Le président de l’Adema/Pasj, le Pr Tiémoko Sangaré, a présenté ses vœux de nouvel An à la presse-2021. C’était à la faveur d’une conférence de presse organisée, le samedi 16 janvier 2021, en présence de plusieurs cadres du parti de l’abeille au cours de laquelle il a partagé avec les hommes de média la vie du parti et son analyse de la situation socio-économique et politique du pays de l’année écoulée, ainsi que les perspectives de l’année qui débute.
A l’entame de ses propos, il dira que l’année écoulée a été très éprouvante pour l’Adéma/Pasj et au-delà pour notre pays et le monde entier. En effet, dit-il, en plus des conséquences désastreuses des crises sécuritaire, sociale, politique et sanitaire, nous avons été endeuillés par la perte de grandes personnalités de notre pays et de plusieurs militants de notre parti. “L’année qui vient de s’achever a vu la célébration des soixante ans du Mali indépendant, confronté à une conjugaison d’épreuves qui ont ébranlé les fondements de la République, voire de la nation malienne”, rappelle-t-il.
En effet, il a souligné que l’année 2020 a mis en exergue de nombreux problèmes dont la fragilité de notre système démocratique, mis en mal suite au coup d’Etat militaire du 18 août 2020 ; la pandémie du Coronavirus, la pire des crises sanitaires depuis des siècles ; les attaques terroristes récurrentes avec leur lot de pertes en vies humaines, tant au sein de notre vaillante armée, qu’au sein des populations civiles maliennes et des forces étrangères qui nous accompagnent. “A nos forces de défense et de sécurité et leurs partenaires étrangers, qui continuent de payer, au premier chef, le lourd tribut pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale et la défense des idéaux de paix, nous rendons un vibrant hommage”, a déclaré le conférencier.
Scruter les causes profondes de la situation de décadence politique…
“Notre conviction à l’Adéma-Pasj est que nous ne pourrons jamais relever les multiples défis auxquels notre pays fait face dans la désunion politique et sociale. C’est pourquoi, notre parti s’est constamment inscrit dans une logique de rassemblement pour faire face au péril qui guette la nation entière”, a-t-il martelé.
Il ajoutera qu’aucune force, qu’aucune composante de la nation, ne se trompe parce que “nous devons tous nous convaincre que, pour relever les innombrables défis qui nous coupent le sommeil, nous nous devons de construire pendant les 10, voire les 20 ans à venir, une union sacrée de toutes les forces vives de la nation autour d’un objectif vital pour notre nation, à savoir restaurer l’intégrité, la cohésion et la stabilité de notre pays, restaurer le vivre ensemble multiséculaire et l’harmonie de notre société”. Et de poursuivre que telle était la philosophie qui fondait l’accompagnement du parti de l’abeille au Président IBK. “Accompagnement que nous assumons pleinement, tout en continuant à scruter les causes profondes qui ont conduit à la situation de décadence politique, économique, sociale et sécuritaire que connait aujourd’hui notre Pays”, a déclaré le Pr Sangaré.
Selon lui, par la force des choses, le Mali est engagé dans une transition politique qui devra, à terme, assurer le retour à une vie constitutionnelle normale. De son point de vue, cette transition ne sera une réussite que si, dans un sursaut national nous parvenons à placer l’intérêt supérieur du Mali au-dessus de toutes autres considérations car il est clair que le seul baromètre de la réussite de la transition en cours est la conduite de réformes indispensables et compatibles avec le délai imparti, ainsi que l’organisation d’élections inclusives, transparentes et crédibles. Toute autre démarche pouvant disperser ou éparpiller nos efforts ne sera que divertissement préjudiciable.
En tout état de cause, précise-t-il, le parti de l’abeille a décidé de tout mettre en œuvre pour contribuer à la réussite de la transition en cours dans notre pays. “Certes l’année 2020 a été une année difficile pour le Mali, pour l’Afrique et le monde. Elle l’a été aussi pour notre famille politique l’Adema-Pasj, mais la fidélité de nos militants est et demeure la plus belle réponse à ceux qui avaient parié sur l’explosion de ce parti au rôle historique avéré”, note-t-il.
