Bamako renforce sa présence sur la scène internationale. Le Mali mène des discussions avec la Russie afin d’élargir la coopération entre les pays. Sur le continent africain, les jalons d’une fédération entre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée sont posés. Dans une interview exclusive pour Sputnik Afrique, le Premier ministre malien fait le point.
“Nous sommes totalement satisfaits et cela va se poursuivre”. C’est par ces mots que Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre malien, a évalué la coopération entre Bamako et Moscou. Sur le plan sécuritaire, il a salué les résultats positifs obtenus grâce à l’aide de la Russie.
“Aujourd’hui, on peut dire que la peur a changé de camp. Ce ne sont plus les terroristes qui font peur aux Maliens, c’est l’armée malienne et les Maliens qui font peur aux terroristes, c’est le plus important, et cette coopération va continuer de s’intensifier”, a dit M.Maïga.
Interrogé sur les perspectives économiques des relations entre Bamako et Moscou, le Premier ministre a déclaré que la porte était ouverte pour les entreprises russes au Mali.
“Les Maliens sont totalement acquis à cette démarche, et donc tous les secteurs que vous pouvez toucher, nous sommes prêts à les ouvrir avec nos partenaires russes, et avec tous les partenaires d’ailleurs, tous ceux qui respectent les institutions.”
En ce qui concerne une possible fédération entre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, M.Maïga estime que ce projet se fait en accord avec les aspirations des peuples.
“Les dirigeants ont décidé d’être en phase avec les populations dans tous les domaines, économique, politique, sécuritaire, pour que les peuples décident à un moment donné de ce qu’on fait. Ce sont des gouvernements de transition qui doivent poser les jalons. Nous, nous avons dit que nous voulons un État refondé. Dans la refondation de l’État, les relations avec les pays africains vont forcément occuper une grande place”, a affirmé le Premier ministre malien.
Retrouvez également dans ce numéro:
– Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali évoque les raisons de sa présence au sommet de l’Union Africaine, alors que Bamako est suspendu de l’organisation.
– Jean Lionel Kouakou, politologue ivoirien, et Bidossessi Katakenon, panafricaniste béninois, commentent le discours d’Emmanuel Macron sur la politique africaine de la France.
SOURCE: https://fr.sputniknews.africa/