Premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement : Le président de la République Décline les actions prioritaires de la feuille de route

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Le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita
Le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita

Le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, dans son adresse à l’équipe de Soumeylou Boubèye Maïga, a insisté sur quatre choses : la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation ; l’endiguement de l’insécurité grandissante dans le centre du pays ; la satisfaction de la demande sociale par l’accélération de la mise en œuvre
du Programme présidentiel d’urgences sociales et l’organisation d’élections transparentes, crédibles et apaisées qui doivent se dérouler cette année

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a présidé, vendredi dernier à Koulouba, le tout premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement dirigé par Soumeylou Boubèye Maïga.

Après la séquence de la prise de la photo de famille et des salutations d’usage, le chef de l’Etat a prononcé un discours dans lequel il a, dans un premier temps, adressé ses félicitations aux ministres pour la confiance méritée, avant de leur souhaiter ses vœux de réussite.
Ibrahim Boubacar Kéïta a, ensuite, défini les grandes lignes de sa feuille de route, en engageant les membres du gouvernement à poursuivre l’exécution et le prolongement des chantiers déjà ouverts dans les domaines suivants qui constituent pour lui, autant de défis importants à relever : la lutte contre le terrorisme et l’insécurité, l’énergie, l’eau, le désenclavement, l’éducation, l’agriculture et la santé.

Sur la même lancée, le chef de l’Etat a invité les ministres à accorder une attention particulière à la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ; à l’endiguement de l’insécurité grandissante dans le centre du pays ; à la satisfaction de la demande sociale par l’accélération de la mise en œuvre du Programme présidentiel d’urgences sociales et à l’organisation d’élections transparentes, crédibles et apaisées qui doivent se dérouler cette année.

De même, le président Kéita a exhorté les membres du gouvernement à poursuivre les efforts pour maintenir le climat de confiance entre les parties signataires de l’Accord, tout en prenant en compte les aspirations des uns et des autres. Au demeurant, a-t-il souligné, la paix ne sera durable qu’au prix d’une Entente nationale. C’est dans ce cadre, a rappelé Ibrahim Boubacar Kéita, que la Charte pour la Paix, l’Unité et la Réconciliation nationale issue des conclusions de la Conférence d’entente nationale, propose des mesures d’amnistie en faveur de certains acteurs de la rébellion armée de 2012. «Je vous demande d’initier très rapidement un projet de loi sur l’Entente nationale qui prendra en charge ces propositions», a-t-il instruit.

Pour le chef de l’Etat, la lutte contre le terrorisme et l’insécurité passe par une montée en puissance et en efficacité de nos forces armées et de sécurité. Et le chef suprême des armées d’inviter le gouvernement à poursuivre et à intensifier la mise en œuvre de la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) et de la Loi d’orientation et de programmation sécuritaire (LOPS).

De plus, le président Kéïta dira que l’idée de contribuer au renforcement des structures et mécanismes nationaux et internationaux mis en place, dont le G5 Sahel, ne doit jamais quitter les membres de la nouvelle équipe gouvernementale.
Le président de la République a fait savoir que la situation sécuritaire des régions du centre demeure un défi important pour lequel des réponses adéquates sont attendues par les populations.

Ainsi a-t-il engagé l’équipe de Soumeylou Boubèye Maiga à accélérer l’opérationnalisation effective du Plan de sécurisation intégrée des régions du centre (PSIRC). «Il vous incombe de garantir le retour de la quiétude dans cette partie du pays afin de permettre le retour effectif de l’administration, permettre aux enfants de se rendre à l’école en toute quiétude et aux populations de vaquer avec sérénité à leurs occupations. Ainsi, un dialogue politique inclusif sur la situation sécuritaire dans le centre du pays doit être conduit sans délai», a-t-il instruit.
Afin de soulager les souffrances de nos populations, réduire les inégalités sociales et jeter les bases d’une relance économique, le chef de l’Etat a demandé au gouvernement d’accélérer la mise en œuvre du Programme présidentiel d’urgences sociales.

Ce programme, a-t-il précisé, comporte de vastes chantiers sur la santé, le désenclavement, l’éducation et la fourniture d’eau et d’électricité. «Les performances économiques réalisées doivent être consolidées, durables et inclusives ; chaque Malienne, chaque Malien doit en percevoir les dividendes», a indiqué le président de la République.

Le président Kéita s’est également prononcé sur l’organisation des élections générales de cette année. A ce propos, il a fait observer que l’année 2018 est une année électorale.
«Au regard des attentes des Maliens, il est de la plus grande importance que les élections soient transparentes et crédibles pour mettre notre pays à l’abri d’une dégradation du climat social», a-t-il insisté, avant d’ajouter que des résultats fiables sont fortement tributaires d’un fichier électoral crédible, d’opérations efficaces de distribution de cartes NINA, de dépouillements transparents des bulletins de vote et d’une saine gestion des bureaux de vote.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a appelé le gouvernement à poursuivre l’application de la loi sur le genre afin d’assurer la représentativité des femmes aux postes électifs et à ceux de l’administration.

Avant de terminer, il a invité l’équipe de Soumeylou Boubèye Maïga à être unie, solidaire, soucieuse de l’intérêt général et des intérêts supérieurs de la nation. «Vous devez garder à l’esprit que vos performances et votre responsabilité sont à la fois individuelles et collectives. Votre succès dépend de la cohésion de l’équipe gouvernementale, de votre degré d’attachement aux principes républicains et aux valeurs cardinales de notre société», a conseillé le président de la République.

Massa SIDIBÉ

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1 commentaire

  1. L’application de l’accord de paix pour que le Mali se retrouve et que les fils maliens se retrouvent avec l’instauration de l’autorité de l’Etat malien sur tout le territoire malien figure en bonne place des priorités du nouveau gouvernement.

    L’instauration de la sécurité en centre du pays qui est en proie aux attaques terrorismes depuis un certain temps afin de permettre aux populations de vaguer tranquillement à leurs préoccupations et faciliter le retour de l’administration dans le nord du pays.

    L’accélération de la mise en œuvre du Programme présidentiel d’urgences sociales afin de répondre aux ententes d’une vie meilleure des populations maliennes. Ce chapitre me paraître très important et ma foi doit être pris avec le plus grand sérieux.

    Les élections à venir en cette année de 2018 seront un test grandeur nature pour notre Mali dans l’instauration d’une démocratie. Il faut donc se donner le temps pour que ces élections apaisées et transparentes afin qu’on n’ait pas des heurts après cette élection.

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