Après la répression de leur marche le samedi 8 décembre dernier par les forces de sécurité, l’opposition malienne ne décolère pas. Elle prévoit un autre grand rassemblement demain soir à la place de la liberté. Dans un communiqué de presse en date du 12 décembre 2018, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), la Coalition des forces patriotiques (COFOP) et l’Association ADEMA invitent leurs militants, sympathisants et l’ensemble des forces vives du pays à participer à un rassemblement populaire le samedi 15 décembre 2018 à partir de 15h à la Place de la Liberté de Bamako. Cette manifestation est effectuée par l’opposition malienne pour la défense des libertés de réunion et de manifestation, pour l’abrogation de l’arrêté du gouverneur du district de Bamako, pour la dénonciation de l’insécurité grandissante et pour dénoncer d’autres tares que traverse le Mali.
Le 12 décembre 2018, l’opposition a produit deux communiqués. Dans un premier communiqué, elle condamnait la répression de sa marche du 8 décembre 2018 et dans le second communiqué, elle invite ses militants et sympathisants à un grand rassemblement populaire à la Place de la liberté de Bamako. « Le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), la Coalition des forces patriotiques (COFOP) et l’Association ADEMA invitent leurs militants, sympathisants et l’ensemble des forces vives du pays à participer à un rassemblement populaire le samedi 15 décembre 2018 à partir de 15h à la Place de la Liberté, Bamako. En vue de converger vers la Place de la Liberté, les manifestants se regrouperont sur les sites suivants : les communes 1 et 2 devant l’entrée du champ hippique, côté Ibiza ; les communes 3 et 4 au camp Digue (DIC) ; les communes 5 et 6 : devant l’entrée du Palais de la Culture », c’est en substance ce qui ressort du communiqué de presse conjoint FSD, COFOP et de l’Adema Association. Le communiqué de presse précise les thèmes du rassemblement du 15 décembre qui sont entre autres : la défense des libertés de réunion et de manifestation ; l’abrogation de l’Arrêté « illégal et anticonstitutionnel » du 4 décembre ; la ferme condamnation des violences policières ; la dégradation de la situation au centre du Mali (au moins 1200 morts en deux ans) ; l’opposition à la division et à la déstabilisation du pays par les projets de “découpage territorial” ; la dénonciation de l’insécurité grandissante ; la cherté de la vie et les difficultés financières de l’État, résultats de la gabegie et de la mauvaise gouvernante ; l’incapacité des autorités de fait à relever les défis. Et enfin, l’opposition manifeste pour dénoncer « l’insouciance d’État ». Le FSD, la COFOP et l’Association ADEMA invitent toutes les forces vives du pays à sortir massivement demain soir.
Aguibou Sogodogo
Le Secrétaire général des nations unies n’est pas le président du Mali. Où je me trompe.
Le 3 juin 2018, au lendemain de la répression qui s’est abattue sur les manifestants regroupés au siège de ADP Maliba, les Nations Unies ont adressé une sévère mise en garde aux détenteurs de l’appareil de répression de l’État pour:
1- condamner l’acte de répression contre la marche pacifique;
2- déclarer son caractère illégal;
3- déclarer légales les marches pacifiques, y compris pendant l’état d’urgence.
La persistance de la pratique de la répression signifie que les commanditaires foulent au pied ce que les Nations Unies considèrent comme un principe sacro-saint des droits de l’homme, à savoir le droit de manifester. Ils ne perdent rien à attendre. Leur sort en sera affecté tôt ou tard, peut être au Mali, peut-etre ailleurs. La force de ces institutions c’est qu’elles ont une mémoire impérissable. Chacun répondra de ses actes devant le tribunal de l’histoire.
C’est écoeurant que les victimes d’hier soient devenues les bourreaux d’aujourd’hui. Attendons le jugement de l’histoire.
À bon entendeur salut!
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