Sachant bien qu’il ne bénéficie plus du capital d’estime et de la confiance que son peuple lui avait accordé, IBK a bien compris cela et il veut se racheter avec son nouveau programme présidentiel d’urgences sociales. En quatre ans il a perdu la sympathie et l’espoir que tout un peuple, avait placé en lui. Il est temps que le président IBK se réserve et reste lucide dans ces prises de décisions désormais.
En effet, c’est en prélude aux préparatifs de la campagne présidentielle de 2018, que le président IBK vient de promettre d’accorder des branchements promotionnels en eau potable à plus de 5 milles familles à travers tout le pays. Ces branchements promotionnels dans les villes visent à une participation massive des bénéficiaires. Cela ne fait plus aucun doute aux yeux des politiciens avertis. Des villes comme Sikasso, Koutiala, Kati, et Kayes sont reconnues pour leurs influences dans les urnes le jour du scrutin. C’est certainement dans cet objectif que le programme présidentiel d’urgences sociales vient de voir le jour en 2017 après quatre années de fonction à la magistrature suprême. Cette initiative présidentielle prouve-t-elle que le régime est entrain d’opérer un changement de cap, ou au contraire, la perpétuation des fausses promesses ? Car les fausses promesses, ce régime en raffole. Ce type d’action est fréquent chez la plupart de nos hommes politiques, à la veille des échanges électoraux. Ils se permettent de promettre le paradis à la population, sachant bien qu’ils n’auront ni la volonté, ni la stratégie, ni le moyen d’y parvenir. Ils le font dans la seule logique d’avoir le vote du peuple.
La promesse, comme la médaille a toujours son revers, le peuple ayant compris et conscient de cela, ne se laisse plus se berner. Les gouvernés exigent désormais aux gouvernants le bilan de ceux qui avaient été dits et ceux qui a été faits au cours du mandant. C’est dans cette optique, que les populations de Sikasso, Koutiala, Kati, et Kayes ne se priveront pas de cette prérogative en exigeant un bilan.
Faute d’un résultat probant, le régime ne pouvait rien défendre comme bilan, à part de dire que le ‘’pays est en crise’’. Cette affirmation est-elle suffisante comme prétexte d’une inertie perpétrée au cours d’un mandat? Certainement pas ! Donc, il fallait urgemment élaborer un programme présidentiel d’urgence à vocation sociale.
L’objectif de cette opération nous dit-on, vise à soulager la corvée d’eau dans les grandes villes bénéficiaires et consiste à faire accéder les familles à faibles revenus aux branchements d’eau. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme présidentiel d’urgences sociales 2017-2018 consistant à prendre en charge la dimension sociale de l’accès aux services sociaux de base. Ainsi, Sikasso, la plus grande et la plus peuplée des villes mentionnées aura 2.500 branchements promotionnels en eau potable. Quant aux villes de Koutiala, il est prévu 1.500 branchements, contre 1.000 pour Kayes et Kati pour chacune à en croire le ministre de l’énergie et de l’eau, Malick ALHOUSSEINI.
Les populations Maliennes, après être déçues par la gestion d’IBK feront-elles encore confiance aux promesses de celui-ci ? Pas sûr, le moins que l’on puisse dire faute d’une vision claire pour le régime, la population malienne dans sa majorité est décidée à en finir avec les mensonges des hommes politiques, la corruption à ciel ouvert, et le gaspillage des ressources. Ces populations attendent impatiemment à être convaincues en terme de justice, de vérité et de bonne gouvernance avant d’y croire à quiconque. Même faire semblant de faire des actes concrets ne leur détournera plus de l’essentiel ‘’le bonheur des Maliens’’ pour les Maliens.
Seydou Diarra