Les pourparlers n’ont rien donné : ADP-Maliba quitte la majorité présidentielle… Une remise en cause s’impose à la mouvance!

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Le bureau de ADP-Maliba lors d'une conférence de presse

Ce n’est pas pour autant son départ qui inquiète ses désormais ex-camarades, mais son point de chute. Renforcera-t-il une imposition déjà requinquée par les maladresses de gouvernance ? Cette deuxième démission du genre doit, en tout état de cause, inciter la mouvance à s’interroger.

L’un des poids lourds du camp de la Majorité présidentielle vient de quitter le navire. Il s’agit de l’ADP-Maliba du très influent franco-malien Aliou Diallo, PDG de la société Wassoul’Or. Aussi, il a contribué à hauteur de souhait à l’élection du président IBK.

Mais que reproche-t-il donc à ses ex-camarades de la Majorité ? Il s’est confié à notre confrère « Jeune Afrique.com» : «Nous avons pris cette décision suite aux consultations de la base du parti, qui a fait ce choix à cause du non-respect des promesses de campagne du président. Ibrahim Boubacar Keïta avait promis l’instauration d’un système fondé sur le mérite et la compétence, mais le slogan «le Mali d’abord» est devenu celui de «la famille d’abord».

«Cheick Oumar Diallo évoque également la non résolution de la crise au nord du Mali et la corruption généralisée dans le pays, selon lui, comme causes du nouveau positionnement de l’ADP-Maliba, présidé par Amadou Thiam, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale. «Il faut comprendre que cette décision est celle de la base et non pas celle d’un seul homme politique», ajoute Cheick Oumar Diallo» (source: jeune Afrique.com).

Rappelons qu’ADP-Maliba compte 4 députés à l’Assemblée Nationale. Mais c’est surtout le charisme et l’engagement de son principal leader Aliou Diallo qui font de son départ, un véritable coup dur. L’opposition serait évidemment ravie de l’accueillir. Ce qui constituera éventuellement un coup de massue.

Faut-il rappeler que cette démission n’est une première du genre dans le camp prsidentiel ? En 2013, le secrétaire général de la section RPM France, et non moins Directeur de Campagne d’IBK en France, M.  MAGASSA SEKOU jetait l’éponge. Et dans sa lettre de démission en date du 18 Janvier de la même année, il évoqua des «forces négatives» qui gravitent désormais  autour d’IBK non sans rappeler les vertus cardinales du RPM désormais foulées au pied. Il s’agit, écrit-il de «La rigueur de la loi – dura lex sed lex, l’’autorité de l’état, Le devoir envers les martyrs du 26 mars 1991, Le respect de la république, de ses institutions et donc du peuple, le kankélétiguiya, La rigueur intellectuelle, Le Parler vrai et agir en vérité, Le MALI  d’abord en tout temps et en tout lieu»…

Ces deux démissions, ajoutées à l’état de déliquescence du parti (RPM) doivent imposer un débat franc et sincère dans le camp présidentiel. Il y a manifestement problème. Mais l’on préfèrera, à n’en pas douter, se voiler la face et minimiser les faits. «Tout va bien ! Il n’y a rien à voir… Circulez !»  Et pourtant…

B.S. Diarra

 

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