Premier tour des législatives 2013 : Quelques raisons de l’affluence morose des citoyens

0

Les Maliens étaient appelés aux urnes le dimanche dernier pour élire les députés.
Le premier  tour des scrutins législatifs s’est déroulé  dans le calme avec  peu de reproche par rapport  à l’organisation. Malgré tout, le constat est général avec le manque d’affluence des électeurs vers les centres de vote. Comparativement à la présidentielle  qui a connu une forte mobilisation, on a enregistré un manque d’engouement de la part des électeurs à ce premier tour des législatives 2013.

 
Ce manque d’engouement des électeurs s’explique par plusieurs raisons : la première raison  est relative au non appréciation des alliances contre nature par les électeurs.
Selon un électeur que nous avons rencontré au centre de vote du ‘’lycée Niétaa’’ de Kalaban-coura en commune V du district : «pour accomplir mon devoir, j’ai préféré  choisir une autre liste, parce que je n’ai pas apprécié du tout l’alliance nouée par mon parti».
Un autre électeur de Magnambougou a préféré le bulletin nul pour la même raison.
D’autres électeurs ont choisi de rester chez eux parce qu’ils sont déçus du choix de leurs partis politiques.

 
A cela s’ajoute le mauvais comportement des dirigeants des formations politiques et le choix des candidats. La deuxième raison du manque d’affluence dans les centres de vote est la méconnaissance des candidats. «Je ne vote pas parce que je ne connais aucun candidat de ma commune», tel est l’argument d’un électeur de la commune rurale de Kalaban Coro.
Face à cette situation, la question qu’on se pose est de savoir si les partis politiques ont joué pleinement leur rôle. Bien sûr que la réponse à cette question est négative. Ce faible taux de participation au premier tour prouve à suffisance la limite des formations politiques à mobiliser et à sensibiliser leurs militants par rapport à l’importance du vote.

Les candidats doivent changer de stratégie au deuxième tour pour mobiliser les électeurs. Grâce au pluralisme, le premier tour des législatives a été un vote sanction dans beaucoup de localité. Il faut que l’état prenne ses responsabilités face aux comportements indélicats des partis politiques. Les multitudes alliances prouvent le manque de sérieux. Par exemple, qui imagine une fusion entre des partis comme ADEMA-CNID-RJP, RPM-ADP Maliba, ADEMA-SADI-MPR-URD, ADEMA-ASMA. Selon bon nombre de citoyens, c’est devenu du n’importe quoi ! D’où le désintéressement des citoyens au premier tour de la course à l’hémicycle.  Aussi, grâce à ces alliances fantoches, plusieurs dinosaures vont voir bientôt leur tête tombée le prochain, au premier tour.
Dado Camara

Commentaires via Facebook :