Premier Conseil de Cabinet du nouveau Gouvernement: discours du Premier ministre Choguel Kokalla MAÏGA

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Mesdames et Messieurs les Ministres,
Je vous remercie d’avoir honoré de votre présence ce tout premier Conseil de Cabinet, qui fait suite au remaniement du Gouvernement intervenu le 1er juillet 2023.

Comme il est de tradition, j’ai souhaité vous rencontrer très rapidement pour, tout d’abord, vous remercier d’avoir accepté de servir notre pays, le Mali, en tant que Ministres de la République et, ensuite, pour vous adresser mes très vives et chaleureuses félicitations pour le choix porté sur vous par Son Excellence le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Ce choix traduit, vous le savez tous, sa confiance en vous, un immense crédit d’intention, ainsi que sa foi en vos qualités morales et en vos compétences professionnelles.
C’est d’une responsabilité historique dont nous sommes investis et d’un grand privilège que de conduire, aux côtés du Chef de l’Etat, la politique de la Nation en cette période cruciale et historique de la vie de notre pays.

Je ne doute pas, qu’avec moi, vous mesurez dans toute sa plénitude le sens et la portée de l’attente du Président de la Transition, de l’espoir de nos compatriotes et de leurs attentes fortes, pressantes et légitimes, dans un contexte marqué par les défis immenses auxquels notre cher pays, le Mali, est confronté.

Je saisis donc cette occasion pour renouveler au Président de la Transition, Chef de l’Etat, en votre nom et au mien propre, ma profonde gratitude pour sa confiance et pour lui réitérer notre engagement commun à œuvrer à ses côtés, sans relâche et avec ardeur, pour traduire en actions concrètes sa vision d’un Mali Nouveau, du Mali-Kura.

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Le 13 juin 2021, à l’occasion du tout premier Conseil de Cabinet du 1er Gouvernement, ici, dans cette même salle, j’avais indiqué que la rectification intervenue le 24 mai 2021 nous engageait, toutes et tous, à une Transition de rupture et non dans une rupture de Transition.
Deux (2) ans après, le 2ème Gouvernement après la rectification que j’ai l’honneur de conduire sous la haute direction du Colonel Assimi GOITA demeure un Gouvernement de mission, avec une pointe de particularité pour la nouvelle équipe gouvernementale, celle d’accélérer le processus de construction et d’implémentation du Mali-Kura, cet idéal de changement et de renouveau qui a cristallisé les attentes légitimes de nos concitoyens pendant de longues années portées par le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5- RFP), et qui a abouti au changement de régime le 18 août 2020 sous la conduite de l’Armée nationale.

De tout temps, et de surcroit depuis le changement du 18 août 2020, notre peuple s’est érigé en une sentinelle vigilante et exigeante dont le jugement ne sera pondéré qu’à la hauteur et à la lumière des actions réalisées par ses serviteurs que nous sommes, dans les domaines clés, identifiés dès l’abord comme des priorités immuables destinées à permettre le redressement de notre pays, sa stabilisation durable et son développement harmonieux.

Oui, à l’arrivée, nous serons jugés aux actes, sur la base des résultats. Mais au quotidien, nous le serons dans notre loyauté vis-à-vis du Mali et de la chose publique. Nous serons également jugés dans notre capacité à impacter positivement la vie des populations à l’aune des revendications portées par le peuple malien entre le 05 juin et le 18 août 2020.

Avec le soulèvement populaire de 2020, et c’est important de le rappeler, les Maliennes et les Maliens étaient porteurs principalement des revendications suivantes : (1) la sécurité sur l’ensemble du territoire ; (2) l’organisation d’élections crédibles et transparentes, y compris la mise en place d’un organe unique indépendant de gestion des élections que nous avons aujourd’hui sous le nom de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE) pour minimiser les risques de contestation des élections ; (3) la tenue des Assises Nationales de la Refondation (ANR) dont certaines recommandations fortes seraient les réformes politiques et institutionnelles parmi lesquelles l’élaboration d’une nouvelle Constitution pour aller vers la 4ème République ; (4) la lutte implacable contre la corruption et l’impunité ; et (5) la mise en œuvre intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger en écartant toute possibilité de partition ou d’atteinte à l’intégrité et à la souveraineté du Mali.

