Dans une déclaration faite le vendredi 3 août dernier à son QG de campagne à Hamdallaye ACI 2000, le candidat de la coalition pour le changement et l’alternance Soumaïla Cissé a rejeté les résultats provisoires proclamés par le ministre de l’Administration Territoriale. Selon lui, ces résultats ne reflètent pas le vote des Maliennes et des Maliens.
A l’entame de ses propos, le candidat de coalition pour le changement et l’alternance Soumaïla Cissé a remercié les Maliennes et Maliens qui ont voté pour lui. Avant de rejeter les résultats provisoires.
« Je le dis haut et fort : ces résultats de l’élection présidentielle ne reflètent pas le vote des Maliennes et des Maliens. Ils ne sont ni sincères ni crédibles », a-t-il déclaré. Selon lui, ce sont des résultats de la fraude, d’un bourrage honteux des urnes en faveur du président de la République sortant. Mais aussi, le fruit de grosses irrégularités et de violations délibérées de la loi électorale.
« Ce sont des résultats manipulés. Nous ne les acceptons pas. J’en appelle à la vigilance de toutes les forces démocratiques, à la mobilisation de tous pour défendre l’expression libre du suffrage du peuple contre les prédateurs et les fossoyeurs de la démocratie », a-t-il soutenu. Avant de saluer le patriotisme et le courage de tous les candidats à l’élection présidentielle du 29 juillet. Soumaila Cissé les a invités à la constitution d’un large front démocratique contre la fraude, pour la transparence électorale, l’alternance, le changement et la rupture avec la mauvaise gouvernance, avec le système clanique instauré il y a 5 ans, que certains voudraient perpétuer.
« Je vous invite à la constitution d’un front pour le Mali, car c’est du Mali dont il s’agit. C’est le Mali, c’est la démocratie malienne qu’il faut sauver. Malgré l’ampleur des fraudes et des irrégularités, la corruption et l’achat des consciences, les bourrages d’urnes, le camp du président sortant n’a pas atteint ses objectifs. Pour la première fois dans l’histoire de la démocratie malienne, un président sortant est contraint à un second tour….. », a-t-il déclaré. D’après lui, la stratégie du « takokelen » a été mise en échec.
« Le 29 juillet, il y a eu un vote-sanction contre le président sortant, la sanction d’un homme, d’un bilan, d’une gouvernance, la sanction de l’arrogance d’Etat, la sanction de la gouvernance du mépris », a-t-il indiqué. Avant d’appeler les Maliennes et les Maliens à l’union car pour lui, la victoire est proche et à portée de main.
F. Sissoko