L’Adéma/Pasj, engagée pour reconquérir le pouvoir d’Etat
Il a saisi l’occasion pour saluer et féliciter les militantes et militants du parti, en les exhortant à plus de cohésion, à tourner la page des divisions et des petites querelles de positionnement pour être une force solide, une force de propositions, une force au service du renouveau du Mali.
A le croire, sa formation politique est plus que jamais engagée pour reconquérir le pouvoir d’Etat car il a vocation à gouverner demain le Mali. Pour ce faire, il travaillera pour reconquérir, ville par ville, quartier par quartier, village par village, faction par faction, le cœur des Maliens.
Dans cet élan, le parti reste ouvert à toutes les forces démocratiques et républicaines éprises de paix et de justice car c’est ensemble que nous pouvons bâtir le Mali nouveau. “À l’Adema-Pasj, nous souhaitons que chaque jeune Malien puisse trouver un emploi, être en bonne santé et mener la vie digne et heureuse qu’il mérite. Les défis sont certes énormes et les attentes immenses, mais ensemble nous avons les ressources et les capacités de sortir notre pays de cette crise”, a-t-il souhaité.A ses dires, la nouvelle année doit être pour nous une année de grande espérance. Aussi, il a formulé le vœu pour que la nouvelle année 2021 se situe positivement aux antipodes de la précédente. “Nous prions non seulement pour que notre pays retrouve les ressorts et les moyens nécessaires pour tourner, le plus rapidement possible, la page noire et triste de son histoire. Nous prions aussi pour que l’année nouvelle soit porteuse d’espérance et de renouveau”, laisse-t-il entendre.
Pour le Pr Tiémoko Sangaré, depuis sa création, l’Adéma/Pasj se bat pour le Mali en tentant de développer une solide image dans l’opinion nationale et internationale, mais la campagne de dénigrement systématique et de diabolisation dont il a été l’objet depuis quelques temps, amplifiée depuis le coup d’état militaire du 18 août 2020, a laissé des traces. “Nous devons faire la preuve, aux yeux de l’opinion nationale comme internationale, de notre capacité à incarner la nouvelle espérance que constitue le Mali nouveau”, dit-il.
“Mali koura” au cœur
du projet “Adéma”
Au demeurant, il ajoutera que la quête du “Mali koura” si tant réclamé est au cœur du “projet Adéma”, prenant appui sur les premiers pans de des conquêtes réalisées par le parti. C’est pourquoi, aujourd’hui, l’Adéma doit donner la preuve qu’il est un parti sérieux et rigoureux, proche du peuple et dédié exclusivement au service de celui-ci, un parti digne de confiance et apte à gouverner à nouveau et de façon vertueuse.
“C’est dans la modernisation de la pensée et de nos rapports aux médias, le renforcement de la communication et du marketing politique, une plus grande efficacité de la communication du parti, que nous réussirons à donner une image fidèle et valorisante du parti à l’opinion nationale et internationale”, renchérit-il.
Evoquant les dernières élections législatives et les crises qui en ont découlé en laissant des plaies dans le parti, il dira qu’il faut les panser avec courage et hauteur d’esprit car ceux qui ont le sentiment que quoi qu’ils fassent ils ne pourront pas s’en sortir, doivent être sûrs qu’ils ne seront pas laissés de côté et que nous aurons, tous, les mêmes chances.
“Notre parti veut et doit rassembler tous ceux qui craignent un Mali affaibli et diminué. Notre parti se doit d’être une force d’opposition à tous les comportements qui constituent un risque pour le Mali et une force d’appui à toutes les forces qui veulent le conforter. Notre parti doit être l’épicentre des forces politiques et sociales pour un Mali meilleur”, déclare-t-il.
30Boubacar PAÏTAO