Préparatifs des élections générales de 2013 : Vers un chronogramme réaménagé ?

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A mesure que les jours passent et que le problème de la sécurisation des villes et localités précédemment occupées par les terroristes demeure un casse-tête, le réaménagement du chronogramme des élections devient incontournable. Même s’il n’est pas souhaitable.

Moussa Sinko Coulibaly
Moussa Sinko Coulibaly

La situation de flou institutionnel que vit le Mali a incité certains  acteurs et observateurs à exiger que le pays aille aux urnes “le plus rapidement possible “.

Et les partenaires techniques et financiers n’hésitent pas à mettre, à bon droit, la pression sur les gouvernants pour que le Mali finisse vite avec le monstre institutionnel composé du mi-coup d’Etat et du mi-ordre constitutionnel. Mais, malheureusement, la donne sécuritaire n’évolue pas comme souhaitée par tous.

Gao, Kidal, Tombouctou et leurs environs continuent de bruire de bruits de bottes, dus aux attentats kamikazes, aux attaques sporadiques des derniers ” fous de Dieu “ en débandade. Il s’impose alors à la conscience collective que des élections de sortie de crise ne peuvent se tenir dans un tel environnement. Certains leaders n’hésitent plus à concéder qu’il n’y a aucun fétichisme à tenir coûte que coûte les ancienness dates des 7 et 31 juillet 2013 pour les deux tours de la présidentielle (dont le second tour doit être couplé avec le premier tour des législatives).

Soumaïla Cissé de l’URD et Tiébilé Dramé du PARENA  annonçaient récemment qu’il faut aller le plus vite aux élections; même si, précisait le premier, un léger report pouvait être envisagé. Même son de cloche chez d’autres ténors qui ne voient pas d’inconvénient majeur pour un décalage de quelques mois de la date initiale fixée au mois de juillet. D’autres chefs de parti murmurent le mois de novembre pour une meilleure préparation, une maîtrise totale des conditions sécuritaires, psychologiques et climatiques (fin de l’hivernage) pour ces élections.

“La préparation des élections présidentielle et législatives se poursuit. Un comité interministériel de suivi de la préparation de ces élections, que je préside également, vient d’être créé. Un projet de chronogramme a été élaboré par le Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire. Ce document sera examiné très prochainement lors d’une réunion du Cadre de concertation Gouvernement-Partis politiques et Société civile. Les conclusions de cette réunion seront soumises à l’appréciation du Gouvernement qui arrêtera un chronogramme “, a souligné lundi dernier le Premier ministre Diango Cissoko en présidant la réunion du comité de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route de la transition.

A l’en croire, le Gouvernement est déterminé à organiser ces élections à la période indiquée par le président de la République et conformément à la feuille de route. Toutefois, tempérait-il, ” je crois ne contrarier personne ici en disant que la libération totale des zones occupées et leur sécurisation, dans un délai très court, ainsi que la mobilisation à temps des ressources financières nécessaires à la tenue de ces élections restent des défis majeurs à relever “, a-t-il relevé.

Certaines sources énoncent qu’à la réunion qu’il va présider aujourd’hui au gouvernorat du district avec les leaders et représentants des partis politiques, le ministre chargé des élections, le colonel Moussa Sinko Coulibaly ne fera pas la langue de bois autour de la probabilité d’invoquer un nouveau chronogramme. Ce d’autant que le ministre Sinko s’était montré gêné par la diffusion par la presse de l’actuel chronogramme fixant le premier tour de la présidentielle au 7 juillet. Le ministre se contentant en ce moment d’utiliser le conditionnel en affirmant que “le premier tour pourrait se tenir le premier dimanche du mois de juillet… “.

Bruno D SEGBEDJI

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7 COMMENTAIRES

  1. Le pouvoir au Mali est sur la CROIX ! Les politiciens, les partis politiques, la CENI, les Institutions de l’Etat, la presse, la société civile et tous les acteurs concernés doivent jouer leur partition. Le problème qui se pose est la mauvaise volonté des politiciens décideurs à libérer les informations, à vite prendre les torreaux par les cornes et souvent ils ne veulent pas finir avec les crises car cela les arrange au détriment des populations qui souffrent. Il y a aussi le problème de blocage des informations, le fait de ne pas donner la main aux structures mises en place pour gérer les élections. C’est vraiment dommage pour le Mali et pour l’Afrique en général car ce qui se passe au Mali attend les autres pays si nous ne savons pas le faire. Les mains invisibles jouent beaucoup sur les choses. En ce jour Vendredi Saint où le Sgr Jésus Christ a subi sa passion, je crois ladite passion subie par Jésus Christ a déjà mis fin à la crise du Mali !!! AMEN §§§

  2. ne les en v pas ,c’est des voyous qui nous dirigent de c fait eux ils n sont précis q pour aller au bar prendre leur whisky et rentre dans une chambre avec des putes .
    je le savais qu’ils allaient vouloir reporté cette élection .vous voyez comment travail ces cancres ;aucun professionnalisme ;des vrais amateur .j l jure si on passe 2 ans comme ça se sera la fin du mali .
    du n’importe quoi waiii.si c’est pas un chargent raté qui parle ici;c’est un planton qui veux etre presi par là .du cout l
    pays devient un pays voyons .dont les ignorants de la derniere génération sème la terreur .
    réelement dites moi si vous l savez :c’est quoi arrive au mali?
    CMD ON EST AVEC VOUS

  3. Voyons la realite en face, avec un etat et gouvernement et incompetents je ne voie pas comment les elections pourront se tenir en juillet. Nettoyage du nord-Securisation totale des lieux, le desarmement du soit disant mlna et arrestations de leurs tetes dirigeantes et enfin le rapatriement des deplaces. Tels sont les priorites d’abord.
    En plus une communication et sensibilisation des populations a denoncer toutes choses et personnes suspectes. Cela est capiale. En tout cas bonne change. 🙄 .

