Pour jouer son rôle de contrôle citoyen, de contrepouvoir et d’être une machine de veille politique, le bureau politique du parti de l’ancien premier ministre, Soumana Sako, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2013, a produit un communiqué de presse le vendredi 26 septembre 2014, pour dénoncer le double langage des pouvoirs publics à la négociation entre le gouvernement malien et les groupes armés dans la capitale Algérienne (Alger). Le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hère (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) salue l’engagement patriotique des milliers de maliens et de maliennes, toutes appartenances ethniques et religieuses confondues, qui ont marché dans les rues de Bamako le jeudi 26 septembre 2014 pour manifester leur ferme opposition à tout projet de partition du Mali et à toute remise en cause du caractère républicain, démocratique et laïc de l’État. Dans ce contexte, la CNAS-Faso Hèrè s’inquiète du double langage des pouvoirs publics caractérisé par des contradictions flagrantes entre, d’une part, les discours officiels tenus devant les marcheurs et sur les ondes nationales et internationales et, d’autre part, ce que la délégation gouvernementale aurait, selon le site internet de la Primature, mis sur la table aux pourparlers d’Alger. A cet effet, le parti de l’ancien premier ministre Soumana Sako invite ses cadres, militants et sympathisants ainsi que l’ensemble des forces patriotiques, progressistes, républicaines et démocratiques à rester mobilisés et à redoubler de vigilance pour faire échec aux expérimentations hasardeuses et autres subterfuges visant à mettre en mal la laïcité et le caractère républicain de l’État malien. En particulier, la CNAS-Faso Hèrè s’oppose au projet hautement antirépublicain digne de l’ex-Roi Baudoin 1er de Belgique visant à réhabiliter des soi-disant autorités et légitimités traditionnelles, notamment dans la région de Kidal. « La persistance du féodalisme, de l’esclavagisme et du racisme, dont sont victimes les femmes, la jeunesse et diverses populations est précisément l’un des facteurs structurels expliquant la crise qui secoue le Nord de notre pays. Toute solution durable à ladite crise passe donc par un démantèlement, sous l’impulsion du Gouvernement, des pouvoirs féodaux, véritables parasites qui étouffent la jeunesse Touareg dans sa soif légitime de progrès économique et social dans le cadre d’un État malien démocratique, laïc, unitaire et riche de sa diversité ethnique et culturelle », conclu le communiqué.
Aguibou Sogodogo