A l’heure du bilan, fort de ses réalisations face aux revendications principales sus-évoquées, je souhaite que le Gouvernement que j’ai l’honneur de diriger n’ait aucun complexe à pouvoir regarder notre peuple en face et dire : Voilà ce que nous avons pu faire dans un horizon temporel limité et marqué par des contraintes endogènes et exogènes telles que l’insécurité généralisée, les effets post-COVID-19, les sanctions illégales et illégitimes de la CEDEAO et de l’UEMOA, l’hostilité inégalée envers notre pays de certains partenaires historiques, la non acceptation de fait ou la controverse créée par certaines composantes de la Nation de l’esprit du M5-RFP et du sens profond du changement du 18 aout 2020, les conséquences inattendues de la crise Russo- ukrainienne, etc.

Dans cet exercice de reddition des comptes, il ne devrait y avoir de place pour aucun faux-fuyant de la part des gouvernants, ni pour aucun jugement subjectif de la part des gouvernés, susceptibles d’altérer leur verdict. Car dans notre pays, très souvent, les personnalités publiques dépensent beaucoup d’énergie dans les débats crypto-personnels plutôt que de parler des acquis par rapport aux attentes initiales du peuple.

Il va s’en dire, Mesdames et Messieurs les Ministres, que le Gouvernement, dans l’esprit de continuité de l’Etat, doit ériger l’ACTION au profit exclusif des populations en NORME première et en faire sa marque de fabrique.

Pour y arriver, nous devons constituer une seule EQUIPE, l’Equipe du Mali. Nous devons constituer un bloc monolithique dont la solidité ne doit rien envier à celle d’un roc. Nous devons nous montrer exemplaires en tout temps et tout lieu vis-à-vis du bien public et du service public. Nous devons être habités en permanence par la recherche obstinée de l’intérêt général et par la satisfaction de l’intérêt collectif. Nous devons être en permanence à l’écoute des populations.

Nous devons être à la hauteur des enjeux du moment, en nous montrant capables de relever les défis persistants, notamment ceux liés au retour de la paix, de la sécurité et du Vivre- Ensemble sur l’ensemble du territoire national ; au retour de l’Etat et des services sociaux de base auprès des populations ; à la justice en conduisant à leur terme les grandes réformes en cours dans ce secteur si vital pour l’équilibre de la Nation.
Notre pays doit continuer à assurer sa présence dans le concert des nations à travers sa diplomatie, toujours centrée sur la défense des intérêts vitaux de notre pays, dans le contexte des nouveaux rapports de forces que nous avons contribué, fort heureusement, à créer pour l’affirmation de notre souveraineté, pour la défense de l’indépendance, de l’unité, de l’intégrité et de la dignité de notre pays.

Nous devons SERVIR notre pays par l’exemple, avec engagement, abnégation, patriotisme et humilité. L’humilité au nom de laquelle nous devons convaincre et non vaincre ceux qui, pour une raison ou une autre, ne sont pas d’accord avec nous sur certains sujets, qu’il s’agisse de la nouvelle Constitution ou des forces internationales.

Nous devons rassurer par la claire vision du Gouvernement sur les enjeux fondamentaux du moment, par notre propension à travailler en équipe, dans la collégialité, avec efficacité et efficience sous la haute conduite du Président de la Transition.

Mesdames et Messieurs,
M’adressant aux ministres sortants du Gouvernement, je tiens à saluer leur contribution aux résultats que nous avons collectivement atteints, notamment dans le domaine de la santé, de l’assistance humanitaire aux réfugiés et aux déplacées internes, de la bonne organisation des concours et examens nationaux ce dont les maliens rêvaient depuis des années, de l’impulsion nouvelle donnée aux secteurs de l’agriculture, du commerce, de l’industrie, de l’environnement, de la gestion foncière, etc.

