Pr Dioncounda Traoré : Le Boson de la Cédéao

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En prenant sur lui de compléter l’architecture institutionnelle de la transition, le président par intérim a rétabli la pyramide des responsabilités dans le bon sens, corrigeant une des aberrations de l’accord-cadre.

Le Mali étant un régime présidentiel, même par intérim le président conserve l’essentiel des pouvoirs dont la nomination du PM et son limogeage. C’est cela la normalité. Dans le contexte du Mali, le coup de force du 22 mars – mars étant le mois au cours duquel Jupiter renverse les pouvoirs – la Cédéao avait choisi Dioncounda après sa période d’intérim de 40 jours, pour présider la transition sur un an.
Les dissensions politiques reflétèrent la lutte pour le pouvoir abandonné par Att au crépuscule de son régime. Resté longtemps comme second couteau et dans l’ombre de présidents omniprésents sur la scène politique, Dioncounda n’avait pas eu l’occasion de donner la pleine mesure de ses capacités d’homme d’Etat. La Cédéao lui en donna l’occasion et le président est apparu comme un boson, la particule de Dieu, apportant par son verbe l’apaisement indispensable à l’accomplissement du destin du Mali par le partage des responsabilités. Les tensions nées de l’après putsch se résument à une lutte pour le pouvoir. Dioncounda l’a bien compris. Il créa le Haut conseil d’Etat pour réintégrer la junte dans le jeu politique. Après tout, se dit-il, ce pouvoir qu’il détient, il le doit quelque part à la junte. Il fit preuve d’une intelligence politique de premier ordre, en ramenant officiellement les forces armées et le capitaine à ses côtés.
En agissant ainsi, Dioncounda dépouille le PM de l’essentiel de ses pouvoirs et le ramène dans le rôle d’un PM normal, sans pleins pouvoirs. Reste la formation du gouvernement qui sera le véritable test de la mutation du président par intérim destiné à inaugurer les chrysanthèmes, en un président pleins pouvoirs. Visiblement, le gouvernement actuel pêche par l’absence de cadres émanant des forces politiques diverses et de la société civile. Si Dioncounda ne garde que 5  ministres de l’actuel gouvernement sur un total de 24, il aura vraiment pris le pouvoir.
Compte tenu de la modicité des moyens du gouvernement, au lieu de multiplier le nombre de postes ministériels, il faut plutôt le réduire à un maximum de 15 ministres. Tout l’art du «boson» résidera en sa capacité de former un gouvernement resserré, mais représentatif de l’ensemble des grands ensembles politiques qui se sont formés après le putsch. Il n’y en a  pas  36. Dans chacune de ces forces politiques, on dénichera des cadres compétents et intègres, au cv irréprochable. Les choix doivent être faits sur la base de la probité morale, du background et de l’expérience professionnelle.
En ramenant le nombre de ministres de 24 à 15, le président donnera à la communauté internationale des gages de sérieux. Par ailleurs, il faut rapporter toutes les décisions relatives à la nomination  de militaires dans les administrations publiques. Ils peuvent être déployés comme conseillers militaires dans les postes diplomatiques pour certains et les autres versés dans les effectifs de l’Etat-major.
Birama FALL

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20 COMMENTAIRES

  1. Merci, le grand journaliste…Ceux disent le contraire ne savent même pas la différence entre leur haut et leur bas 😆 😆 😆 😆 😆

  2. FALL… ,tu fallait dit que :Pr Dioncounda Traoré : Le Boson de la constitution malien.pour Le Boson de la CEDEAO ??!!! 😆 😆 😆

  3. Fall, tu es grand Dieu te bénisse et te fasse vivre, pour honorer ta famille et pour servir le Mali.

  4. je ne sais pas sur quoi autre que des raisons personnelles ou de clan, les détracteurs de Djoncounda s’appuient pour dire qu’il n’est pas élu ou le président.

    S’il n’est pas élu qui est élu ?

    Celui qui ne respecte pas la loi et la légitimité est partial et injuste. Et c’est très clair que des injustes ne pourront jamais faire le bonheur du Mali.
    Je ne connaît pas Djoncounda et ne suis dans aucun parti mais il faut dire la vérité. Les maliens ont intérêt à ne pas suivre l’animosité dictée par les clans Sanogo et CMD.

