Selon l’adage, « il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ». Qui ne voit pas que le Mali ne bouge plus d’un iota et que pire on recule, pendant que certaines autorités prennent goût à narguer le peuple, de part leurs comportements, leurs discours, leur gestion des affaires publiques de tous les jours ? En vérité, sauf cécité intellectuelle, tout le monde voit que le pouvoir IBK ne peut plus. Son incapacité à relever les défis du moment ne fait plus l’ombre d’aucun doute.
Ce ne sont plus seulement les institutions de Bretton Woods (FMI, Banque mondiale) qui nous interpellent sur l’indiscipline budgétaire de nos gouvernants, mais aussi l’Union européenne qui emboîte les pas aux institutions. Malgré les efforts de la presse malienne à faire comprendre que le bateau Mali est mal piloté, car il ressemble en réalité à un bateau ivre, il se trouve encore des gens qui doutent de la réalité qui crève les yeux.
Sinon que de mauvaise foi, comment douter de cette information quand Le Républicain mettait en titre : « Dans une lettre au gouvernement malien : L’UE demande copie de la facture d’achat de l’avion Présidentiel… » ?
En outre, dans sa parution du vendredi 1eraoût, l’hebdomadaire malien d’Informations générales, d’enquêtes et d’investigations, Le Sphinx signalait : « l’Union européenne a écrit officiellement à IBK, pour demander des documents relatifs à l’achat de l’avion et au marché d’armement de 70 milliards de FCFA ».
Ce n’est que nous voulons avoir raison, mais c’est que les défenseurs du régime avaient tenté de jeter le discrédit sur votre quotidien en nous demandant de publier la lettre si nous l’avions. Pourquoi ne pas les servir. Nous leur apportons leur réponse aujourd’hui, en publiant cette lettre que disions avoir consultée la semaine dernière.
Le Républicain avait écrit : « la Direction générale du développement et de la Coopération (Europe Aid) de l’Union européenne, à travers son Directeur Afrique de l’Ouest et Centrale Pierre AMILHAT, vient de faire parvenir une lettre au gouvernement malien, à laquelle nous avons eu accès et consultée. Cette lettre en date du 17 juin 2014, a été adressée au ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, en sa qualité d’Ordonnateur national du FED. Dans cette lettre l’Union européenne sollicite du gouvernement malien « copie du contrat d’achat de l’avion présidentiel et du contrat d’achat de fourniture et d’équipements miliaires ». Le Directeur Afrique de l’Ouest et Centrale du développement et de la Coopération (Europe Aid) Pierre AMILHAT a également sollicité tous les éléments s’y référant, pour lesquels des discussions sont en cours avec le FMI. La Commission de l’Union européenne est pleinement disposée à financer un « audit des principaux marchés publics lancés par le gouvernement », en pleine coordination avec le Bureau du Vérificateur Général, afin d’appuyer l’administration malienne à « un meilleur suivi et une meilleure mise en œuvre des réglementations nationales », souligne la lettre.
Ces préoccupations en rapport avec les consultations d’audits, sont aussi celles de la communauté internationale ; et le patron du développement et de la Coopération (Europe Aid) pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Pierre AMILHAT a informé le gouvernement malien que « l’examen du dossier de demande de décaissement de 2014 de notre appui budgétaire fera l’objet d’une étude approfondie par mes services à Bamako comme à Bruxelles ». Toutefois, il restera conditionné à la « première revue de l’arrangement triennal au titre de facilité élargie de crédit prévue au mois de septembre, tel que prévu dans la convention de financement ». En clair, il n’y aura de décaissement venant de l’Union européenne qu’après le quitus du FMI.
« Au-delà de la lettre européenne, le débat qui se pose aujourd’hui a trait à l’aptitude du pouvoir à relever les défis économiques qui assaillent le pays. En effet, depuis l’avènement d’IBK à Koulouba, on entend parler de tout sauf de développement. Pas de ponts, pas de chaussées. Mais des histoires d’avion, des défaites militaires, des querelles politiciennes, des changements gouvernementaux. Rien que des choses inutiles, éloignées des préoccupations quotidiennes des Maliens. Quand finira donc ce cirque ? », lit-on dans la dernière livraison du Procès-Verbal le 12 août 2013.
Il est temps avec cette politique d’autruche pour prendre le train de la bonne gouvernance, car ne sont à l’origine de la brouille entre notre pays et ses partenaire, que la procédure douteuse et opaque de l’achat inopportun d’un avion présidentiel au moment où le pays sous perfusion agonise. De tels gouvernants, de tel président ont-ils souci du bonheur de leurs compatriotes qu’ils n’hésitent pas d’ailleurs de traiter « d’apatrides, et d’aigris » ? Et à cela s’ajoute qu’au-delà du contrat d’achat de l’avion présidentiel, le contrat de fournitures et d’équipements militaires, qui fâche autant que le premier, les PTF, a été passé de gré à gré à un conseiller de la présidence de la République et Directeur général de GUO Star Sarl Sidi Mohamed Kagnassy. Vous avez dit délit d’initié ?
Vivement cet audit international indépendant que suggère la Commission de l’Union européenne et qui porterait sur les principaux marchés publics lancés par le gouvernement, en coordination avec le Bureau du Vérificateur Général.
