C’est avec stupeur et indignation que les Maliens et l’opinion internationale ont appris la nouvelle dans la nuit du 27 au 28 décembre 2013: « Le Gouvernement du Mali informe l’opinion publique nationale et internationale que l’Assemblée Nationale, siège de la Haute Cour de Justice, vient d’être saisie par la lettre n°285/PG-CS du 18 décembre 2013, d’une dénonciation des faits susceptibles d’être retenus contre Amadou Toumani Touré, ancien Président de la République pour haute trahison ». Et ce communiqué, le plus controversé du gouvernement Tatam Ly, énumère les faits dénoncés, dénués de toute pertinente. C’est tout simplement sidérant.
Le moment de stupeur des Maliens passé, place aux interrogations pour comprendre quelle mouche a bien pu piquer IBK pour envisager des poursuites contre ATT : Est-ce le moment ? N’y a-t-il pas d’autres priorités ? Où cette décision mène-t-elle ?
Au strict plan professionnel, IBK se trompe lourdement de combat, préférant afficher une fuite en avant qui cache mal son incapacité à faire face aux priorités du moment.
Aujourd’hui, les Maliens n’ont point besoin d’un combat au relent de règlement de compte personnel.
Cacher l’essentiel aux Maliens
IBK a été élu par les Maliens sur la seule et unique base qu’il offrait le profil de l’Homme de la situation, plus explicitement, celui qui pouvait ramener la paix définitive au nord du Mali et réconcilier les fils du pays avant de s’attaquer aux immenses défis économiques.
Donc, de notre avis, la priorité des priorités de l’heure pour IBK, c’est de réconcilier les Maliens afin de répartir sur de nouvelles bases. Car, le Mali sort d’une profonde crise qui a creusé et ouvert un fossé de rancœur, de rancune et de vengeance entre les fils du pays. Pourtant, Ibrahim Boubacar Kéïta était bien parti en dédiant un département à la réconciliation et au développement des régions du nord. Acte suivi de la tenue des Etats généraux de la décentralisation et des Assises nationales sur le nord. Mais depuis, plus rien. Or, l’avenir immédiat et le devenir du Mali sont intimement liés à la réconciliation entre tous les Maliens, ceux du nord comme ceux du sud.
Deuxième priorité, qui devrait détourner IBK d’éventuelles poursuites contre le président ATT, c’est la situation de Kidal. La capitale de l’Adrar des Iforas n’est toujours pas totalement revenue dans le giron malien et reste soumise à la menace d’une autonomie programmée. C’est toujours la LOI des rebelles du Mnla qui règne à Kidal, où l’armée malienne est cantonnée comme dans un œuf alors que les forces rebelles font la java dans la ville. Preuve palpable : IBK ne peut pas aujourd’hui aller à Kidal-ville, une portion du territoire malien (en passe de lui échapper ?). Pas plus quelques-uns de ses ministres et son Premier ministre ne purent le faire il y a quelques mois. Alors, n’est-ce pas là un dossier sur lequel il doit miser toutes ses forces au lieu d’amuser la galerie?
Que dire des défis économiques ? IBK devrait s’y pencher en lieu et place de son jeu à vouloir cacher l’ESSENTIEL aux Maliens. En effet, les Maliens ont faim ; ils ont soif, d’eau et d’argent ; ils sont meurtris face à leur impuissance à joindre les deux bouts. Le panier de la ménagère reste désespérément dégarni, les greniers sans grain, les boites de pharmacie sans médicaments. Finalité : le Malien se meurt. C’est là qu’il faut mener le combat et non loger sa carence dans des actes d’éclat et de diversion tels ce communiqué du 27 décembre.
Autre réalité (pourtant évidente) que IBK ignore : sa décision d’engager des poursuites contre ATT le dessert énormément et, de l’autre côté, elle monte la cote d’ATT, car les Maliens ont horreur de l’injustice. IBK le sait plus que tous, lui qui avait été éjecté de l’Adema en 2000.
Libération de terroristes
Aujourd’hui, en accusant le président ATT de haute trahison, IBK fait de lui une victime, voire un martyr qui pourrait voir de ce fait sa cote s’envoler auprès des Maliens hostiles à l’injustice. A ce niveau IBK a déjà perdu le combat.
Maintenant, pour en revenir au fond du communiqué du 27 décembre, on peut aisément se poser la question de savoir qui, entre IBK et ATT, est susceptible d’être poursuivi pour haute trahison ? Pourquoi ?
« Si la Haute Cour de Justice est compétente pour juger le Président de la République…mis en accusation devant elle par l’Assemblée Nationale pour haute trahison ou à raison des faits qualifiés de crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions… », alors IBK doit passer infailliblement devant cette auguste Cour pour avoir posé deux actes répréhensibles. A savoir la libération, dès sa prise de fonction, de plus de 50 terroristes et la levée des mandats d’arrêt contre des chefs rebelles criminels. Sans passer, s’il vous plaît, devant les tribunaux. par les rouages de la justice malienne dont il est d’ailleurs le premier garant. Peu importe qu’il l’eût fait au nom de la réconciliation nationale ou sous la pression de l’extérieur.
