Programmée pour juillet prochain, l’organisation de la présidentielle défraie déjà la chronique au sein des états majors politiques. S’il s’avère qu’Oumar Mariko (Sadi), Soumana Sacko (Cnas Faso Hèrè), Cheick Modibo Diarra (Rpdm), Me Mountaga Tall (Cnid FYT), IBK (Rpm), Soumaila Cissé (Urd), Moussa Mara (Yéléma), Poulo (Codem), Modibo Sidibé (Fare) sont tous presque assurés d’être le candidat de leur parti respectif ; à l’Adéma, la brèche est ouverte pour le choix du candidat du parti en remplacement du rassembleur, Pr. Dioncounda Traoré. Alors, les noms d’au moins dix postulants circulent.
L’annonce du mois de juillet pour la présidentielle a réveillé certains vieux démons. Ainsi, ne pouvant plus se présenter comme il l’a indiqué, le président de la République par intérim doit être remplacé dans son parti. Pour cette succession, les supputations vont bon train. Sans être dans les secrets de Dieu, déjà dix voire plus de dix noms circulent, selon les sources. Il s’agit entre autres postulants sérieux, d’Iba N’Diaye, Soumeylou Boubeye Maïga, Marimatia Diarra, Adama Noupounon Diarra, Tiémoko Sangaré, Boubacar Bah dit Bill, Dramane Dembélé, Sékou Diakité, Ousmane Sy, Harouna Bouaré.
Cependant, ce qu’il faut tout de suite retenir, c’est que l’Adéma Pasj sort des événements du 22 mars 2012 avec une image quelque peu ternie. Pour cela, il va falloir faire un bon choix et avoir des arguments très solides pour pouvoir convaincre les électeurs. De ce fait, le 22 mars ayant apporté un changement presqu’indélébile dans l’opinion nationale, il serait opportun pour le parti de l’abeille solitaire d’en tenir compte. Il s’agit de jouer la carte de la jeunesse mais surtout d’opter pour une nouvelle figure. Ce qui doit passer par l’écoute de la base du parti. Ecoutée, cette base aurait suggéré le respect strict des textes tout en s’appuyant sur la carte de la jeunesse. Malgré tout, il nous a été indiqué que certains cadres du Comité Exécutif (CE) des plus influents entendent emprunter un autre chemin.
En outre, pour le choix du candidat, il faut dire que certains caciques, pour l’honneur, ne doivent pas le tenter. Car, leur seul nom indigne les populations. Alors, il faut savoir se retirer. Sans offusquer qui que ce soit, ils se savent et se connaissent. Aussi, il faut signaler qu’Ousmane Sy en sa qualité de Secrétaire Général de la présidence de la République ne saurait prétendre à la candidature du parti pour sa propre crédibilité.
Ainsi, pour que l’Adéma puisse jouer un rôle prépondérant à la probable présidentielle de juillet, le choix devrait porter sur un jeune leader. De ce fait, ce sont soit Sékou Diakité qui peut même être handicapé par sa casquette d’ancien ministre de Att ou Dramane Dembélé ou Adama N. Diarra.
D’ores et déjà, chacun est en train de constituer son petit staff pour la cause. En attendant mars ou avril pour le congrès. Et puis la chose qu’il ne faut surtout pas oublier est la probable rentrée d’Alpha O. Konaré dans la danse pour brouiller toutes les pistes. Rien n’est encore donc sûr.
Quoi qu’il en soit, le parti tient à aller à la présidentielle pour se donner une autre image. Mais surtout pour prouver que l’Adéma reste et demeure un parti incontournable dans l’échiquier politique malien.
B. DABO