Pour l’amélioration du processus électoral : Des propositions pertinentes apportées par la COCEM

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La Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali (COCEM), après avoir observé les deux tours de l’élection présidentielle malienne de juillet-août 2018, a fait des propositions lors d’une conférence de presse qu’elle a animé, le 7 mars 2019, à Bamako.

La Coalition Citoyenne des Elections au Mali, en dehors de la promotion des débats entre candidats à la présidentielle à la présence des observateurs auprès de la Cour Constitutionnelle, ne manque pas de propositions pour l’amélioration en cours du processus électoral.

Il s’agit notamment de la centralisation de toutes les opérations électorales au niveau d’une structure indépendante et pérenne.

Selon la Présidente de la COCEM, Fatoumata Dicko, le dispositif de centralisation contribuera non seulement à crédibiliser davantage les scrutins mais il permettra d’accroître l’efficacité dans la tenue des élections. A ses dires : «Ce dispositif permettra aussi à mieux préserver et conserver la mémoire institutionnelle de cet organe», a déclaré Fatoumata Dicko, principale conférencière.

Ensuite, les observateurs de la COCEM souhaitent la formalisation légale de la publication des résultats de Bureau de vote par Bureau de vote dans la loi électorale.

«Cette publication doit se faire dans un format utilisable et avant la fin des délais de recours afin de permettre aux partis politiques et aux candidats de documenter leurs recours », a ajouté la Présidente de la COCEM.

Fatoumata Dicko a également plaidé pour l’autorisation de la présence des observateurs nationaux et internationaux pour le suivi des opérations de compilation des résultats au niveau de la Cour Constitutionnelle ; car, selon elle, cette étape est purement technique et conduit à l’annonce des résultats définitifs des scrutins.

Autre recommandation de la COCEM est la formalisation légale de la présence des observateurs nationaux et internationaux dans les centres de compilation au niveau des commissions de centralisation locales ainsi qu’au niveau de la Commission nationale de centralisation et aussi la révision de en hausse du délai entre les deux tours afin de permettre aux candidats en concurrence de battre campagnes et de mobiliser les électeurs.

C’est pour souligner que le prolongement de ce délai permettra à l’Administration électorale de prendre les dispositions nécessaires pour ajuster les manquements constatés lors du premier tour de l’élection.

Il y a aussi sollicité la révision du temps consacré à l’introduction des recours afin de favoriser un traitement efficace des dossiers par la Cour Constitutionnelle et pour faire les investigations nécessaires.

«La COCEM recommande aussi la clarification de la différence entre les recours sur les opérations de vote et ceux sur les résultats dans les textes de loi », a évoqué Fatoumata Dicko.

Pour terminer, les observateurs citoyens ont enfin demandé de promouvoir les débats entre les candidats aux élections présidentielles sous la supervision de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication(HAAC). L’objectif de ces débats sera de créer un espace de discussions pouvant servir à mieux informer les électeurs. La COCEM dit vouloir continuer à suivre avec intérêt le processus de réformes en cours et plaidera pour la mise en œuvre de ses recommandations.

Mahamadou Sarré

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