  5. qui a écrit cet article pour toi pauvre journaliste.Va consulter le livre de droit constitution de l’éminent constitutionnaliste,professeur émérite QUENEDEC qui enseignait cette matière à la faculté de droit et de sciences économiques de l’université de dakar fann vers les années 1968,1969…..1972

  6. Le coup d’état du 22 mars sera achevé cette fois- ci.Si dioncouda(l’esclave de la cedeao)était un homme politique il aurait destitué att le jour du massacre d’Aguelhoc.Dieu fera en sorte que mon beau MALI se sortira des griffes de ses ennemis inch-Allahou

  7. Quel malhonnête de journaliste ? tu as intérêt à aller à l’école. Le Mali est dans un régime sémi-présidentielle où la loi donne au président de la république la possibilité de dissoudre l’assemblée nationale sous peine d’observer les procédures en la matière, et en même temps le gouvernement est responsable devant l’assemblée qui peut aussi légalement la faire partir.
    De grâce, Fall c’est la constitution du 25 février 1992 qui dit que le président par intérim ne peut ni dissoudre l’assemblée nationale, ni nommer un premier ministre à fortiori le démettre ou encore moins décréter une circonstance exceptionnelle. Et puis qui te dit que Dioncounda est président de la transition, je sais que lui même ne te dira jamais ça. Sachez tout simplement que vous avez tout perdu au Mali. Notre pays vient d’amorcer une dynamique de changement générationnel contre lequel on ne peut rien. C’est DIEU qui en désormais décidé ainsi.

    • De quel pays parles tu regarde un peu ce que tu as fait de ce que tu appelles” notre pays” idiotos!

  8. Mr fall pourquoi vous et votre journal etez dependiste de l’exterieur comme si rien n’est possible sans la cedeao . S’il vous plait ils doivent designer notre president par interim .

  9. Dioncouda doit se mettre en tête qu’il n’est pas élu et donc attention à des agissements qui peuvent couter très chère

    • Dioncounda est les seul élu aujourd’hui parmi CMD et Sanogo. Soyez honnête même si votre méchanceté vous aveugle.

  10. Le Boson de la CEDEAO, particule de notre Dieu CEDEAO, capable de nous mettre sous embargo et de bloquer nos armes. Derrière on nous dit il faut régler la crise institutionnelle avant de faire quoi que cela soit. Il y’a une crise instituinnel grave en Côte d’Ivoir, ou le président est conduit au Palais par une armée étrangère et livre un ex président criminel à une cours de justice international pour ne pas le juger, au Burkina ou le président en excercice est accusé de meutre et se prolonge de mandat en mandant depuis mon adolescence, la guinée ou selon le président le fichier électorale qui a servi à le porter au pouvoir n’est pas bon et qui n’a pas de parlement depuis ….. Crise institutionnel du Mali, on sera toujours en crise instutionnel… car “Ils” ne veulent pas servir mais se servir. Donc l’urgence pour nous c’est de libérer le Nord, c’est tout… Et qu’on ne nous fixe pas des conditions. Nous voulons des armes, nous voulons nous battre, nous devons nous battre pour libérer le pays et atténuer la souffrance de nos familles et compatriotes au Nord du Mali. Le reste n’est que supputations et politicailleries. A tous ces hommes politiques, allez vous faire foutre, la CEDEAO avec….

  11. Gouvernement d’union nationale = gouvernement de partage du gateau national.Reduire sa taille serait l’idéal. Mais comment y parvenir sans fruster personne. Voilà le dilemme de Dioncounda.A commencer par sa propre formation politique qui oublie qu’on n’est plus dans la logique légale où sa majorité relative lui aurait profitée, mais nous sommes plutôt dans une situation ecxeptionnelle ou la force des institutions sont en berne et c’est le consensus qui doit prévaloir si on veut avoir une transition appaisée.L’ouverture telle qu’elle est réclamée par la quasi totalité de la classe politique ressemble un partage du gateau où chaque composante politique veut avoir sa part.Le mal du PM actuel est d’avoir resseré son équipe et du coup exclu les acteurs politiques.Si le PM n’est pas sans reproche à la publication de son équipe, le contexte qui a prévalu à la formation de celle-ci, repondait bien à la vision du citoyen moyen.C’est le rejet systématic de l’élite politique.A l’heure de l’alcalmie, une ouverture réflechie peut intervenir sans remettre en cause l’ossature actuelle.Dioncounda ne doit pas perdre de vue cet état de fait.

  12. Monsieur Fall, tu es décevant. Tu dis bien que “– la Cédéao avait choisi Dioncounda après sa période d’intérim de 40 jours, pour présider la transition sur un an.” et du coup tu concois que c’est la CEDEAO qui a souverainenté pour nommer le Président d’une République et d’un peuple indépendants?
    C’est trop bas.

  13. 24 ministres au moins sont necessaires pour constituer reellement un gouvernement d’union.

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