Au lendemain de la chute du régime conteur de Amadou Toumani Touré (ATT), il y a un seul cri de cœur du peuple travailleur du Mali: la tenue des concertations nationales pour mettre à plat les problèmes qui accablent les masses laborieuses du Mali, situer toutes les responsabilités dans le déclin humiliant et honteux de notre pays qui jurait par l’honneur et la dignité de son peuple.
Ces concertations devraient préparer un Nouveau Départ pour ce pays qui imposait à tous le respect véritable. Elles avaient pour but d’éviter aux Maliens de soigner la plaie sur du pus. Ces concertations nationales pouvaient éviter à notre pays l’insécurité dont il est aujourd’hui victime. Certes, elles ne font pas l’affaire de toutes celles et de tous ceux qui ont nourri et continuent à nourrir leur famille aux moyens du sang de ce peuple travailleur.
Aujourd’hui, il n’y a plus de doute que ce sont ces concertations qui pouvaient servir dignement le Mali et ses masses laborieuses. Il suffit de se faire une idée du chaos dans lequel IBK l’a plongé.
Le coup d’Etat de Sanogo et compagnons était bien venu parce que l’expression parlante de la merde dans laquelle ATT a plongé notre peuple.
Aujourd’hui, ces concertations sont un impératif catégorique pour qu’enfin les déprédateurs du tissu socioéconomique et culturel du Mali soient démasqués et châtiés sans complaisance et sans discrimination aucune. Ceux qui ont fauté doivent payer pour leur forfaiture. Cela est valable pour les régimes de la deuxième et de la troisième Républiques. Cela est désormais incontournable tant le peuple malien aspire à la liberté et à l’indépendance véritable et cela au même titre que tous les autres peuples du monde.
Au Mali, hier comme aujourd’hui, les dirigeants ont abreuvé et abreuvent toujours nos populations de billevesées. Mais dans la pratique ils ont toujours foulé au pied les lois de la République. Il importe de faire remarquer ici que les discours, savants soient-ils, ne peuvent suffire pour réformer les mœurs. Il faut l’application scrupuleuse des lois de la République sinon, notre peuple restera toujours victime des avatars de la gestion démocratiste de nos affaires.
Pourtant, un philosophe de l’antiquité grecque, Aristote, disait: «Les hommes obéissent bien mieux à la nécessité qu’à des paroles, à des châtiments qu’à des représentations. La loi seule a le pouvoir de les contraindre. On prend en aversion les hommes lorsqu’ils contredisent les passions, mais on ne hait point la loi.»
Il y a aujourd’hui une exigence au Mali: la tenue des concertations nationales. Il ne s’agira plus de reconduire aux affaires les déprédateurs de notre tissu socioéconomique national. Bien au contraire, il faut qu’ils rendent des comptes au peuple aux moyens de tribunaux révolutionnaires. Tant que ce sont les mêmes hommes qui géreront les affaires au Mali, nos populations ne connaîtront que misère et humiliation.
Aujourd’hui, le président IBK a échoué sur toute la ligne et qu’il ne peut mieux faire pour notre peuple. Aussi, se sont-ils rendus à l’évidence que la classe politique à l’œuvre chez nous est incapable de redonner confiance à ce peuple ! Les concertations permettront de mettre aux affaires des hommes crédibles et respectueux du bien public. Sans elles, il ne peut être question pour les Maliens de retrouver l’honneur et la dignité qui les caractérisaient jadis.
Si les élections se tiennent dans cette pourriture généralisée, elles conduiront le pays dans un désastre séculaire plus profond. Il faut donc avertir que les manœuvres politiciennes ne sauraient sauver le Mali. On dira dans ce cas: «Les montagnes sont en travail: il en naîtra une souris ridicule.»
Pour sauver le Mali, il faut des concertations nationales. La mission de la jeunesse malienne est de dire aujourd’hui aux politiciens véreux que ça suffit ; dans lequel contraire elle restera victime de la gestion ignoble d’hommes et de femmes sans foi ni loi.
Il faut que ça change enfin ! Notre jeunesse doit s’approprier cette célèbre réflexion de Max Weber: «Celui qui veut le salut de son âme ou sauver celle des autres doit donc éviter les chemins de la politique qui, par vocation, cherche à accomplir d’autres tâches très différentes, dont on ne peut venir à bout que par la violence.»
Fodé KEITA
On dirait que c’est Mariko qui a écrit cet article. Quand on sait qu’on a tout à perdre quand les élections ont lieu,on propose une concertation nationale. Et quand on a espoir qu’on croit être celui que les maliens choisiront, on réclame la tenue des élections. Voilà c’est simple à comprendre.
Les prétendants à koulouba disent qu’il fait impérativement que ces élections aient lieu dans le délai constitutionnelle en même temps certains estiment qu’il nous faut une transition. Nous faisons au gouvernement malien qui a pris l’engagement de tenir ces élections le 29 juillet prochain.
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