Pré accord d’Alger : Le gouvernement le régime d’IBK dans l’œil du cyclone des organisations de la société civile et des partis politiques de l’opposition ?

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Soumana Sako
Soumana Sacko

La gouvernance d’IBK joue son va tout dans la crise qui sévit dans sa partie septentrionale. Les rebelles sous la coupole du Mnla, Hcua et MAA, dissident mènent en bateau tout un peuple avec leurs fantaisistes revendications. Celles-ci sont entre autres, la reconnaissance par le Mali, de l’Azawad comme une entité géographique, l’octroi d’une autonomie de gestion des régions du Nord par ces irrédentistes, la réintégration des déserteurs dans l’armée et dans la Police, l’octroi de quotas dans l’admission dans les concours d’entrée dans la fonction publique pour les ressortissants du nord. Bref, c’est toute une panoplie de revendications que déposent sur la table ces irrédentistes pour faire fléchir la position du gouvernement. Des revendications jugées inadmissibles par la majorité des Maliens, qui par la voie des organisations de la société civile et des partis politiques de l’opposition ont réagi par voie de presse. Un point de presse conjoint du Forum des organisations de la société civile et du conseil national de la société civile a été organisé à Bamako pour dire non à ces revendications. Ces organisations ont également désavoué le Général Christian Thibaut pour sa prise de position en faveur des irrédentistes. Ces organisations ont demandé son départ pur et simple de notre pays. L’Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de Crise (ADPS) regroupement politique dirigé par Dr Soumana Sako, ancien Premier Ministre et non président du parti CNAS-Faso Hèrè a organisé une table ronde le samedi 07 février dernier à la Maison des Ainés pour mettre en garde le gouvernement de signer ou faire signer  un quelconque  accord à l’état actuel. A travers un « Manifeste pour la Nation », les participants dénoncent violemment le document de pré accord formulé à Alger, avant d’exiger qu’en cas d’accord signé entre le gouvernement et les groupes armés, le document ne pourra  être validé que par une consultation référendaire du peuple malien. Les leaders de partis politiques Soumana Sako, de Cnas Faso Hèrè, Modibo Sidibé des FARE Anka wuli, Daba Diawara du Pids et autres ont souligné haut et fort leur exigence que tout projet d’accord sur le nord soit soumis au referendum avant toute signature. Le gouvernement malien se trouve entre deux feux, marqués d’une part la France qui somme le régime de trouver une issue heureuse à ce conflit qui n’a que trop duré et d’autre part, les agissements des organisations faitières et formations politiques, qui refusent des accords qui font la part belle aux groupes armés. Les négociations du 11 février constituent un tournant décisif pour les autorités qui se trouvent dans l’obligation de concilier les différentes positions pour éviter tout mécontentement des populations maliennes prêtes à en découdre à la moindre étincelle.  Un véritable avertissement  donné aux médiateurs à ne pas buter à la sensibilité du peuple meurtri.

Par Hassane Kanambaye

 

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