Je leur donne ici, l’assurance qu’ils n’ont pas démérité et que l’Etat saura capitaliser leur expérience et leur expertise dans la période nouvelle de la Transition qui s’ouvre devant nous avec de nouveaux défis.

En effet, il est établi que la gestion de l’Etat se fait par étapes successives. Celle de la Transition, elle, amorce une phase nouvelle au cours de laquelle nous devons consolider les acquis et maximiser les gains obtenus en matière de défense, de sécurité, de diplomatie, de réformes politiques et institutionnelles, de préparation des élections et de gestion du front social, suite à la tenue de la Conférence Sociale.

La Souveraineté retrouvée ainsi que la Défense de l’indépendance de notre pays se traduiront au niveau du Gouvernement par un investissement plus accru dans les actions de développement afin d’améliorer continuellement les conditions de vie de nos concitoyens, en somme, leur bien-être physique, économique, social, notamment dans les zones habituellement occupées par les forces internationales.

Dans cette perspective, nos efforts se concentreront davantage sur la politique des « Trois D », à savoir la Défense, la Diplomatie et le Développement, triptyque si cher au Président de la Transition.

Dans cette perspective, le Gouvernement élaborera sans tarder et soumettra au Chef de l’Etat un nouveau plan de développement qui mettra l’accent sur la relance économique pour une prospérité partagée. L’esprit et la toile de fond de ce plan de développement est de permettre aux Maliennes et Maliens de prendre pleinement leur destin en main, de bâtir leur pays et d’en faire un havre de paix et de stabilité, un ilot de croissance et de prospérité, envié de par le monde indépendamment de l’appui d’une autre puissance.
Pour terminer, je voudrais réitérer ici, et maintenant, les remerciements du peuple et du Gouvernement du Mali, à tous les pays amis et à tous les partenaires dont le soutien, la fidélité, la fraternité et l’amitié sincère permettent à notre pays de rester une Nation debout, libre et digne.

Nous sommes un pays ouvert et nous le demeurerons en traitant avec tous ceux et toutes celles qui inscrivent leur coopération avec le Mali en adéquation avec les trois (3) principes clés édictés par le Président de la Transition, Chef de l’Etat, à savoir :

1. le respect de la souveraineté du Mali ;

2. le respect des choix stratégiques et des choix des partenaires opérés par le Mali ;

3. la prise en compte des intérêts vitaux du Peuple malien dans les décisions prises.

Enfin, je voudrais rendre un vibrant hommage à la mémoire de toutes les victimes, civiles et militaires, maliennes comme étrangères, tombées sur le champ de l’honneur. Afin que leur sacrifie ne soit pas vain, nous avons l’ardente obligation de réaliser l’aspiration pour laquelle ils ont payé le tribut le plus lourd, à savoir rendre le Mali stable et sécurisé ; rendre à notre pays sa dignité, son honneur, son indépendance, sa souveraineté et son unité.
Je vous remercie de votre aimable attention.

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8 COMMENTAIRES

  1. Pauvre ama, tu sais tres bien que de 2012 jusqu”a 2021 le Mali était en effet esclave de la maudite France a tel point que Boua le ventru IBK ne pouvait meme pas acheter une balle a plus forte raison un avion de combat. L”avion de transport militaire que Boua le ventru avait acheté a un prix exorbitant a ete bloque par la France. Les chars qu” íl avait acheté ont ete en carton avec de la grande surfacturation, etc. En plus son fils Karim passait son temps a dépenser l’ argent du trésor Malien pour acheter les cuisses des prostituees Espagnoles sur mer dans des Yachts! Grace a Assimi et son equipe nous avons des avions de combat, des drones de combat, des chars de combat, des voitures blindees de combat et des hélicoptères de combat, et le Mali fait la guerre sans merci aux terroristes qui ont fui et se cachent désormais et les rebels ont demanage a Bamako comme tu l”as dit toi-meme! Desormais Maliba kera anw taye

