Les membres et sympathisants de l’Association pour la Promotion et le Développement du Mali (APDM) ont pris d’assaut, le samedi 31 mars 2012, le centre Djoliba à l’occasion d’une soirée d’échanges, entre maliens de tous les horizons et la presse pour débattre de la situation de crise actuelle, que connaît notre pays. Le thème central de la rencontre : « Après le 22 Mars, quel avenir politique pour le Mali ? ». Il faut souligner que la rencontre, qui était présidée par M. Bandiougou Diawara, le Président de l’APDM, avec à ses côtés : M. Kassim Tambakalé ; a enregistré respectivement la présence de : M. Jean Dédié Dackuo, le directeur du centre Djoliba ; M. Fadiala Dembélé, spécialiste des questions socio-économiques et politiques ; Dame Kadiatou Touré, juriste ; M. Daouda Konaté, transitaire, tous membres de l’APDM.
Personne d’entre nous ne peut se sentir en dehors des difficultés auxquelles font face en ce moment notre pays. Et nul d’entre nous ne doute que ces derniers temps, notre pays traverse les moments les plus difficiles de son histoire. En reconnaissant que les périodes actuelles sont très capitales pour notre pays, le président de l’APDM, M. Bandiougou Diawara, à l’entame des débats, n’a pas manqué d’appeler l’ensemble des maliens et des maliennes à la cohésion nationale pour éviter que le « Bateau Mali » ne se noie.
La présente conférence dira t-il, est la contribution de son mouvement aux différents débats en cours. Et le président de l’APDM d’ajouter : Nous avons voulu cette rencontre afin d’apporter notre contribution à trouver de solutions meilleures ; aux problèmes : politiques, sécuritaires et socio-économiques ; auxquels font face en ce moment notre pays.
Par ailleurs, l’Association pour la Promotion et le Développement du Mali (APDM) avait lors de la cérémonie de lancement de ses activités, le 17 mars dernier au Cinéma Babemba, tiré sur la sonnette d’alarme, sur la nécessité de trouver rapidement, des solutions adéquates à la rébellion touareg du nord soutenue par Ançardinne et AQMI.
Coïncidence ou pas, en tout cas, cinq jours après cette rencontre, la junte du capitaine Amadou Haya Sanogo et ses camarades du CNRDRE chassaient le président ATT du pouvoir. Et depuis, le problème semble plus grave. Puisque les rebelles ont dû profiter de ces temps d’incertitudes au niveau du commandement de l’Etat, pour s’emparer des trois régions nord du Mali, soit plus de 70% du territoire malien. La thématique du jour, à savoir : « après le 22 mars, quel avenir politique pour le Mali ? » vient à point nommé.
Le président Bandiougou Diawara, de confier ceci : « Nous devons rester toujours très attachés à toutes les questions relatives au développement de notre pays. Parlant du coup d’Etat bien qu’ayant été jugé salutaire par des populations (qui avaient perdu toute confiance au régime du général président ATT) ; n’a pas le seul motif comme la rébellion. L’un des motifs de ce putsch porte aussi la mauvaise gestion de l’action gouvernementale par le régime déchu du président ATT. Pour les conférenciers ; la situation que nous vivons aujourd’hui, n’est autre que le résultat d’un certain nombre de maux qui minaient notre environnement depuis de longues dates.
Selon eux, les maliens sont conscient qu’il existe dans l’ensemble et face à la crise, un malaise profond, qui porte notamment sur des questions : « sécuritaire, alimentaire, nutritionnelle et sanitaire », qui affectent une grande partie des populations maliennes. Pour un meilleur avenir politique au Mali, Bandiougou Diawara, a soutenu, qu’il faut nécessairement mettre en œuvre toutes les forces vives de la nation, à différents niveaux, pour davantage conjuguer les efforts afin de bâtir un Mali fort et digne de nos ancêtres : Soundiata Keita, Damanguilé Diawara, Samory, Tièba, Babemba, Biton…
Aussi, cette conférence a été mise à profit par le président de l’APDM pour demander à la CEDEAO de prendre acte de la gravité de la situation que connaît le Mali et de prendre par conséquent des mesures utiles entrant dans le sens de l’apaisement. A l’endroit du CNRDRE, du Capitaine Amadou Haya Sanogo, l’APDM a lancé une invitation au respect, des droits et libertés : individuels et collectifs. Signalons enfin, qu’une minute de silence à été observé en la mémoire des victimes militaires et civiles enregistrées lors de différentes attaques perpétrées par des rebelles contre plusieurs localités du nord du pays.
Par Mahamane Touré « Hamane »