Précampagne présidentielle : Soumana Sacko dans le Kénédougou

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Les 10 et 11 mars, Soumana Sako, candidat de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (CNAS Faso hèrè) à la présidentielle du 29 avril prochain s’est rendu à Sikasso et Kadiolo en troisième région. Accompagné d’une délégation assez représentative du bureau politique national du parti (dont le secrétaire général, Soumana Tangara, le secrétaire politique, Edmond Dembélé, la présidente du Mouvement national des femmes, Mme Soumaré Massitan, le président du Mouvement national des jeunes, Yoro Sidibé), « le candidat du peuple » a été reçu par une foule en liesse qui s’est fortement mobilisée pour participer aux meetings organisés dans chacune des deux villes.
Le samedi, dès son arrivée à Sikasso, la délégation a rendu une visite de courtoisie, successivement, aux familles fondatrices de la ville (Traoré, Berthé, Diamouténé et Sanogo) qui l’ont reçue dans « le grand vestibule », au pasteur de l’église évangélique, au représentant de l’église catholique. Puis au chef de quartier de Hamdallaye. Partout, Zou a été rassuré du « soutien sans faille » de ses hôtes du jour, qui n’ont pas manqué de lui rappeler qu’ils se souviennent de tout ce que l’homme a fait d’abord en sa qualité de ministre de l’économie et des finances, en 1987, puis à la tête du gouvernement de transition (1991-92) C’est donc fort de tout cela que le candidat de la CNAS a tenu son premier meeting, sur le terrain de football de Hamdallaye, en présence de centaines de ses militants.
Le ton a été donné par Bakary Sanogo, le chef du quartier, pour son mot de bienvenue. Il sera suivi de Djibril Diabaté, secrétaire général de la section du parti à Sikasso. Dans un discours enflammé, il a tenu à camper leur candidat : un homme de rigueur, fidèle à ses principes, réfractaire à toute forme de corruption, « candidat idéal » pour lutter contre le chômage, redynamiser l’enseignement, redorer le blason d’un Mali qui souffre. Mais pour que leur candidat soit élu, il a invité les populations à aller retirer les cartes d’électeur afin de sortir massivement pour une victoire au premier tour de scrutin. Cette victoire, la représente des femmes, Adjaratou Sanogo, y croit. Parce qu’à Sikasso, ce n’est pas seulement l’affaire de la CNAS mais aussi de nombreuses associations qui se sont donné la main, jugeant que Soumana Sako, « homme de paix et de dialogue, travailleur consciencieux et patriote sincère, est le seul à pouvoir vaincre les difficultés actuelles ». Un avis que partage Sambou Samba Sissoko, le porte-parole des jeunes, qui invitera leur candidat à aplanir le chômage et la précarité de l’emploi par une vraie politique de promotion de la femme, l’industrialisation du pays et la facilitation de l’accès au crédit.
Mohamed Dramane Traoré, secrétaire aux conflits du FAD, un parti de jeunes ayant pris faits et cause pour Zou, abondera dans le même sens en soulignant que dans un Mali où diplômé est équivalent de chômeur, leur candidat est le choix de l’avenir parce qu’avec lui, il n’y aura « ni magouille, ni mensonge, ni tromperie, ni trahison »
Le secrétaire général du BPN interviendra également, en axant son propos sur les législatives. Selon lui, l’Assemblée nationale donne présentement une image catastrophique au monde, avec des députés qui dorment pendant les sessions au cours desquelles ils sont censés défendre les intérêts de leurs électeurs. Aussi, invite-t-il les populations à retirer les cartes d’électeur et d’élire de véritables représentants du peuple. Et bien entendu, il est impératif pour lui que le prochain parlement soit contrôlé par une majorité absolue issue de la CNAS.
Le lendemain, cap sur Kadiolo, à 110 kms de Sikasso, où la délégation est reçue avec une quasi ferveur ; et où, après les visites de courtoisie au chef de village et à l’imam de la grande mosquée, le secrétaire général de la section, Chiaka Koné dit Cérébédjé, la représentante des femmes, Dicko Diakité, et le porte-parole des jeunes, Madou Koné, tiendront le même discours que leurs homologues de Sikasso. Toutefois, là, les revendications porteront en outre sur le bitumage de la route menant au chef-lieu de cercle (une vingtaine de kilomètres), la facilitation à l’accès d’eau potable pour la population et d’irrigation pour des périmètres maraîchers en faveur des femmes, l’amélioration des conditions d’études à l’école, la résorption du chômage et de l’exode des bras valides, la fourniture en matériels et intrants agricoles.
A Sikasso comme à Kadiolo, à tous ceux qui comptent sur lui et lui affirment un soutien inconditionnel, le Dr Soumana Sako a répondu favorablement. Effectivement, pour le candidat de la CNAS, il est inadmissible qu’après plus de cinquante d’indépendance, la région de Sikasso, qui regorge d’normes potentialités, continue de souffrir, surtout par manque d’eau et d’électricité. Mais il est convaincu qu’avec une gestion rigoureuse et rationnelle des ressources et des moyens, il pourra organiser et rendre bénéfiques les secteurs de production, en, par exemple, restructurant et spécialisant les domaines du commerce et du transport, en créant des usines pour promouvoir l’emploi. Mais pour cela, il faut d’abord assainir la fiscalité en éliminant les énormes pots-de-vin à payer pour ouvrir une entreprise, et mieux préparer les moyens humains. Ce qui passe par une école avec au maximum 32 élèves par classe conformément aux directives de l’UNESCO.
Par rapport à la situation au nord,  « le candidat du peuple » a présenté ses condoléances aux familles des disparus, demandé des bénédictions pour le repos de l’âme de toutes les victimes des « traîtres », réaffirmé son soutien aux forces armées et de sécurité et son attachement à l’unicité et à l’indivisibilité du Mali. Il a également invité le gouvernement à organiser des élections justes et transparentes pour une période postélectorale calme et apaisée.  Dans l’après-midi du dimanche, la délégation a repris la route de Bamako
C.T