  2. ÉQUIPE????
    En politique,l’ ÉQUIPE se construit autour d’une VISION POLITIQUE.
    Elle seule permet d’être unie car étant la motivation de chaque élément.
    UN GOUVERNEMENT DE TRANSITION EST NATURELLEMENT GUIDÉ À ORGANISER LES ÉLECTIONS, PAS À METTRE EN ŒUVRE UNE VISION POLITIQUE.
    Procéder autrement, c’est agir dans le sens de la CONFISCATION DU POUVOIR RÉSERVÉ AU PEUPLE MALIEN.
    Le pouvoir qu’exerce actuellement ASSIMI GOITA est usurpé.
    Il ne peut pas avoir une VISION POLITIQUE validée par le PEUPLE MALIEN.
    Naturellement son gouvernement fonctionne CONTRE LE PEUPLE MALIEN.
    UNE BANDE DE DÉLINQUANT FORME CE GOUVERNEMENT.
    CHOGUEL MAIGA, épinglé par la justice,est le chef de cette bande dominée par les proches parents des CINQ COLONELS.
    On rend service à des parents c’est-à-dire ils sont nommés pour S’ENRICHIR,pas pour SERVIR LES MALIENS.
    IL EST CLAIR ET NET QUE LES CABINETS MINISTERIELS SERONT PEUPLÉS DE PARENTS PROCHES.
    C’est dans ce CADRE MALSAIN qu’on veut “rassurer par la claire vision du gouvernement sur les enjeux fondamentaux du moment,dans la collégialité,avec efficacité et efficience sous la haute conduite du président de la transition”
    Des discours sans lendemain hérités de la dictature militaire.
    On n’en a connu tellement pendant les deux décennies de la dictature militaire qu’on ne devrait pas finir par connaître le DÉFAUT DE PAIEMENT après une décennie d’exercice du pouvoir au début des années 1980.
    IL AURA FALLU ALPHA OUMAR KONARE EN 1992 POUR QUE LE DISCOURS COLLE À LA RÉALITÉ.
    D’un pays très endetté, boudé par les investisseurs au début des années 1990,le Mali est devenu UN PAYS CRÉDIBLE quand ALPHA OUMAR KONARÉ a passé le témoin.
    Pour le vérifier,il a organisé l’événement le plus gradios du continent:la COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS.
    Un signe que le Mali n’était plus ce pays humilié par la qualité de son économie pendant la dictature militaire.
    CHOGUEL MAIGA, l’héritier de la dictature militaire, a décidé de marcher dans les pas de son mentor.
    Comme MOUSSA TRAORÉ, on constate des discours qui ne collent pas à la réalité.
    Le pays s’effondre!!!!

    • ALPHA OMAR KONARE qui a transforme la democratie Malienne en Kleptocratie, detruit nos FAMA et en meme temps mettre des galons de colonel sur les épaules de son fils! Mala!!

  3. Pauvre Kinguiranké Mali kera djon yé a mena, quand on a des gens versatiles comme ce PM c’est triste , qu’est ce qu”il ne racontait pas sur ces militaires quand il rasait le mûr , l’homme c’est l’honneur , la moralité et la dignité .Le patriotisme de circonstance comme toi et tes félons sont entrain de le faire actuellement nous rime à rien vous êtes des Wagner qui sont entrai de sucer le sang des pauvres maliens.

  4. Kémi Séba sait ce qu’il va chercher au Mali. Il sait bien qu’il n’a aucune envie d’aller y vivre. Parce que kemi seba, rien ne l’en empêcherait. Il est seulement l’un des propagandistes des mercenaires russes de Wagner. Mais il n’a pas besoin d’insulter l’intelligence des Maliens en disant que la voie que suit leur pays est celle que devraient suivre tous les pays africains. Parce que de nombreux Maliens ne rêvent que d’une chose, vivre en Côte d’Ivoire. Ou en France comme Kémi Séba.

    Venance Konan

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