Les partis politiques absents au débat… Kafougouna Koné s’inquiète… et met en cause la réussite de la révision des listes.
La septième réunion de la commission consultative du cadre de concertation partis politiques/ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales s’est tenue, hier, au gouvernorat du District de Bamako. A l’issue de cette rencontre, le ministre Kafougouna Koné et son directeur national ont insisté sur l’implication de la classe politique pour la réussite de la révision spéciale des listes électorales. Pour eux, l’élaboration d’un fichier électoral consensuel et fiable est relative à la révision des listes.
Dans le cadre de la réussite de l’organisation des élections générales de 2012, le gouvernement du Mali a initié une rencontre périodique avec l’ensemble de la classe politique afin d’élaborer un fichier consensuel et faible. Mais surtout, de proposer toutes les prérogatives opportunes pour le succès des élections prochaines dans notre pays. La commission consultative du cadre de concertation partis politiques/ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales a été mise en place pour cette cause. Cette commission consultative a tenu, hier jeudi, sa 7ème réunion. Une rencontre présidée par le ministre Kafougouna Koné qui avait à ses côtés le gouverneur du District de Bamako et le représentant de la DGE (direction générale des élections).
Les partis politiques boudent la réunion
Cette rencontre initiée par le gouvernement du Mali, dans son objectif, est bien positive et très constructive. Il s’agit de faire en sorte que les élections générales de 2012 se déroulent dans un climat serein et dans la confiance.
Mais, hélas ! Malheureusement, les partis politiques ont d’autres chats à fouetter que de s’occuper de l’avenir de notre pays. Du moins, au regard de leur absence notoire, lors de la rencontre d’hier initiée par la commission consultative du cadre de concertation partis politiques/ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales.
Lors de la réunion, la salle de conférence du gouvernorat du District de Bamako était vide. Les représentants des partis politiques étaient ailleurs. Sur plus de 100 partis politiques au Mali, on pouvait compter sur les dix doigts les partis représentés. Pire, ils n’ont occupé que la première rangée de la salle de réunion du gouvernement.
Cette situation de désintéressement de la classe politique malienne laisse perplexe le ministre Kafougouna Koné qui voit quelque chose d’inquiétant se profiler à l’horizon par rapport à l’adoption d’un fichier électoral fiable et consensuel. Autrement dit, il voit entre parenthèse la réussite des élections générales de 2012.
Une certitude : c’est cette classe politique qui dans l’avenir, se plaindra du fichier électoral choisi.
Néanmoins, la partie gouvernementale a tenu la réunion avec les présents. Le ministre Kafougouna Koné tout comme le directeur de l’intérieur ont fait le point de la révision des listes électorales.
Selon eux, cette révision électorale est spéciale. Elle doit contribuer à l’amélioration des listes électorales permettant une meilleure identification de l’électeur, de son bureau de vote etc.
En outre, c’est une occasion de faire des radiations (les morts, les transférés de la commune…etc.). Et de prendre en compte les citoyens qui sont nés en 1994, entre autres. Pour ce faire, à en croire le ministre de l’Administration Territoriale, les conseillers aux affaires juridiques des différents gouvernorats de notre pays ainsi que ceux des ambassades et consulats et tous les préfets ont été formés. Un guide de la révision a été aussi élaboré. Ainsi, le ministre a invité les acteurs politiques à s’impliquer davantage pour la révision des listes électorales pour une meilleure fiabilité du fichier électoral consensuel. Car, le fichier est choisi à partir desdites listes.
Déjà, le ministre s’inquiète : « l’élaboration du fichier consensuel est à notre portée à condition que les partis politiques s’impliquent en incitant leurs bases à s’inscrire sur les listes électorales. Aussi, les partis politiques doivent se faire représenter dans les commissions de révision des listes électorales. Sans cela, la tâche ne sera pas facile ».
Oumar Diakité