Sangaré, a rappelé que lors de la première visite du chef du gouvernement dans la structure, celle-ci s’attelait à faire l’état des préparatifs des prochaines élections. Aujourd’hui, la DGE est au terme des préparatifs. Le plan d’action qu’elle avait adopté plaçait en dernières activités, l’impression des documents électoraux. La Délégation est en train de mettre la dernière main aux derniers documents.
Selon Siaka Sangaré, les agents de la DGE n’ont ménagé aucun effort pour élaborer un fichier électoral conforme aux normes internationales. Présentant le fichier électoral biométrique, le délégué général aux élections a expliqué le tableau de synthèse des opérations, la statistique des électeurs potentiels par région et par cercle. Après les opérations d’établissement des listes électorales, le nombre d’électeurs est estimé à 6,8 millions. Une trentaine de partis politiques ont participé aux travaux des commissions administratives chargées de la révision des listes. Ce qui confère à ces listes un caractère consensuel.
A l’échelle nationale, 123 100 électeurs ont été transférés parmi lesquels beaucoup de déplacés. Parlant justement des réfugiés, Siaka Sangaré a relevé que les plus nombreux sont en Mauritanie.
Sur un autre plan, la lecture du fichier électoral fait ressortir que le nombre d’électeurs féminins est légèrement supérieur à celui des hommes. Parmi les insuffisances du fichier, l’on peut retenir le faible niveau d’inscription des électeurs de l’étranger, le fait que des électeurs soient inscrits dans des localités indéterminées. Il y a aussi des erreurs de saisie et des omissions.
Au terme de sa visite, Diango Cissoko a estimé que le niveau des préparatifs est bon. Au MATDAT, il a encouragé les membres du Comité de pilotage à maintenir l’élan. Au président de la CENI, il a indiqué que le fait que beaucoup de ses collaborateurs étaient absents à la rencontre prouve que les choses marchent, car la CENI est sur le terrain. « C’est par vous que le peuple respire. Vous êtes un garant du processus électoral », a jugé le chef du gouvernement avant de féliciter la sentinelle pour les efforts qu’elle déploie. Il a dit pouvoir compter sur la CENI pour que la crédibilité des élections ne souffre de l’ombre d’aucun doute. « Personne ne nous a imposé cette date du 28 juillet. Nous avons fait des échanges, des recoupements et avons travaillé pour que cette date soit respectée », a ajouté Diango Cissoko.
S. DOUMBIA