Premier anniversaire de la CNAS : Une année bien remplie

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Discours d’orientation, bilan général, conférence-débats sur le nord, remise de dons aux veuves de militaires étaient au menu de la cérémonie commémorative du 1er anniversaire de la Cnas.

Le 25 mai, date symbolique qui consacre la journée de l’Afrique, est également la date anniversaire de la Convention nationale pour une Afrique solidaire, un parti qui, en choisissant ce jour pour sa fondation, a inscrit l’unité et l’union africaines dans ses priorités. Vendredi dernier donc, cette formation a commémoré, à la Maison de la presse, son premier anniversaire, sous la présidence de Soumana Sako, président d’honneur de la Cnas. A l’ordre du jour de la cérémonie figurait le sujet le plus brûlant de l’actualité : la situation au nord. Amadou Traoré dit Djicoroni a eu l’occasion de débattre des origines et de la portée de la crise du nord au cours d’une conférence qu’il a animée.

Mais auparavant, c’est le président d’honneur du parti qui donné le ton. Dans son mot de bienvenue, le Dr Sako a retracé les circonstances dans lesquelles la Cnas, « parti du peuple », créé et voulu par le peuple, et à son service exclusif, est née, il y a un an dans le symbolique quartier populaire de Niamakoro. En quelques mois ce parti a grandi mais a été privé d’un test en grandeur nature avec le report sine die de la présidentielle du 29 avril à laquelle il était candidat investi. A ce propos, il a condamné la cause de la crise institutionnelle, le coup d’Etat du 22 mars, de même que la violence et l’intégrisme politique qui ont conduit à la sauvage sur la personne du président de la République.

Anticipant la conférence-débat, il a fait la génèse de la crise du nord et averti de ses implications avant de donner des pistes de réflexion. Il a tiré l’attention sur un fait majeur en parallèle avec le Soudan : avant son indépendance, le Mali s’appellait Soudan français ; c’est l’actuel médiateur dans la crise malienne qui a également assuré la médiation dans la crise soudanaise en Afrique centrale ; aujourd’hui ce pays est divisé en sud et nord Soudan. Les mêmes manœuvres seraient-elles en cours pour répéter le même scénario ici au Mali ? Il faut le craindre car, selon  Amadou Traoré dit Djicoroni, l’ancien colonisateur n’a jamais renoncé à faire main basse sur les énormes richesses du Sahara, à travers un Etat fantoche à sa botte. La France n’en serait pas à sa première tentative, a noté le conférencier. En effet, le 10 janvier 1957, par la loi n°57-27 du 10 janvier 1957, l’ancienne métropole prépare une « jachère politique » en créant une « Organisation commune des régions sahareinnes, Ocrs » dont l’objet est « la mise en valeur, l’expansion économique et la promotion sociale des zones sahariennes de la République Française et à la gestion de laquelle participent l’Algérie, la Mauritanie, le Soudan, le Niger et le Tchad »

Ce vieux projet serait toujours à l’ordre du jour, à en croire Amadou Traoré dit Djicoroni, qui ne comprend pas autrement les accointances entre les rebelles du Mnla et certaines autorités françaises. D’ailleurs ce Mnla n’est que la photocopie du CNT (conseil national de transition) libyen, et les deux seraient deux mouvements de guerre déléguée ou par procuration commanditée par des forces étrangères.

Que faut-il faire ? Il faut un sursaut de conscience de la part de toutes les parties prenantes à ce sanglant conflit imposé de l’extérieur. Cela peut être évité dans la mesure où ces rebelles ne sont qu’une infime minorité des communautés nomades. Parce que les Touaregs, pas plus que lors de la rébellion du début des années 1960, dans leur grande majorité rejettent cette entreprise. Et pour cause, ils sont les principales et plus grandes victimes de la rébellion, étant obligés de fuir par dizaines de milliers en abandonnant leur bien le plus précieux qu’est leur bétail.

Il faut noter qu’au cours de la cérémonie, les mouvement des femmes et des jeunes de la Cnas faso hèrè pour la Refondation ont fait un important don (500 000 Fcfa) aux veuves des militaires. L’occasion était également bonne pour Soumana Tangara, secrétaire général du parti, de faire le bilan de la première année d’existence de la Cnas, un parti qui a eu à se prononcer sur toutes les questions d’intérêt national au cours de déclarations, communiqués de presse et conférences de presse. L’année a été très riche en événements et en activités pour la Cnas qui a effectué des contacts avec d’autres partis et noué des alliances avec certains (par exemple pour former l’ADPS, alliance des démocrates patriotiques pour une solution de sortie de crise).

Il a révélé qu’à la date du 19 mai 2012, le parti compte 2174 comités, 165 sous-sections, 21 sections à l’intérieur, et 21 sections à l’extérieur. 13 589 cartes de membres ont été placées.

Les responsables du parti, en premier lieu son président d’honneur, ont effectué plus de vingt voyages dans toutes les régions à l’exception de Gao et Kidal.

Un bilan assez riche dont se sont satisfaits les militants.

 

Cheick Tandina

 

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1 commentaire

  1. Soumana Sacko, vous êtes le futur président du Mali. Vous êtes l’homme des récompenses et des punitions comportement seul qui sortira le Mali qui souffre d’injustice. Chers patriotes et compatriotes préparéz-vous à voter Soumana Sacko aux prochaines élections rien que pour le bien du Mali qui a trop été immulié.
    Vive Soumana Sacko pour que vive le Mali.

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