La Plate-forme DESC-Mali, la CNDH et Amnesty International déplorent la non-prise en compte des droits économiques, sociaux et culturels par les candidats en lice pour Koulouba.
La Plate-forme DESC-Mali en collaboration avec la Commission nationale des droits de l’Homme du Mali (CNDH) et Amnesty International (AI) a organisé un point de presse le vendredi 19 juillet 2013 afin que le protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels signé depuis 2009 soit ratifié par le Mali.
“Le Mali, depuis les premières heures a signé ce pacte international. C’était lors de la 64e session de l’assemblée générale des Nation unies le 24 septembre 2009 à New York. Mais, il tarde à faire le saut de la ratification”, a déploré Madani Kouma ré, coordonnateur de la Plate des droits économiques, sociaux et culturels du Mali.
Après plus de 4 ans de lutte menée par la plate-forme DESC-Mali et ces partenaires, la ratification de ce traité international reste toujours un défi. D’après M. Koumaré, “depuis la signature du pacte, nous menons auprès des autorités une bataille de sensibilisation pour qu’elles le ratifient. Cela n’a abouti à rien parce que les autorités de l’époque de même que les autorités actuelles n’ont jamais voulu que notre détermination soit concrétisée”.
“Malgré les projets de société des candidats à la présidentielle qui font croire aux jeunes et aux femmes qu’ils ont des ambitions claires pour eux, aucun n’a pris l’engagement de ratifier ce pacte que nous leur avons faire savoir lors de leur interpellation par la société civile qui a eu lieu au CICB juste avant l’ouverture de la campagne électorale”, a-t-il signalé. Il ajoutera qu’au lieu de préserver et protéger les droits humains, les candidats ne font que promettre l’impossible aux pauvres populations privées des droits fondamentaux.
Le protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels donne du pouvoir aux particuliers et à la société civile dans leur plaidoyer pour l’affirmation des droits économiques, sociaux et culturels.
Avec la validité du PIDESC, la population a le pouvoir de déposer plainte contre l’Etat en cas de violation de droit à la santé, à l’éducation, à l’alimentation, à l’eau, à l’assainissement, au logement adéquat.
La plate-forme DESC-Mali, la CNDH et l’AI, qui partagent la mission de promotion et de protection des droits humains en général et des droits économiques, sociaux, culturels en particulier ont salué l’engagement des autorités maliennes pour des instruments internationaux relatifs aux droits de l’Homme, et les exhortent à donner plein effet aux droits économiques, sociaux et culturels, instrument majeur de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales, à la ratification du protocole avant la prochaine session du comité des droits de l’Homme de Nations unies.
Ils ont rassuré le gouvernement malien que le Haut-commissariat aux droits de l’Homme des Nations unies a proposé de l’accompagner pour la ratification protocole facultatif qui protège davantage le droits des Maliens à vivre dignement.
Maliki Diallo, stagiaire