Première conférence nationale du FDM: \”Les réformes ne sont pas opportunes\”

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Le FDM-MNJ vient de tenir sa première Conférence nationale. A cette occasion, le président du parti, Harouna Sissoko, a réaffirmé l’appartenance du parti à l’opposition, a fustigé l’AMO, la cherté de la vie et la crise scolaire, et a préconisé l’alternance démocratique grâce à une alliance républicaine.

Le samedi 28 mai, le Front pour le Développement du Mali – Mali Nieta Jekulu – a tenu sa première Conférence nationale, conformément à ses textes statutaires. Pour cette édition initiale, ce jeune parti – il est né le 19 janvier 2008- a choisi comme thème : «Alternance électoraux et perspectives de création de l’Alliance républicaine pour la victoire partisane (ARVD-2012)». La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de nombreux militants et de partis amis invités. Elle a été marquée essentiellement par le discours d’ouverture du président du parti, Harouna Sissoko, et a démarré par une minute de silence en mémoire de la disparition d’Ibrahim Siby, président du parti UDM.

Après avoir évoqué le contexte international et national particulier dans lequel se tiennent ces assises, le président Sissoko a dessiné le parcours de sa formation. Ainsi, depuis sa création, en dépit des «aléas liés à l’environnement politique, économique et social difficile» du pays, le FDM-MNJ a travaillé «comme un véritable parti politique de développement et d’opposition constructive».
Conformément à son statut, le parti a tenu son premier congrès ordinaire les 14 et 15 mars 2009 et a participé aux élections municipales de 2009. Avec comme résultats d’obtenir des Conseillers municipaux dans les Cercles de Kita et Bafoulabé. En outre, il a organisé des missions de renouvellement de ses organes, à l’issue desquelles le Bureau exécutif national a constaté l’amélioration du niveau d’implantation «avec notamment l’adhésion massive de militants de qualité». Selon son président, le FDM-MNJ a également participé aux ateliers et rencontres formels et informels organisés par le Gouvernement dans le cadre du renforcement des capacités des partis politiques et de la démocratie dans notre pays ; organisé des rencontres bilatérales avec plusieurs partis politiques sur des questions politiques et d’intérêt national ; animé avec le PDM un atelier de formation sur la décentralisation ; mis sur pied avec le RDS une Commission de réflexion sur les problèmes d’intérêt national et stratégique.

Cependant, «l’arbre ne doit pas cacher la forêt», déplore le président Sissoko, le non respect des statuts et règlement intérieur du parti, le travail fractionnel de certains responsables à la base, la démotivation des militants, la prostitution politique, sont autant de «faits graves» ayant occasionné la léthargie des organes en certains endroits et qui ont été exposés et débattus en famille lors des travaux en Commissions.

S’agissant de l’état de la Nation, «le Mali est en train de vivre un des moments cruciaux de son histoire». En effet, aux dires de Harouna Sissoko, après des élections démocratiques «souvent tronquées en 1992, 2002 et 2007», le Mali s’apprête à organiser les élections générales de 2012. Ce qui pourrait intervenir au moment même où des réformes, dont le référendum, sont annoncées, d’où interrogations et inquiétudes au niveau de la classe politique et de la société civile quant à l’impact de cette consultation sur le processus électoral aux contours «flous et énigmatiques». «Pourquoi maintenant et à quelles fins le Gouverne s’active à faire des réformes politiques majeures, à moins d’un an du dernier mandat d’ATT ?», s’interroge le président Sissoko. Il juge dès lors que ces réformes «ne sont ni opportunes, ni prioritaires surtout si elles doivent s’opérer à la fin du mandat du président sortant»

Sur le plan général, le FDM-MNJ dit  NON à la crise scolaire, à l’AMO, à la cherté des prix des denrées de première nécessité, à la corruption érigée en système d’Etat, à la délinquance financière, à l’insécurité, au trafic des stupéfiants, aux spéculations foncières, etc. Il dit OUI au remboursement intégral des sommes prélevées sur les salaires des travailleurs.
Par ailleurs, le FDM-MNJ qui se veut nationaliste, a confirmé «solennellement son statut de parti d’opposition constructive. Autrement dit, la majorité gouverne et l’opposition critique et propose»
Cette Conférence nationale a duré une journée.
Cheick TANDINA
 

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