L’ancien premier Ministre, Moussa Mara, a animé, le dimanche 7 janvier 2024 au Quartier Général de campagne du parti Yèlèma (ACI 2000), une conférence de presse au cours de laquelle il a évoqué la situation du pays menacé par d’énormes difficultés. Parlant en tant que personnalité publique, Moussa Mara n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour que soit sauvé le Mali. Pour ce faire, il a invité les Maliens de tout bord (intellectuels, religieux, acteurs de la société civile, leaders politiques, citoyens simples, intellectuels, etc.), à s’unir et aider les autorités en charge de la transition pour sauver le pays, confronté à d’énormes défis.
« Je lance non seulement une alerte, mais aussi et surtout propose des voies et des pistes nous permettant de faire face à ce que je considère comme de gros nuages au-dessus de notre pays et de notre transition. La transition, pour moi, est menacée. Et si nous continuons à ce rythme, nous risquons de faire face à des difficultés importantes. Comme je l’ai toujours dit depuis août 2020, la réussite de cette transition est la réussite du Mali; sa réussite conditionne la réussite des régimes qui viendront dans un cadre consensuel. Nous devons donc tout faire pour que la transition réussisse; pour qu’elle n’échoue pas; pour qu’elle ne s’enlise pas. Personnellement, c’est cet enlisement que je crains. Et je le crains d’autant plus que les autorités actuelles de la transition ont réussi quelque chose que je n’avais pas vu au paravent. C’est de réveiller chez les Maliens un grand sentiment d’attachement au pays (patriotisme, nationalisme). Nous devons tout faire pour que ce grand sentiment ne reflue pas; pour qu’il ne se transforme pas encore une fois en grande déception. Parce que si cette fois-ci, les Maliens sont encore dessus, je pense qu’il va être difficile de réveiller encore aux Maliens l’espoir pour un lendemain meilleur ; l’espoir pour sauver le pays. Et nous risquons d’ouvrir pour notre pays, les portes du chaos, les portes du désespoir et les portes de l’enfer. C’est pourquoi nous devons sauver la transition, sauver l’espoir que la transition a suscité et faire en sorte qu’elle se passe et se termine bien. Je sens des attitudes qui consistent à dire attendons et laissons-les tomber. Je mets en garde toute personne, tout responsable contre ce type de comportement ou ce type d’attente. Parce qu’espérer que les autorités échouent, c’est parier sur l’échec de notre pays », a déclaré Moussa Mara à l’entame de la conférence.
Ensuite, Mara s’est appesanti sur les défis urgents qui menacent la transition auxquels il urge de faire face. Il s’agit de ceux de la paix au Nord et d’ailleurs dans le pays ; la pénurie d’énergie; les difficultés financières et économiques; les restrictions et autres atteintes à la liberté d’opinion qui ne sont dans l’intérêt de personne; le défi du retour à l’ordre constitutionnel.
« L’annonce faite par le chef de l’Etat en faveur d’un dialogue inter malien devant conduire à une offre globale de paix à nos compatriotes engagés dans la rébellion est positive et elle doit être accompagnée. Nous devons tous nous impliquer et associer les différentes composantes de la communauté nationale à cet exercice afin d’aboutir à un dispositif de paix enfin porté par les Maliens. A ce titre, nous devons multiplier les passerelles permettant à la CMA et au CSP de prendre part à cet exercice. Aucun d’entre nous n’a d’intérêt dans la guerre sans fin et on sait par ailleurs que l’armée ne peut être la seule face à des mouvements insurrectionnels », a fait savoir Moussa Mara. Sur le défi de coupures d’électrice qui menacent clairement la transition, Moussa Mara a indiqué ce qui suit : « Avec la pénurie d’énergie qui frappe notre pays et qui se traduit par des coupures d’électricité aux conséquences très négatives sur le plan économique, mais également social, il apparait clairement que la fin du calvaire n’est pas pour demain. Il est impératif que nous anticipions et que nous agissions ensemble pour faire face aux difficultés à venir. Cela nécessite que les autorités indiquent clairement ce qui peut être fait et ce qui ne peut l’être. Cela nous impose ensuite de communiquer, partager le fardeau entre les différentes composantes du pays, et rester solidaires face aux difficultés jusqu’à la survenue des premiers signes d’amélioration », suggère Mara.
Concernant les difficultés financières et économiques du pays qui se traduisent par des difficultés encore plus importantes pour l’Etat de faire face à ses engagements financiers, Mara a fait savoir que les autorités doivent faire les plus grands sacrifices en tant que premiers responsables. « Nous devons là également nous serrer les coudes pour faire face aux moments difficiles à venir », préconise Mara.
Sur les restrictions et autres atteintes à la liberté d’opinion, Mara a révélé que nous devons travailler avec les autorités pour obtenir l’exercice des libertés publiques, libertés pour lesquelles des citoyens ont perdu la vie au Mali. Sur le retour du pays à l’ordre constitutionnel, Mara s’est interrogé sur le discours du chef de l’Etat qui a indiqué la poursuite des efforts dans cette direction sans donner d’informations précises sur le processus et les éventuels délais. Pour relever le défi à ce niveau, suggère Mara, il est nécessaire que les acteurs sociopolitiques soient associés aux réformes et qu’il leur soit permis de contribuer à la rédaction des textes pour qu’ils puissent être inclusifs et pertinents. « Il est aussi nécessaire que ces acteurs engagent avec les autorités de la transition des discussions profondes, sérieuses et complètes au sujet du retour consensuel à l’ordre constitutionnel. La réussite de la transition est également à ce prix », a conclu Mara.
Hadama B. FOFANA
Fofanake du journal le Républicain du chef du PARENA qui tout comme Mahmoud Dicko, Empe, Issa Kaou percal Djim, et autres politiciens pourris utilisent Moussa Joseph pour parler et faire passer leur strategie. Nous disons aux autorites Maliennes de fuir Moussa Joseph car de la veritable peste humaine!