Chef suprême de la magistrature, IBK a foulé au pied les principes de la justice qui veulent qu’un criminel soit jugé, quitte à le gracier après. C’est le 8 février 2013 que le gouvernement malien avait lancé des mandats d’arrêt contre 26 responsables du Mnla, d’Aqmi et du Mujao. Le communiqué stipulait : « Des poursuites ont été engagées contre plusieurs responsables des mouvements criminels suivants : Mnla (Mouvement national de libération de l’Azawad, rébellion touareg), Ançar Dine (islamiste), Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest), des narcotrafiquants, et tous font l’objet de mandats d’arrêt à exécuter tant sur le plan national qu’international. Les faits qui leur sont reprochés sont, entre autres: terrorisme, sédition, crimes portant atteinte à la sûreté de l’Etat, à l’intégrité du territoire national par la guerre, emploi illégal de la force armée, dévastation et pillage publics, crimes et délits à caractère racial, régionaliste et religieux, trafic international de drogue».
En levant ces mandats d’arrêt, IBK délivre aujourd’hui des criminels comme Bilal Ag Achérif, Secrétaire général du Mnla ; Iyad Ag Ghaly, chef d’Ançar Dine ; Oumar Ould Hamaha et Sidi Mohamed Ould Boumama, d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ainsi que Chérif Ould Attaher du Mujao. Sans oublier Alghabass Ag Intalla, chef du Mouvement islamique de l’Azawad (Mia).
Pire, IBK a même reçu en audience plusieurs membres de la rébellion dont certains vont bientôt siéger à l’Assemblée nationale du Mali, sous les couleurs du Rpm : Mohamed Ag Intallah, Ahmada Ag Bibi, Ahmoudene Ag Iknass et Aïcha Belco Maïga.
Qui est coupable, alors, de haute trahison ? C’est là toute la question.
CH Sylla
“C’est avec stupeur et indignation que les Maliens et l’opinion internationale ont appris la nouvelle dans la nuit du 27 au 28 décembre 2013”. D’où tirez-vous ces contre-vérités ? Stupeur et indignation. Vous vous prenez pour qui pour faire des telles affimartions. “C’est avec stupeur et indignation que “TU” as …….
Vous faites de la désinformation en parlant ainsi car votre affirmation ne repose que sur votre seule opinion. Un peu de respect pour les gens.
Juger ATT ne réglera pas les problèmes du Mali. IBK semble ne pas connaître le terme de réconciliation. La vengeance est toujours mauvaise conseillère!
Decidement le parrtenaires de ATT ne sentent pas vaincus nombreux quils sont ils croient pouvoir decourager IBK. Mais peine perdue, ATT ne peut pas rester impuni. Ausi longtemps que lon remonte lhistoire du Mali, cest le seul chef detat qui volontairement humilie son armee en pretant son flan a des bandits armes et autres groupes terorristes. Sans compter le laxisme dEtat qui a engendre lexpansion de la corruption et accelere la desinteggration de lEtat. En poursuivant ATT, IBK se donne une lecon qui jespere lui servira comme ligne de conduite tout au long de son mandat.
merci IBk pour cette décision noble car un energumène comme ATT doit rendre compte et repondre de sa maladresse et de son incompetence à gerer ce pays. Il a sucé le sang malien par son enrichissement illicite, il crée l’injustice dans tout l’appareil de l’Etat, il a semé la corruption ( le cas des détournements des fonds au Ministère de la santé au temps de oumar touré est illustrant ), il a opposé tous les maliens et il n’a fait que mentir au peuple malien. Il a developpé le réseau de la drogue et il est à la base de toutes les tuéries des paisibles populations au nord.
ATT doit être jugé et condamné à mort pour haute trahison. Il a voulu créer la région de taoudenit pour des groupes apatrides au seul motif de pomper seul le pétrole de cette zone.Il a fait liberer des assassins de grand chemin car ils servaient de tampo à l’enlevement des otages des blancs, un commerce juteux pour lui et ses acholytes.
ATT est un minable et un sanguinaire.
Croire qu’étant donné que IBK est élu président, on doit le laisser mener la barque Mali comme il l’entend est une erreur grave. Pourquoi en ce moment crée des institutions. Elles sont là pour accompagner et le cas échéant se dresser contre les abus , les erreurs et les trahisons. Un président est une personne comme une autre. Il peut être atteint de folie passagère qui le pousse à prendre de mauvaises décisions. Et connaissant le rôle des conseillers qui l’entourent, qui sont là pour rester et faire le moins de vagues possibles, et pour cela abonder dans le sens du président même s’il est dans l’erreur. Je doute qu’ils le remettent sur le droit chemin.
