De la réunion des principaux acteurs du projet d’appui au processus électoral (PAPEM) tenue le lundi dernier au ministère de l’Administration territoriale, il ressort que le Gouvernement a proposé aux partenaires techniques et financiers (PTF) un budget de 54 milliards F CFA pour l’organisation des prochaines élections générales.
De 30 milliards F CFA en 2007, le budget électoral va connaître une augmentation due à la nécessité de reconstituer le matériel électoral dans les régions nord du Mali et des données biométriques.
Pour donner un coup d’accélérateur au processus électoral, les acteurs intervenants dans le PAPEM se sont réunis lundi sous la présidence du ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, Colonel Moussa Sinko Coulibaly en présence du Coordinateur du système des Nations Unies au Mali, Aurélien Agbenowossi et d’autres représentants des PTF.
Les discussions ont porté sur la mise en œuvre des deux principaux points de la feuille de route de la transition et pour ce qui est du PAPEM, de l’organisation des élections présidentielles et législatives.
Pour le ministre de l’Administration territoriale, Moussa Sinko Coulibaly, « les prochaines élections dénommées »élections de sortie de crise » sont d’une importance capitale pour le pays ». Il a rappelé au passage que le gouvernement à renouvelé une requête aux Nations unies pour une mission d’évaluation des besoins en matière électorale. Il s’est réjoui du fait que cette mission a effectivement séjourné au Mali du 19 au 30 novembre derniers et a formulé des recommandations. Ces recommandations et les conclusions s’inscrivent parfaitement dans la feuille de route du département. L’Etat malien a commandité, en outre, avec le soutien financier de l’Union européenne, l’audit du fichier électoral consensuel et l’évaluation du fichier population du RAVEC. L’occasion pour le ministre Coulibaly de renouveler l’appel du gouvernement auprès des partenaires pour répondre aux besoins de financement liés aux opérations électorales. Le budget prévisionnel présenté aux PTFest chiffré à 54 milliards de nos francs.
Selon le coordinateur du système des Nations unies, Aurelien Agbenowossi, « la contribution du basket fund constitue l’une de nos priorités actuellement. Nous avons l’impérieuse nécessité de mobiliser les ressources indispensables pour soutenir le processus. Le responsable onusien a salué tous les efforts consentis par le département et le gouvernement dans la conduite du processus électoral et dans la consolidation du dialogue politique et social. Il a dans ce cadre, attiré l’attention de tous les partenaires sur le fait que les opérations de reconquête des parties nord du pays en cours doivent rappeler « que les préparatifs des élections qui sont déjà à un stade avancé doivent résolument se poursuivre et mettre un terme à la transition ».
La session du PAPEM a écouté une présentation de l’état d’avancement du processus électoral, une synthèse des conclusions, les recommandations de la mission d’évaluation de besoins NAM, une présentation du budget des élections.
B SANKARE
Tiens donc! Y a déjà des élections en l’air, à peine le pays en voie dit-on de libération par la coloniale dont les Maliens n’ont plus honte.
Les Ivoiriens, les Sénégalais, les Tchadiens, les Centrafricains, les Gabonais, les Djiboutiens, les Burkinabè après l’assassinat crapuleux de Thomas Sankara, bref, dans tout ce précarré françafricain les bases militaires françaises abondent avec leurs détachements de légionnaires missionnés à la défense des intérêts occidentaux et autres satrapes qui les servent ; un contexte qui fait dire aujourd’hui aux Maliens débilité par des décennies de régimes népotiques, affairistes corrompus: « pourquoi donc pas chez nous » ?
Cette revendication éhontée de la coloniale et ses légionnaires par les Maliens sidèrent tous les patriotes. Elle dit la faillite de l’Etat, des institutions et de la classes politique qui l’anime ; et qui de toute évidence continuera à l’animer sans le moindre souci d’une remise à plat en dehors du folklore électorale imposé à l’agenda par l’ordre impérialiste dont la CEDEAO est le faux-nez.
C’est donc dire que le Mali de notre fierté, fournisseur historique de modèles de résistance, de patriotisme et de solidarité, ce Mali là est aujourd’hui à genoux, humilié par la traitrise de ceux que nous avons laissé faire. Le résultat est pathétique quand tout un peuple croupis dans l’indigence imposée pour partie par ceux là mêmes qu’il acclame, applaudit et accueille en agitant de petits drapeaux tricolores.
L’ex-colonisateur peut-il être aujourd’hui notre libérateur ? A notre place et à celles de nos frères africains ? Certainement que non ! Tout comme il est permis de douter que l’ordre constitutionnel imposé depuis à marche forcée soit porteur d’une perspective émancipatrice. Et plutôt que d’œuvrer dans cette direction, on fait accroire que le Malien, le paysan malien adore regarder et saliver devant des urnes bourrées de PQ (papier toilette) le ventre vide.
C’est cela la démocratie ? Est-ce pour cela que tout le monde accourt à savoir les traitres-satrapes de la CEDEAO, la soldatesque de maintien de l’ordre policier et violateur de jeunes maliennes, la presse aux ordre, les vautours de la disqualification socio-polique, bref, toute la maffia de l’ONU et de l’OTAN qui vient en soutien à la grande et moyenne bourgeoisie corrompues au Mali, afin de lui permettre de s’adonner à son jeu favori: entuber (par politesse j’évite un gros mot) la paysannerie et les travailleurs par des élections bidon qui les éloignent encore un peu plus de l’Etat et de ses offres de services publics.
Après quoi, c’est-à-dire après la mise en place des « Bons Nègres », ils pourront solder le Mali à loisir et exactement comme on solde le malibu.
Que les PTF ne laissent pas bluffer par ces chiffres ahurissants. On peut organiser les élections au Mali avec beaucoup moins que ça. Le RAVEC est réalisé à près de 90%, il y a juste à tirer de ça la liste des gens qui sont en âge de voter, et pour ceux qui n’auraient pas été recensés, il faut reprendre le recensement au niveau de chaque commune. après cela, que tous ceux qui veulent voter aillent s’inscrire VOLONTAIREMENT sur la liste électorale comme ça se fait dans tous les systèmes démocratiques, y compris chez nos voisins du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso etc….Surtout qu’on ne vienne pas nous dire que l’inscription volontaire n’est pas faisable au Mali. Aussi, pas de PROCURATION ni de vote par TÉMOIGNAGE. Si ces conditions sont satisfaites, nous aurons la chance de faire des élections propres, sinon les m^mes causes produiront les mêmes effets: A BON ENTENDEUR SALUT.
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