B. Daou
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COMMISSION EUROPÉENNE
Direction générale du développement et de la coopération – EuropeAid
Afrique de l’Ouest et centrale
Directeur
Bruxelles, le 1 7. 06. 2014
DEVCO E/PA Son Excellence Monsieur Abdoulaye Diop Ministre des affaires étrangères, De l’intégration africaine et de la Coopération internationale Ordonnateur national du FED Bamako République du Mali
Objet: Report de l’examen des conditions de décaissement des premières tranches fixe et variable 2014 au titre du State building contrat signé avec la République du Mali.
Monsieur le Ministre,
Dans le cadre de la Conférence des donateurs pour le Mali, organisée à Bruxelles le 15 mai 2013, l’Union européenne et la République du Mali ont signé une convention de financement instituant un State Building Contrat, d’un montant total de 225 millions EUR et pour lesquels 120 millions ont d’ores et déjà été payés entre juin et décembre 2013.
A cette occasion, le gouvernement du Mali s’est engagé à mettre en œuvre un programme ambitieux de réformes structurelles, dans l’objectif de garantir, avec l’appui de la communauté internationale, une gouvernance renforcée dans la gestion de l’Etat ainsi qu’une gestion saine et rigoureuse des finances publiques. Ces engagements ont été rappelés le 15 mai dernier à Bamako par le Gouvernement, lors du premier anniversaire de la Conférence des donateurs. La détérioration survenue fin mai des conditions sécuritaires dans la région de Kidal invitent d’ailleurs à renforcer encore davantage les engagements en faveur d’une meilleure gouvernance.
Les préoccupations récemment exprimées par le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale concernant certaines transactions financières interpellent grandement la communauté internationale et plus particulièrement l’Union européenne. Le Commissaire européen au développement, en déplacement à Bamako à l’occasion de la réunion du 15 mai, a fait part au Premier Ministre et au Président de la République de la nécessité pour le Mali, de respecter scrupuleusement la réglementation en matière budgétaire et comptable ainsi que les procédures de passation des marchés publics en vigueur.
Le Commissaire a également confirmé au Gouvernement sa disposition à appuyer les efforts du Mali sur la voie des réformes en matière de finances publiques que le pays est décidé à entreprendre. Ainsi, tel que le prévoit la convention de financement précitée, la Commission est pleinement disposée à financer un audit des principaux marchés publics lancés par le Gouvernement, en pleine coordination avec le Bureau du Vérificateur General, afin d’appuyer l’Administration malienne à un meilleur suivi et une meilleure mise en œuvre des réglementations nationales.
Par ailleurs, en matière de transparence budgétaire, et comme s’y était engagé le Premier ministre lors de sa rencontre avec le Commissaire Piebalgs, je me permets de solliciter copie du contrat d’achat de l’avion présidentiel et du contrat d’achat de fournitures et d’équipements militaires ainsi que de tout éléments s’y référant, pour lesquels des discussions sont en cours avec le FMI.
Dans l’attente des premières consultations au titre de ces audits, et partageant les préoccupations de la communauté internationale, je vous informe que l’examen du dossier de demande de décaissement 2014 de notre appui budgétaire, fera l’objet d’une étude approfondie par mes services à Bamako comme à Bruxelles, mais restera conditionné à la première revue de l’arrangement triennal au titre de la Facilité élargie de crédit prévue au mois de septembre, tel que prévu dans la convention du financement.
L’excellence de nos relations m’incite à penser que les inquiétudes actuelles exprimées par la communauté internationale pourront être rapidement levées. L’Union européenne réitère son engagement à appuyer les autorités maliennes en ce sens.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération.
Pierre AMILHAT
Cci : Mme Bouaré Fily Sissoko, Ministre de l’économie et des finances du Mali
M. Peteris Ustubs, Directeur Afrique de l’ouest et centrale, EEAS
M. Richard Zink, Ambassadeur, Chef de délégation à Bamako
Personne à contacter:
Pierre AMILHAT. Téléphone: +32 229-69054. Pierre.Amilhat@ec.europa.eu
Le gros voleur ventru ivrogne de Sébenicoro va ruiner le Mali avant la fin de son mandat.
Cela ne doit pourtant étonné personne dans ce pays. Un vaurien qui a passé 18 ans /20 au sommet de l’état sans jamais rien réaliser.
Vive le Ganjisme, vive la science universelle.
Quand un président et son gouvernement sont venus uniquement pour voler le peuple malien il ne pourra y avoir que panne.
Car tu peux voler un riche pendant longtemps sans que cela soit visible si t’es rusé.
Mais même si tu te dotes d’un logiciel ultra moderne de vol et que tu te mets à voler un pauvre, le résultat saute à l’œil tout de suite comme du “Seliba kalo”!
C’est ce qui arrive à Ladji Mafia au Mali.
Car le Mali est le 5ème ou 6ème pays le plus pauvre du monde où 80% de la population vit avec moins d’un dollar par jour.
Mais Ladji Naloma n’a trouvé autre chose de foutre:
-40 millions de dollars à un avion inutile.
-2 millions de dollars à des motos inutiles.
-2 millions de dollars à sa propre maison privée alors qu’il est loger par le peuple malien.
-200 millions de dollars à ses copains Kagnassi dans des marchés publics truqués et douteux dont personne ne sait où est parti l’argent.
Et le tout en moins d’un an.
Et si ce n’est pas la panne soyez sûr que ce serait l’accident.
“Alla ma an kissi”!
Wa salam!
Qu’Allah maudisse cet IBK et sa famille, que des voleurs du denier publique, des incapables et des incompetents.
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