Prise de contact politique
Zou chez les artisans maliens

Soumana Sako dit Zou,  président d’honneur de la Convention Nationale pour une Afrique solidaire (CNAS Faso Hèrè) était le 1er Mars la Maison des Artisans pour partager avec plus d’une centaine d’artisans les préoccupations et solutions relatives au secteur de l’artisanat. C’est à l’initiative de Harouna Niang, membre du bureau national CNAS chargé de l’économie solidaire mais aussi ancien secrétaire général du ministère de l’artisanat et du tourisme, et sur invitation de l’association des artisans du Mali que le Dr Sako a effectué ce déplacement qui lui permet d’ajouter des questions d’artisanat à son projet de société.
Les difficultés du secteur, Hamidou Danioko, président de l’association de l’artisanat, Mamadou  Soumbounou, premier vice-président de l’APCMM (Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali), Yacouba Coulibaly, doyen des artisans, Seydou Yattara, secrétaire général du syndicat national des artisans, vont en parler de long en large. Mais auparavant, ils ont tenu à remercier Soumana Sako, non seulement pour cette visite qu’il leur rend, mais aussi pour avoir été le Premier ministre qui a permis, en 1991, la création d’un ministère entièrement dédié aux différents corps de métiers de l’artisanat. Ils n’ont pas oublié de rappeler que c’est également lui qui leur a permis d’avoir un local moderne et fonctionnel, La Maison de l’Artisan,  qui leur a permis de mieux promouvoir leurs activités. Et aussi que, depuis Sako n’est plus aux affaires, le secteur vit d’énormes difficultés. Il s’agit principalement des problèmes d’accès au crédit et prêt, de la rareté de la matière première (les métaux), du taux onéreux d’imposition, du manque de formation adéquate, et de la promotion de leurs produits. Abondant dans le même sens, la représentante des femmes, Mme Kontao Djélika Coulibaly, le représentant des jeunes, Boubacar Kontao, celui des sages, Baba Demaga, et le porte-parole des artisans du nord, Assalia Ag Haynounou, ont ajouté que les artisans vivent dans une insécurité permanente parce que ce «sont des victimes qui souffrent et qu’il faut soigner». Ils affirment que seul le Dr Sako peut être la solution, qu’ils ont entendu parler depuis longtemps et savent ce qu’il a toujours fait pour le Mali, et pour le secteur privé notamment quand il était en Afrique centrale.
Prenant la parole à la suite des artisans, Harouna Niang a expliqué que la rencontre avait effectivement pour but de recueillir les attentes des principaux concernés : «on ne peut faire un programme pour quelqu’un si on ne l’a pas écouté au préalable et noté ses préoccupations».
En fait, plusieurs de ces préoccupations étaient prises en compte dans le projet de la CNAS. En rappelant la très grande importance de plus de 120 corps de métiers d’artisanat et des différents segments du secteur privé dans l’économie nationale, Zou va apprendre aux artisans que, dans ses propositions de gouvernance, il a des ambitions pour les artisans : instituer un Salon international de l’artisanat de Tombouctou et un Festival panafricain du cinéma au Mali, instaurer un crédit spécial et sans intérêt en faveur du secteur et faciliter l’accès aux outils, instruments et matières premières. Sur ce dernier point, s’il est élu président de la République, il compte revoir dès le 09 juin les conventions et contrats qui lient le Mali et les sociétés minières, de manière à ce que l’exploitation du métal précieux soit enfin rentable pour le pays. Il a rappelé que c’est sous la transition que la taxe synthétique a été instituée. Il compte la reconduire, en la fixant à 37 500 Fcfa, 14 000 F pour les femmes, afin d’alléger le lourd taux (entre 120 000 et 150 000) pratiqué présentement.
A noter qu’au début de son intervention, «le candidat du peuple» a fait observer une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes des combats meurtriers qui se déroulent dans le nord, invité toutes bonnes volontés à faire des bénédictions pour le retour de la paix et de la cohésion sociale, parce que «le Mali est un et indivisible, une démocratie dans laquelle rien ne justifie le recours aux armes et aux considérations raciales, ethniques, ou religieuses».

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