Mercredi 29 décembre 2010, la session ordinaire du Conseil des ministres s’est donc tenue à Sikasso. Elle s’est déroulée au pied-à-terre du gouvernorat sous la présidence du président de la République, Amadou Toumani Touré. Le gouvernement était presqu’au complet avec à sa tête le Premier ministre, Modibo Sidibé. Cette délocalisation du Conseil des ministres revêt une symbolique forte en cette année du Cinquantenaire qui s’achève. La veille, à l’occasion de la cérémonie de remise des nouveaux logements sociaux de Sikasso, le président de la République avait rappelé que la décision de délocaliser le Conseil des ministres à Sikasso avait été prise en 2008 à Kayes où se déroulait la Biennale. «Il reste que Biennale ou pas, le gouvernement allait effectuer le déplacement à Sikasso», a cependant précisé le chef de l’Etat. À l’époque le quotidien national L’Essor titrait «Test réussi». Le Conseil des ministres du vendredi 26 mai 2017, tenu à Ségou, est la deuxième délocalisation ; elle est la plus onéreuse avec de nouvelles chaises, des micros. Si les 24 ministres d’ATT étaient tous dans un bus à Sikasso, tel n’a pas été le cas à Ségou
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Premier conseil des ministres délocalisé : un test réussi
Sikasso mercredi 29 décembre 2010.La démarche est inédite. L’histoire la retiendra donc. L’on s’est habitué à la décentralisation de la Biennale ou à la délocalisation de la célébration du 22 Septembre. Mais pour la première fois, le Conseil des ministres s’est tenu dans une ville autre que Bamako. Ce grand honneur est revenu à la ville de Sikasso dans la mouvance de la Biennale culturelle et artistique. La décision de tenir le Conseil des ministres avait été annoncée dans le traditionnel communiqué du Conseil d’il y a 15 jours.
La session ordinaire du Conseil des ministres s’est donc tenue hier à Sikasso. Elle s’est déroulée au pied-à-terre du gouvernorat sous la présidence du président de la République, Amadou Toumani Touré. Le gouvernement était presqu’au complet avec à sa tête le Premier ministre, Modibo Sidibé. Cette délocalisation du Conseil des ministres revêt une symbolique forte en cette année du Cinquantenaire qui s’achève. La veille, à l’occasion de la cérémonie de remise des nouveaux logements sociaux de Sikasso, le président de la République avait rappelé que la décision de délocaliser le Conseil des ministres à Sikasso avait été prise en 2008 à Kayes où se déroulait la Biennale. « Il reste que Biennale ou pas, le gouvernement allait effectuer le déplacement à Sikasso », a cependant précisé le chef de l’Etat. Le siège de l’exécutif s’était donc déplacé hier au gouvernorat de Sikasso. Le ballet des véhicules ministériels a débuté vers 9h30 avec l’arrivée du ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, le général Kafougouna Koné. Ensuite débarquèrent les autres membres du gouvernement. Par ordre d’arrivée : Natié Pléah (Défense et Anciens combattants), Maharafa Traoré (Justice), Mme Gakou Salamata Fofana (Logement, Affaires foncières et Urbanisme), Agatam Ag Alhassane (Agriculture), Salikou Sanogo (Education, Alphabétisation et Langues nationales), Abdoul Wahab Berthé (Fonction publique, Travail et Réforme de l’Etat), le général Sadio Gassama (Sécurité intérieure et Protection civile), Mme Diallo Madeleine Bâ (Elevage et Pêche), Sanoussi Touré (Economie et Finances), Tiémoko Sangaré (Environnement et Assainissement). Quelques minutes plus tard suivront Moctar Ouane (Affaires étrangères et Coopération internationales), Lassine Bouaré (ministre délégué chargé du Budget), Mme Siby Ginette Bellegarde (Enseignement supérieur et Recherche scientifique), Sékou Diakité (Développement social, Solidarité et Personnes âgées), Mme Diarra Mariam Flantié Diallo (Communication et Nouvelles technologies), Mme Fatoumata Guindo (Chargé des Relations avec les institutions et porte-parole du gouvernement), Hamane Niang (Jeunesse et Sports), Mohamed El Moctar (Culture). Un autre groupe de ministres fit son entrée ensemble : Ibrahima N’Diaye (Emploi et Formation professionnelle), Mamadou Diarra (Energie et Eau), Ahmed Diane Séméga (Equipement et Transports) et N’Diaye Ba (Artisanat et Tourisme). Il sera suivi de Amadou Abdoulaye Diallo (Industrie, Commerce et Investissements), Abou-Bakar Traoré (Mines), Badara Aliou Macalou (Maliens de l’extérieur Intégration africaine, et Santé) et Abou Sow (secrétaire d’Etat chargé du Développement intégré des zones Office du Niger). Entretemps, le secrétaire général du gouvernement, Mme Diakité Fatoumata N’Diaye avait fait son entrée. Le seul ministre qui manquait était Mme Maïga Sina Damba (Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille), pour dit-on des raisons de santé. Le Premier ministre Modibo Sidibé sera accueilli plus tard par Ibrahima N’Diaye, le n° 2 du gouvernement. Le Conseil a duré plus de trois heures d’horloge. Le secrétaire général du gouvernement, Mme Diakité Fatoumata N’Diaye, a témoigné du bon déroulement de la session. « Nous ne nous sommes sentis en aucun moment hors de Bamako. Tous les ministres avaient leurs dossiers prêts. Avec les dispositions utiles prises, nous pensons également que le communiqué sera prêt dans les meilleurs délais », a-t-elle confié, avant de souhaiter que cette première expérience puisse servir d’exemple pour d’autres localités. Une idée partagée par le président Amadou Toumani Touré. « C’est la première fois que le Conseil se tient hors de Bamako. On aurait même pu le tenir dans d’autres localités moins équipées que Sikasso. Les textes nous l’autorisent. Pendant 50 ans, l’occasion ne s’était pas présentée ou on ne l’a pas créée. J’ai donc jugé nécessaire de le délocaliser. Le Conseil des ministres ne saurait être un monopole de Bamako, encore moins de Koulouba. On peut le tenir n’importe où sur le territoire national. Nous avons pensé que Sikasso était l’endroit idéal avec la Biennale. Si l’occasion se présente, d’autres localités vont abriter le Conseil », a indiqué Amadou Toumani Touré. Les travaux de cette session du Conseil des ministres ont porté essentiellement sur des questions relatives à la décentralisation. Une thématique bien en phase avec la démarche elle-même.
Source : L’ESSOR