  4. Le problème c’est l’incapacité des dirigeants maliens à mener une politique de communication très éfficace pour convaincre la population de dénoncer tout ce qui est suspect.

    Il faut que les gens parlent et dénoncent ces djihadistes qui se cachent parmi eux et qui finiront par les tuer.

    C’est au gouvernement de mener une campagne d’explication à la radio comme à la télé, à l’école comme au marché, à cette population majoritairement illétrée ou en tout cas peu à même de juger de la dangérosité de ces gens qui distribuent de l’argent à tour de bras, que cela va à l’encontre de leur sérénité.

    Les journalistes maliens semblent plutôt jouer aux oiseaux de mauvaise augure qu’autre chose. Franchement c’est ennuyant de les lire. Quand on a comme métier l’information, en période de trouble c’est l’une des meilleures armes contre l’ennemi. Informer le citoyen pour qu’il apprenne à distinguer la bonne attitude citoyenne de la mauvaise.

  5. Écharpes et bâton , les artifices d’une transition politique inutile.

    Au risque de me répéter je cherche et recherche encore le moindre avantage pour le Mali de cette transition politique incrédule, mais que dalle, je ne vois rien de plausible non seulement sur la sécurité du pays, mais également sur sa construction démocratique sans oublier sa situation économique et sociale.

    Délestage de courant électrique, coupure d’eau potable, prix du gaz et des transports impossibles, les bamakois découvrent peu à peu l’inutilité mais aussi et surtout la dangerosité d’un régime d’exception qui n’a réglé depuis une année aucun aspect de leur quotidien déjà très dur.

    Les politiques agressés et menacés de mort, les journalistes au pas et séquestrés, la Misma dans le Gourma, le Tchad au combat dans le Tigharghar, les français à la traque jihadistes à Tessalit, le Mnla au beurre à Kidal, la sécurité d’état à Kati, l’armée malienne réduite à défendre Gao et Tombouctou avec l’aide de jeunes civils à mains nues, mon pays ressemble de plus en plus au quartier rouge d’Amsterdam qui fait le bonheur des touristes.

    La pantalonnade de Cheick Modibo Diarra, l’homme qui voulait mettre un accord-cadre au dessus de notre constitution, s’est terminée comme un jeu d’enfants.

    Le flirt dangereux d’un Dioncounda en écharpes blanches avec un Sanogo en bâton façon Bokassa qui rêve d’être De Gaulle sans pourtant faire l’appel du 18 juin, ni bouger d’un iota vers le front nord de notre pays, au moment où le Mnla nomme un gouverneur, se fait au prix d’un
    recul dangereux de la liberté de la presse et des manquements grave au droit pénal et au droit des procédures pénales du pays.

    On aurait voulu voir participer ce capitaine matamore à bâton rompu dans les batailles que livrent les braves tchadiens dans le nord de notre de pays contre les envahisseurs, mais hélas!

    Diango Cissoko, l’autre matamore de la gouvernance éternelle depuis Moussa Traoré, se laisse aller comme son prédécesseur dans une aimable négligence du piétinement des droits fondamentaux des citoyens maliens par une politique néo stalinienne menée par une sécurité d’état de salon.

    Dans les autres pays les services de renseignement traquent les menaces sur la sécurité du pays, notre SE nationale ou katoise si vous le voulez bien , n’a jamais vu venir la menace Iyad Ag Ghali, ni celle du Mnla, encore moins les contre coups de la crise libyenne sur le Mali.

    Non c’est trop lui demander, la SE de salon est préoccupée à attraper journalistes et politiques pour perpétuer un climat de terreur à Bamako dans la pure lâcheté.

    Et la ménagère dans tout cela, eh bien elle désole entre hausses des prix et baisses des revenus, et regarde impuissante, un état démissionnaire octroyer des salaires à 7 chiffres, à ceux-la mêmes qui ont violé la constitution du pays, pillé les administrations et les commerces, fermer les frontières et occasionner embargo et suspension de coopération internationale pour le Mali.

    Vous avez donc compris, que ceux qui ont enfanté la crise institutionnelle et économique dans notre pays sont au beurre de la gouvernance “Écharpes et bâton” alors que les populations tirent le diable par la queue.

    Jeunes du Mali, n’attaquez pas les Sotramas et leurs chauffeurs, ils ne sont pour rien dans votre misère, ils sont comme vous, c’est à dire pris au piège de l’irresponsabilité des nouveaux Ayatollah de la vaudeville.

    Quand on est malade de bronchite, on tousse, les hausses des prix sont des quintes de toux d’une économie malade, il faut très vite un Plan de Sauvetage général pour l’économie malienne d’au moins 3000 milliards de francs CFA pour réactiver tous les secteurs porteurs de croissance et relancer l’emploi et la consommation.

    Visiblement la gouvernance “Écharpes et bâton” est incapable de le faire malgré la reprise de la coopération internationale.

    Il nous faut à tout prix des élections en juillet 2013, pour avoir un pouvoir légal et légitime issu des urnes, pour mettre de l’ordre partout au Mali et relancer l’économie pour soulager les populations des conséquences désastreuses de cette transition politique inutile.

    • @ Kassin : comment faites-vous pour dépasser la limite des 1000 caractères autorisés sur ce forum ?

  6. MTC
    La politique de l’autruche.
    Tous les hommes politiques, les partis politiques, la CENI les diplomates accrédités au Mali savent qu’il est impossible d’organiser des élections crédibles au Mali en Juillet 2013. Malgré tout personne ne dit mot, ayez pitié du peuple malien et dites lui la vérité.

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