À court ou moyen terme, les militaires français vont devoir se retirer du Mali, où leur présence n’est plus souhaitée. Mais la pire manière pour Paris serait d’y être contraint par la rue.
De quel manque, de quelle absence, de quel désespoir est mort Ibrahim Boubacar Keïta, le 16 janvier, lui que la maladie et cette forme de prostration, presque de renoncement que donne l’approche de la fin, avaient emporté dans un métavers peuplé des génies de son enfance, bien avant que le trépas qu’il ne redoutait plus le plonge dans la nuit éternelle ? Seuls ses intimes le savent et peut-être aussi son camarade de quarante ans, Alpha Condé.
Le lendemain, 17 janvier, la seconde victime (avant le Burkinabè Kaboré) du temps des colonels putschistes embarquait sur un vol spécial à destination d’Abou Dhabi, là même où IBK avait l’habitude de traiter son cancer. L’histoire ne dit pas si derrière la démarche vacillante du « Professeur », qui par fierté avait refusé qu’un véhicule le déposât au pied de l’échelle de coupée, se cachait la peine d’avoir perdu un compagnon, le seul avec qui il s’entendait encore. Mais c’est vraisemblable, tant la relation qui lie le Mali et la Guinée a tendance à s’incarner sous la forme de couples fusionnels et étrangement consanguins.
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Adieux à la France! PARTEZ! ne revenez plus! Pour la PAIX et la prospéritée de l AFRIQUE!
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