L’opposition malienne, constituée de l’Union pour la République et la Démocratie (Urd), du parti pour la Renaissance Nationale (Parena) et des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (Fare-Anka Wuli), n’entend pas fermer les yeux sur la gestion du pays. A cet effet, elle exige au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, de consulter d’abord la classe politique avant d’entamer les pourparlers exploratoires avec les groupes armés à Alger.
Le début des pourparlers entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord du Mali annoncé se fait malheureusement toujours attendre. Les partis de I’opposition regroupés au sein d’un collectif dénommé’’ Vigilance républicaine démocratique (Vrd) se disent vivement préoccupés par la gestion de cette crise par le président de la République et le gouvernement. A cet effet, ils demandent au président IBK de consulter la classe politique locale, les forces vives, avec pour objectif de dégager une plateforme et une vision nationale avant d’engager des discussions avec les groupes armés du nord du Mali. C’est en principe avant la fin de ce mois (juillet) que les pourparlers devront commencer en Algérie.
Sur les choix de l’Algérie et d’autres pays qui jouent aux facilitateurs pour le règlement de la crise, les opposants du régime du président Ibrahim Boubacar ont été on ne peut plus clair : « nous invitons les pays frères et amis, à éviter toute précipitation susceptible de compromettre l’avenir ». En clair, c’est une crise malienne, et le dialogue inter-maliens doit être la clé de voûte pour résoudre la question.
Dans tous les cas, d’une manière ou d’une autre, sur le dossier des négociations, l’opposition doit être associée à l’élaboration de la stratégie nationale. Parce que, les membres de l’opposition sont avant tout des Maliens, de ce fait, ils doivent être consultés avant de prendre des décisions qui peuvent être très compromettantes pour le pays, ont-ils martelé. Le gouvernement malien, sur le dossier du nord, a sa vision. Il s’agit de faire la paix avec les groupes armés du nord, d’aller rapidement vers les pourparlers, très rapidement. Mais cette paix ne sera durable et définitive que si toutes les composantes de la nation, sans exception aucune, y sont associées.
Aliou Touré