Dans le cadre des larges concertations qu’il a entamées avec les forces vives du pays depuis plusieurs semaines, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a rencontré le 24 juillet 2014, dans la salle des banquets du palais de Koulouba, les présidents de plusieurs partis politiques.
Après avoir échangé sur les derniers développements des pourparlers d’Alger avec les responsables des forces de défense et de sécurité et les représentants de la communauté internationale, le président de la République a reçu, ce même jour, les chefs et représentants des partis politiques, notamment les formations politiques ayant des élus nationaux ou locaux pouvant servir de relai d’informations sur toute l’étendue du territoire et particulièrement dans le septentrion.
C’est aux environs de 12 heures que le locataire de Koulouba a entamé sa rencontre avec les présidents des formations politiques maliennes. Ils étaient là, les leaders de la majorité comme de l’opposition, tous, ensemble au chevet du Mali confronté à une crise qui perdure.
Au rendez-vous, il y avait entre autres, Dr Oumar Mariko de SADI, Blaise Sangaré de la CDS, Tiébilé Dramé du PARENA, Ousmane Ben Fana Traoré du PCR, Modibo Sidibé des FARE Anka Wuli, , Bocar Moussa Diarra de l’UM-RDA Faso Jigi, Amadou Koïta du PS Yelen Kura, Salikou Sanogo de l’URD, Mamadou Kassa Traoré du MIRIA, Almamy Sidiki Coulibaly de l’ADP-Maliba, Mme Dandara Touré du PDES, Boulkassoum Haïdara, Mme Kéita Rokiatou N’Diaye, Nancoman Kéita, tous les trois du RPM, Tiémoko Sangaré de l’ADEMA, Me Mountaga Tall du CNID-FYT, Amadou Soulalé de FAMA, Yéah Samaké du PACP, Ismael Sacko du PSDA, Bandiougou Diawara de l’APDM-Equité, Konimba Sidibé du MODEC.
Au cours de la rencontre, IBK a expliqué que les groupes armés se montrent exigeants à l’excès. A titre d’exemple, le HCUA, qui ne souhaite pas que le mot « laïcité » figure dans le document préliminaire à adopter. Sur quoi, le chef de l’Etat a dit toute sa réprobation.
Il a aussi insisté sur le caractère «laïc millénaire» de la République du Mali. Comme pour dire qu’aucun groupe armé, quel qu’il soit, ne peut imposer une visée islamiste au Mali.
IBK a alors sollicité les présidents des partis politiques à se lever comme un seul homme pour passer ce message avec la fermeté requise sur toute l’étendue du territoire national. Le président de la République n’a pas manqué par ailleurs, d’avoir une pensée émue pour les passagers de l’avion de Air Algérie qui s’est écrasé dans le nord du Mali.
Certains présidents de partis politiques ont pris la parole. Tiébilé Dramé s’est particulièrement fait remarquer en remettant un « mémorandum du PARENA » à IBK.
Il a aussi souhaité que l’Etat mette tout en œuvre pour que les drapeaux hissés par les groupes armés soient descendus dans différentes localités du territoire national. Que le MNLA et les autres groupes armés reviennent à leurs positions d’avant le 17 mai 2014. Et que l’Etat mette un terme aux combats sanglants à Tabankort, Anefis et ailleurs dans le septentrion malien. Sans oublier les autres propositions dont celles portant sur la tenue d’«assises nationales des forces vives» pour élaborer des directives claires sur la gouvernance du pays.
Modibo Sidibé des FARE Anka Wuli, Konimba Sidibé du MODEC, Amadou Koïta du PS Yelen Kura et d’autres leaders se sont également exprimés lors de cette rencontre avec le président IBK.
Tous ont réaffirmé l’intégrité du territoire malien et la préservation de la laïcité de la République.
Adama DAO