Dr Oumar Mariko, président du Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) était face à la presse, le 4 avril dernier, pour informer l’opinion nationale et internationale sur l’acte signé par son parti et le PDG-RDA de la Guinée Conakry le 26 mars 2018. C’était au cours d’une conférence de presse au siège dudit parti.
Au cours de son exposé, le Dr Oumar Mariko, président du parti SADI a déclaré qu’au regard de la situation politique internationale, le défi auquel font face les forces démocratiques et progressistes africaines, est la consolidation et l’approfondissement de notre souveraineté : « c’est pourquoi, nos partis, fidèles aux valeurs du panafricanisme, s’engagent ce 26 mars 2018, à poser les bases d’une coopération qui s’étend à toutes forces progressistes du continent qui partageant les mêmes valeurs et idéaux ». Considérant que la solidarité africaine est une valeur essentielle à nos peuples et à notre civilisation qui doit inspirer les relations entre les pays, les institutions, les programmes et les projets du continent. Considérant que toutes les avancées majeures de l’émancipation des peuples Africains ont été le résultat de l’unité de pensée et d’action dans la lutte de ces derniers. Considérant, que dans cet ordre d’idées, dès l’avènement des indépendances africaines à la fin des années 50 et au début de la décennie 60, l’Union Ghana-Guinée-Mali s’est constituée et a ouvert la voie au processus d’intégrations qui ne cesseront de s’approfondir pour aboutir à la création de l’OUA en 1963 à Addis-Abeba, devenue Union Africaine depuis 2002 à Durban (Afrique du Sud). Considérant que la perte de repères qu’engendre pour nos peuples les processus imposés de globalisation et de mondialisation, il devient impératif pour les partis politiques de s’inspirer de l’expérience historique qui a résumé du combat du rassemblement démocratique africain (RDA) pour se fédérer autour des idéaux de liberté, de justice sociale et de paix véritable qui ont permis aux territoires sous tutelle coloniale d’accélérer leur lutte pour l’indépendance et de s’affranchir. Considérant que l’unité politique est en même temps le socle et la valeur le plus déterminant de l’action d’impulsion et de réalisation des idéaux de nos peuples. Les partis signataires ont décidé : la création d’une plateforme panafricaine de lutte politique dénommée : Union pour la Révolution Démocratique Africaine (URDA), d’approfondir leur relation pour former un front de lutte, avec l’espoir que d’autres partis africains, que les deux partis initiateurs et tous ceux qui se joindront doivent concevoir ensemble à chaque étape de la mise en œuvre du programme de l’URDA. De l’implication effective de tous les partis signataires dans les différentes phases de luttes politiques concernant l’un des partis de l’URDA et à la demande de ce dernier. La promotion d’échanges réguliers de cadres des visites organisées, croisées et périodiques, de l’instauration d’une réunion d’évaluation et de suivi annuelle dans le pays de l‘un des partis membres de l’URDA, de l’instauration d’une rencontre des leaders pour la définition de la stratégie de l’URDA ainsi que de la définition de ses programmes et projets statutaires. Selon Dr Mariko, l’acte de Conakry permettra de canaliser toutes les bonnes volontés à donner une orientation politique à la jeunesse africaine, au peuple africain pour être un réceptacle d’idées afin que, « nous puissions aller concrètement dans la conquête du pouvoir pour l’application des idéaux des pères fondateurs de nos indépendances et de nos Etats ». Il a ensuite ajouté que, c’est pour récupérer la lutte historique, politique positive de notre peuple, pour réarmer idéologiquement et politiquement les peuples africains pour qu’ils prennent réellement leur destin en main. Car selon lui il y a des politiques qui se développent en Afrique mais qui sont contraire au développement de nos population et qui montrent le vide qu’il faut combler (l’absence des idéaux de nos pères fondateurs). La stratégie de la plateforme mise en place d’après lui est la communication en Guinée Conakry, au Mali et l’envoi des documents aux partis. C’est à dire que tous les partis politiques africains peuvent venir dans ce mouvement. Et ensemble pour concevoir les différentes étapes du mouvement. Et pour cela à travers deux étapes dans l’existence africaine : la lutte pour l’indépendance et la construction d’Etats postcoloniaux conformément aux intérêts des populations africaines. « Il faut que le Mali change de gouvernance, que le pouvoir actuel s’en aille aux prochaines élections », a-t-il ajouté.
Aissétou Cissé