Préparatifs des élections présidentielles de 2018 : Les dessous du rapprochement IBK-ATT

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On dit qu’en politique il n y a pas d’alliés permanents, il n’y aurait que des intérêts. Au Mali on aura tout vu avec les hommes politiques. Certains virent à 180° soit au nom de l’international socialiste, soit pour répondre à l’appel de cohésion d’unité et de réconciliation du Président de la République. D’autres pactisent avec le diable pour parvenir au pouvoir et après ils s’en débarrassent sans aucun scrupule. Et enfin, il y a une dernière catégorie d’hommes politiques qui ne se mouille ni pour Jean encore moins pour Paul, mais qui tire profit de tout venant. Le rapprochement entre IBK et ATT ne peut relever que d’un calcul politique en vue d’un probable second mandat d’IBK surtout quand on sait que la côte de popularité de l’ancien président, trois ans après son  « départ forcé » du pouvoir ne cesse de grimper. Pourquoi les partisans du Capitaine Haya Sanogo  crient-ils à la trahison, alors que les faits reprochés au capitaine sont suffisamment graves ? Qu’était le contenu du deal entre Haya et IBK ? ATT acceptera-t-il la main tendue du Président IBK après l’avoir vilipendé ? 

Le marigot politique malien est loin d’être limpide surtout à deux ans des élections présidentielles de 2018. L’heure est sans nul doute à la revue des troupes.  C’est pourquoi les alliances contre nature et de circonstance se nouent et se dénouent, les rapprochements se font et se défont  aux grés des intérêts. Les partisans du capitaine-général Amadou Haya Sanogo doivent comprendre que la politique étant un jeu d’intérêt, leur poulain qui se trouve aujourd’hui entre quatre murs pour des faits gravissimes, ne peut plus être l’ami ou tout simplement l’allié du Président IBK qui aspire à un second mandat. En se tournant  vers ATT, après la grande marche populaire de l’Opposition, qui dans ses doléances avait demandé le retour de l’ancien Président  dans son pays, le président IBK n’a fait qu’un simple calcul politique, celui de convaincre les nombreux partisans d’ATT à se rallier à sa cause.

En effet,  depuis la sortie du Président IBK  lors de la journée paysanne, au cours de laquelle il a fait un clin d’œil à son cadet ATT, la presse a fait de ce thème ses choux gras et chacun y est allé de son commentaire  sur une éventuelle alliance entre le parti proche d’ATT à savoir le PDES et  le RPM d’ IBK. Mais le PDES  coupant court à cette rumeur a tranché la question  en réitérant son appartenance à l’Opposition républicaine. Cette position engage-t-elle ATT ? Dans tous les cas, la balle est désormais dans son camp. Acceptera-t-il la main tendue de « son frère IBK » après trois ans de disgrâce et d’humiliation dont l’épilogue final  devait être son jugement pour haute trahison par la Haute Cour de justice mise en place spécialement pour la  circonstance ?

Selon certaines indiscrétions, ceux qui font du retour d’ATT un fonds de commerce politique, le font à leurs noms pas à celui d’ATT. Notre source va  plus loin en affirmant que si ATT n’est pas contre son éventuel retour au bercail, il est difficile pourtant de croire qu’il acceptera la main tendue d’IBK. Celui qu’il a considéré pendant dix ans comme son frère et qui a même été le parrain de sa fille lors du mariage de cette dernière, oubliera-t-il si vite pour pardonner après toute l’humiliation qu’il a subie. Les jours et les mois à venir nous en édifieront davantage.

Quant au Capitaine Général, ses partisans vont encore prendre leur mal en patience. Et pour ceux qui crient à la trahison après un  prétendu  deal entre IBK et Haya, qu’ils se détrompent. Ce deal a pris fin le lendemain de la prise de fonction d’IBK. Et pis, le cas Haya est difficilement défendable. Si ce n’eut été que l’acte du coup d’Etat, il aurait pu prétendre à une relaxe au nom de la réconciliation, mais ce qui lui est reproché est bien plus grave, c’est décimation d’un des fleurons de notre fierté militaire, les bérets rouges. Haya est poursuivi pour assassinats, voie de fait, coups et blessures volontaires.

En définitive, avant les élections de 2018, il faudrait s’attendre à une recomposition du paysage politique dans tous les sens. Ne  soyons pas surpris par des alliances contre nature de toute sorte : centre, gauche, droite et non-aligné.

    Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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2 COMMENTAIRES

  1. “…En effet, si IBK est réellement engagé dans le processus de réhabilitation du Président ATT, au nom de la réconciliation nationale, il doit d’abord, entre autres actes à poser, mettre un terme aux poursuites judiciaires contre ATT suite à la saisine de la Haute cour de justice par le gouvernement et aussi régulariser la situation du logement d’ATT en tant qu’ancien chef de l’Etat. Il se trouve en effet que le logement préparé par ATT à la Base aérienne B a été tout simplement récupéré par IBK pour le réaffecter à un autre usage : la Villa des hôtes…”
    “…En plus, lorsque la Commission ad hoc chargée de la mise en accusation a fait un premier rapport qui prônait qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre ATT, l’occasion était belle pour IBK de saisir la balle au rebond et de sortir de cette affaire, s’il est vrai qu’il y a été embarquée. Mais au contraire, par des manœuvres discrètes, on a demandé à la Commission ad hoc de reprendre le travail dans le seul but de trouver des griefs pour que l’ancien président soit inculpé….”
    “…Par ailleurs, l’ancien ministre et député, Lancéni Balla Keïta, a bien rappelé dans une contribution publiée par voie de presse que les poursuites que l’on tente d’activer actuellement contre ATT font partie des promesses de campagne d’IBK. Et Lancéni de rappeler les propos tenus par IBK dans leur exactitude.
    Curieux de voir que c’est ce même IBK qui se retourne subitement pour clamer sa fraternité avec ATT et tente de bousculer le cours des événements pour accélérer le processus de réconciliation avec ATT…”
    Sauf a Faire l’autruche sinon tout le monde devrai comprendre ce jeu politique d’IBK. Ca risque d’avoir un effet contraire

  2. Capitaine sanogo déserteur de l’Armée pour empeche l’ARMEE de Faire son Travaille par la Mutinerie , et les Mutins n’ont plus mis le pieds au FRONT

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