Après le conflit armé et la fin des opérations de ratissage, il sera éventuellement question de bien vivre ensemble pour tous les Maliens dans leurs diversités socioculturelles.
Dans ce cadre, à la faveur du Conseil des ministres du 6 mars dernier et sur proposition du ministre du Travail de la Fonction publique et des Relations avec les institutions, le gouvernement a adopté un projet de décret portant création, organisation et modalités de fonctionnement de la Commission Dialogue et Réconciliation (CDR) sur une période de deux ans. L’objectif vise à recoudre le tissu social, condition sine qua non de la restauration d’une paix durable.
Les efforts sont en train être multipliés par le gouvernement et ses partenaires non seulement pour favoriser le retour de la paix et la sérénité au Mali, mais aussi pour créer les conditions du dialogue et de la réconciliation. Les évènements survenus ces derniers temps au Mali n’étant pas faciles à digérer par toutes les communautés ethniques du pays, il y a forcement lieu de se parler et de se pardonner. C’est pourquoi après l’adoption de sa feuille de route, le gouvernement a jugé nécessaire de procéder à la mise en place d’une Commission Dialogue et Réconciliation dont les compétences permettront de reformuler la vision des communautés ethniques résidant au Mali. Cette Commission, qui comprendra 33 membres désignés par le Président de la République recensera les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue et de réconciliation, identifiera les groupes armés éligibles au dialogue conformément à ladite feuille de route, enregistrera les cas de violation des droits de l’homme commis du début des hostilités jusqu’à la reconquête totale du pays, proposera des moyens de toutes natures susceptibles de contribuer à surmonter les traumatismes subis par les victimes, identifiera et proposera des actions à réaliser pour la cohésion sociale et l’unité nationale.
Cette Commission sera composée d’un président, de deux vice-présidents et de 30 commissaires. Les critères de choix de ses membres renvoient à une enquête de moralité car il s’agit de respect, de sens de l’honneur, de dignité et d’intégrité morale. Cette Commission Dialogue et Réconciliation dans laquelle toutes les communautés seront représentées, sauf les groupes armés, ne saurait donc se substituer, voire se mêler des démarches judiciaires nationales et internationales. Selon le gouvernement, les deux années peuvent ne pas suffire pour atteindre la totalité des attentes, mais l’essentiel sera fait car cela va au-delà de la période transitoire. Par rapport à son opérationnalisation, au-delà de l’aspect budgétaire qui n’a pas été éclairci, la Commission produira des rapports trimestriels et un rapport final de fin de mission. Ses membres ont déjà rassuré le ministre de la Fonction publique, Mamadou Namory Traoré, qu’ils ne viendront pour se remplir les poches. Cette Commission, qui sera directement rattachée à la Présidence de la République, tout comme le Comité dirigé par le Capitaine Sanogo, travaillera d’arrache-pied pour favoriser le dialogue et la réconciliation, surtout quand on sait que même l’Etat, pour sa légitimité, a aujourd’hui besoin de se réconcilier avec les citoyens.
M. Bellem
A Son Excellence Monsieur le Ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme.
A quand l’inauguration et la remise des clés des logements sociaux de kolokani? Voilà plus d’une année que l’Entreprise en charge de ce chantier s’est totalement exécutée. Les populations du Bélédougou comptent sur votre sens de la responsabilité et votre esprit de solidarité pour un denouement heureux de ce processus qui avait longtemps suscité de l’espoir au départ mais suscite des interrogations au finish.
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