Jusqu’à présent IBK ne fait que du populisme, mais rien de concret n’a été entrepris. la lutte contre la corruption ne peut être un programme de gouvernement, mais une action de tous les jours, et ne doit se focaliser seulement sur les gouvernants ou les DG. la corruption la plus cruelle est celle qui touche les démunis et les travaill
ibk a ete pique par la mouche de l,ingratitude et de la vengeance ……il veut tout simplement se venge d,un minable general de chifon un pauvre general vendu aux salafistes…….c,etait pas le moment en tout cas ….
Amuser votre galerie avec vos bêtises et décompresser vous avec vos chiffons ATT sera juger n’en déplaise aux journaleux Maliens à la solde du régime ATT et complice. Préparez-vous on vous attends à la barre bandes de grandes gueules. C’est pathétique vos plaidoyers indigestes.
Je demande et souhaite vivement que IBK garde le cap et le courage de continuer sa noble lutte contre cette bande de vipères.
et les criminels du mnla qui ont ete libere par votre champion et sont tous a l,assemblee par la seule volonte du soulard de sebenicoro …..heureusement que le ridicule ne tue plus personne sur le sol malien….
FOUTEZ LA PAIX A ATT,UN POINT DEUX TRAITS..
j crois aussi que le président est sur la bonne voie.
L’ane et le crocodile sont coupables tous les deux, mais au Mali, il est impossible de poursuivre l’un ou l’autre en justice, car il y a toujours un con pour vous expliquer qu’un cas est plus grave et plus urgent a traiter.
Quelles principes guident la réflexion ???…. Mr CH Sylla journaliste à “L’Aube”…..Quelles principes???
Si ATT ne se reproche, il n’a rien à craindre. La justice Malienne malgré l’état de dégradation dans laquelle elle a vécu pendant longtemps (comme l’armée, l’éducation la santé et l’administration générale) regorge de magistrats honnêtes et intègres qui vivaient dans la marginalisation la plus totale. Aujourd’hui, grâce à IBK ces magistrats sont entrain d’être réhabiliter pour une distribution saine et impartiale de la justice au bonheur des Maliens. ATT et ses complice répondra devant des magistrats qui ne jurent que par leur serment pour éclairer les Maliens et le monde des circonstance de cette infamie que le Mali vient de connaitre. D’ici là souvenons nous de ces quelques faits qui militent en faveur de la responsabilité de ATT dans l’enracinement de l’insécurité au nord:
1. le fameux accord d’Alger qui indique la délocalisation des camps militaires stratégiques du nord,
2. l’autorisation aux hommes armés venant de la Libye à s’installer à Kidal malgré l’avertissement des notables.
Je sais une chose, sans la justice, la réconciliation ne serait possible entre les maliens. Pas seulement sur la question du nord, le mali tout entier est confronté à une crise sociale qui prend sa source dans la mauvaise gouvernance qui est le deuxième nom des régimes en afrique.Tout ce que nous vivons aujourd’hui n’est autre que les séquelles de la mauvaise gouvernance. Tout a été mal géré pendant ces 20 ans d’alpha et d’att, la corruption a pris la place de la loi pour donner naissance à une impunité sans précédente et le pays est devenu là où tout est négociable, oui vraiment tout. Donc ibk et ceux qui viendront après lui à Koulouba doivent travailler avec un esprit de vrais patriote, sans être détourner par des jeux d’intérêt personnel, des petites guerres de vengeance. On a besoin d’un Etat de droit, où touts les maliens seront égaux devant la loi. Ibk doit lancer des nouveaux mandats d’arrêts contre touts ces criminels et leurs complices qui ont tués et maltraités les maliens.
IBK est sur une très bonne voie. C’est des énergumènes de journaleux comme toi qui ont aidé ATT à précipiter notre pays dans le gouffre duquel IBK tente de le sortir. Vivement un procès de ATT, quel qu’en soit le prix.
oui IBK EST SUR LA MEILLEUR VOIE . c´est toi le faut journaliste qui se Trompe ici .
Les citoyens équidistants sont stupéfaits de la précipitation de IBK et de ses déclarations qui n’en finissent pas alors que rien ne bouge encore. Il y a tellement de choses prioritaires à faire !
Au finish, IBK risque par le blocage qu’il est entrain de créer lui même, se retrouver avec un bilan au quart de celui là même qu’il veut juger aujourd’hui. Si ATT a mal geger la sécurité, il a un excellent bilan d’infracstructure qui est imposant et durable.
Nous on veut manger, se faire soigner, éduquer nos enfants, et dans la sécurité. C’est ce dernier point qui a manqué à ATT et on a voté massivement pour que Bourama nous l’assure, au lieu de taper sur son prédécesseur pour ne l’avoir pas fait.
PAS DU TOUT IL NE SE TROMPES PAS DE COMBAT IL EST SUR LA BONNE VOIE
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