Le week-end dernier, s’est tenu à Sikasso le premier congrès ordinaire du parti Yelema. Pour l’occasion, les militants du parti sont venus des quatre coins du pays et de la sous régions. Le président du parti, Moussa Mara, a mis l’occasion à profit pour inviter les Maliens à l’union sacrée autour du président Ibrahim Boubacar Keita. Aussi, les textes du parti ont été révisés pour les adapter au contexte actuel.
Après la présentation du programme par le jeune modérateur, Fousseyni Maiga, la parole fut donnée au responsable du parti à Sikasso M. Boucary Diarra. Ce dernier a manifesté sa joie d’accueillir les l’ensemble des militants et sympathisants du parti. Il a été suivi par un petit sketch du groupe Tagnini Grin sur la maladie d’Ebola et une communication du Dr Alassane sur la même question. Comme on pouvait s’y attendre, le président du parti, Moussa Mara, a fait le bilan de quatre années d’existence de Yelema et les efforts déployés par le comité exécutif central (CEC). Pendant son intervention, il a sérieusement mis l’accent sur le processus de paix en cours avec l’imminence d’un accord grâce à l’appui de la communauté internationale. Selon lui, ils travaillent à ce que ce futur accord puisse faire en sorte que le Mali reste un et indivisible et que l’unité nationale soit une réalité. Il signalera que la justice doit être pour tous et que doivent cesser les passe-droits. Le président Mara a invité les Maliens à ne pas baisser le bras face au virus Ebola. Il a conclu son discours en rendant la démission du bureau.
Le bilan jugé acceptable
Devant une foule acquise à sa cause, Moussa Mara dresse le bilan de quatre années de combat du parti Yelema, marqué par des succès et des échecs. Créée en 2010, la vue de la jeune formation politique s’oriente vers les prochaines élections communales et la régionalisation où elle compte s’imposer. Il y a des efforts à fournir, car dira-t-il, les élections locales seront cruciales pour Yelema. Selon Moussa Mara, Yelema est nourri par l’ambition de promouvoir certaines valeurs qui ouvriront la voie du succès au Mali : « des valeurs comme le leadership jeune ; faire de la vérité et de la transparence des leitmotivs quotidiennes. Yelema s’emploiera à ce que le malien connaisse son pays et se connaisse », a-t-il dit. Non sans rappeler la participation du parti aux élections présidentielles et législatives dernières couronnées par des acquis. Il s’est félicité du score de 11e obtenu lors de la présidentielle de 2013 et d’avoir un député à l’Assemblée nationale. Le président du parti Yelema a salué le bilan du comité exécutif central (CEC) qui a permis d’arriver à ce niveau d’implantation. « Yelema est le seul au Mali sinon au monde qui accepte de faire publiquement ses réunions », fera t-il remarquer. Les représentants de plusieurs partis politiques présents ont abondé dans le même sens en félicitant à sa juste valeur le congrès et les qualités du jeune Moussa Mara. Après plusieurs heures de travail, les congressistes ont élu à l’unanimité l’ancien président Moussa Mara à la tête du parti. Les commissions, finances, arbitrage et réconciliation ont été créées. Enfin tous les enjeux engageant l’impulsion du parti YELEMA ont été débattus.
KANTAO Drissa, envoyé spécial à Sikasso
