Cette rencontre avec les journalistes était animée par le Président du directoire d’APM Maliko, Modibo Kadjogué, avec ses coprésidents, l’ex député de Bla Yaya Haïdara, le Dr Akory Ag Iknane et le Pr Doumbia.
D’emblée, le Président d’APM Maliko a été sans équivoque: «un parti politique se crée pour la conquête du pouvoir. Nous voulons conquérir le pouvoir, parce que nous avons une autre vision de la politique et une autre vision de la gouvernance. A travers la création d’un parti politique, nous voulons nous donner les moyens d’atteindre cet objectif. La vision politique de l’APM-MALIKO se résume enr 3 lettres, à savoir le PNP, Par Nous, Nous Pouvons!».
A l’en croire, cette vision a pour objectif «d’amener notre peuple à prendre conscience de ses forces et faiblesses, de s’accepter, d’accepter son histoire, d’avoir confiance en lui-même, de compter sur lui-même pour faire face à son destin, pour affronter son destin, pour prendre en charge son destin».
Selon lui, notre peuple apparait de plus en plus comme n’ayant rien entrepris dans l’histoire, «n’ayant donné aucune place sur ce marché universel du donner et du recevoir. A cela nous disons Non, Non et Non. Ce peuple a déjà prouvé par le passé que, par lui-même, il peut créer les mécanismes de son épanouissement et de son développement, de façon endogène et harmonieuse».
Pour preuve, a-t-il martelé, «dans le domaine universitaire, au XVème siècle, Tombouctou accueillait plus de 25 000 étudiants dans différentes branches académiques. Dans le domaine de la médecine, au XVème siècle, la cataracte était opérée à Tombouctou. Des traumatologues sont venus nombreux traiter des fractures souvent complexes avec des matériels médicaux adaptés et peu coûteux.
Dans le domaine de la pharmacie, des recherches ont abouti à la découverte de nombreux médicaments contre les maladies les plus fréquentes dans notre pays. Dans le domaine de la restauration, des recettes multiples, variées et surtout adaptées au climat et aux différents moments du jour existent. En matière de gouvernance, nous avons des mécanismes traditionnels d’exercice du pouvoir et de contre pouvoir, de régulation sociale: jaliya (griotisme) et sinankouya (cousinage à plaisanterie) pour l’Etat et la famille, nimogoya pour la famille, etc».
Ce n’est pas tout. «En matière de religion, Amma, Dieu unique, existait chez les dogons, bien avant l’arrivée des religions monothéistes dans notre pays. En astrologie, en élevage, en agriculture, en sidérurgie, en stratégie de guerre, nous avons réalisé des choses extraordinaires par notre propre génie. Oui, par lui, ce peuple peut; Par Nous, Nous Pouvons!» a-t-il poursuivi.
Avant de décliner 10 axes majeurs autour desquels le PNP est bâti: «reconnaitre le mérite et le magnifier, promouvoir la culture de l’excellence, faire recours au savoir local, reconnaitre notre responsabilité dans la conduite de notre destin, accepter notre histoire et toute notre histoire, accorder la priorité à l’intégration des langues nationales comme outil de travail, protéger et promouvoir nos valeurs sociales positives, savoir qu’un Etat est une continuité et se construit par le travail des différentes générations, défendre les principes de démocratie, en toutes circonstances et en tous lieux, combattre la corruption».
Youssouf Diallo