«La politique est une guerre sans effusion de sang, et la guerre est une politique avec effusion de sang» disait l’homme d’Etat Chinois Mao Zedong. Aujourd’hui, nous n’avons nullement besoin d’être malien pour comprendre que le parti ADEMA est le plus fort et le plus organisé dans notre pays. Et aussi, de savoir que c’est l’une des formations politiques les plus importantes du continent Africain, aux côtés du parti Sud Africain, l’ANC….
Mais cette force et cette puissance de grand parti n’ont pas fait que des heureux au sein de la classe politique nationale et même au sein du parti lui-même. Et de dire que la guerre des braves pouvait aller à l’encontre des intérêts du parti, était impensable. En effet, après les mandats du Président Alpha Oumar Konaré, les abeilles ont connu une descente aux enfers sans précédent. Toute chose qui est logique quand on perd le pouvoir, surtout avec une manière pas trop claire ; et n’eut été l’amour et le sacrifice de certains hauts cadres du parti, le verbe ADEMA se conjuguerait aujourd’hui au passé.
Ce dont les dieux de la politique n’ont pas voulu et en ont décidé autrement. C’est dans ces conditions d’incertitudes que le Pr. Dioncounda Traoré prendra les rênes du parti en 2000. De cette date à nos jours, l’ADEMA a connu très discrètement les plus belles victoires en tant que parti politique ; mais a connu aussi des échecs comme toute entreprise humaine.
Cela valait-il la peine de tout remettre en cause ? Non ! Et c’est ce que les hauts cadres du parti ont très vite compris, en organisant de manière responsable et avisée l’élection d’un candidat de consensus pour représenter le parti aux élections générales de 2012.
Qui d’autre était mieux placé que le Pr.Dioncounda Traore ? En tout cas, la commission d’investiture n’en a pas vu. Et aussi, aucun observateur averti ne pouvait donner un nom pertinent pour porter les couleurs de l’ADEMA à part celui de Dioncounda.
Pourquoi cet état de fait ?
Pour répondre à cette question, il est important de faire un petit rappel du passé de l’homme qu’il est. Arrêté pour activités syndicales et déporté au Nord Mali en 1980, Dioncounda Traoré sera suspendu de ses fonctions jusqu’en 1982. Comme si cela ne suffisait pas, il sera encore arrêté pour faits de grève en 1986. Elu vice-président chargé de la presse et de la formation du parti (1990-1991), il deviendra le directeur de publication de ‘’ALTERNANCE’’. Mars 1991, il deviendra par la suite 2ème Vice-président du Comité Exécutif de l’ADEMA PASJ. Septembre 1994, 1er Vice-président du comité exécutif du parti. Ensuite, il deviendra le président du comité exécutif de l’ADEMA PASJ en 2000.
De ce poste de président, Dioncounda redonnera à l’ADEMA ce qu’il avait perdu : une direction et un objectif.
Voila qu’à la porte de 2012, et à quelques jours des élections générales, certains ‘’opportunistes’’ se lèvent pour crier à l’incapacité du président Dioncounda de devenir président de la république. Et la raison avancée : ‘’son sang ne coule pas…’’ ; ‘’il est très malade…’’. Ce qu’ils oublient, ce que ce n’est pas le sang de Dioncounda que le Mali a besoin aujourd’hui, mais sa compétence et surtout ‘’sa matière grise’’ qui lui est propre et lui a permis d’obtenir un Doctorat en Mathématiques Pures, s’il vous plait ! En plus de cela, qui lui a valu d’être Ministre de la République à plusieurs reprises.
Et les malades de la République, on les connaît tous ! Les rumeurs de la défection prochaine de certains membres de la direction de campagne du Pr. Dioncounda Traoré, candidat du Parti ADEMA PASJ, n’annonce en rien du bon. Et comme beaucoup de personnes le craignaient, l’ADEMA PASJ risque encore, cette année de partir en rang dispersé et surtout contre le candidat du parti. Sans risque de se tromper, on peut affirmer que les détracteurs du Pr. Dioncounda Traoré sont en Stand By avant d’officialiser les ‘’choses’’ A suivre donc…
Moussa KONDO