Pour l’horizon 2012 : Le MC "tâte le pouls" de ses militants

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Aujourd’hui, les projecteurs de l’actualité politique restent surtout braqués par le brusque réveil des responsables du Mouvement Citoyen (MC) qui, dès le début de la semaine écoulée, ont lancé une offensive de grande envergure au niveau du District de Bamako.

           

Aux yeux de tous les observateurs avertis de la scène politique, ce  très remarquable sursaut de ce mouvement de soutien au Président de la République constitue, à n’en pas douter, la réponse apportée par le Président du conseil Exécutif National (CENA) du Mouvement Citoyen, M. Ahmed Diane Séméga et le Président de la jeunesse du MC, M. Amadou Goïta, à la torpeur dans laquelle les militants et responsables du mouvement semblent presque tous tombés depuis la fin de la dernière consultation électorale.

           

 Sans conteste, le CENA du Mouvement Citoyen étai sorti déçu, sinon quelque peu déchu, de ces échéances électorales du 26 Avril 2009, puisqu’elles s’étaient soldées par une grosse désillusion pour la quasi totalité des candidats qui s’étaient alignés aux starting-blocs, acclamant et réclamant tous leur appartenance au dit mouvement. Cet amer résultat obtenu par le MC est un constat patent, car il sautait aux yeux, au risque de les crever.

           

En effet, au niveau du District de Bamako, sur les 250 Conseillers communaux, les inconditionnels du “Héros du 26 Mars 1991 et non moins initiateur du Programme de Développement Economique et Social (PDES) n’avaient récolté que… du vent, sion des miettes, c’est-à-dire, seulement un modique nombre de quatre Conseillers. Qu’est-ce qui avait donc justifié une telle contre-performance?…

           

A cette question oh combien pertinente, un responsable du Mouvement Citoyen a tenté d’apporter une réponse, même si les arguments qu’il a avancés ne traduisent pas tout le “mal électoral” (et peut être, social ou interne) dont a pu souffrir ce regroupement qui réclame haut et fort son soutien au Chef de l’Etat.

           

Mais l’autre constat soutenu par bon nombre de militants qui se réclament de ce regroupement, c’est que dans cet état de fait, la responsabilité des uns et des autres paraît aujourd’hui très facile à situer au sein du mouvement. Si le Comité Exécutif National du mouvement a sombré dans la léthargie depuis 2002, tel n’est pas le cas de la jeunesse”, a néanmoins lancé, au début de cette semaine, un membre de la jeunesse du mouvement.

           

Et d’indiquer en substance : “La jeunesse est la plus active sur le terrain, même si l’on refuse de le reconnaître à certains niveaux”. Et d’assurer, parlant du Président de la jeunesse du MC, M. Amadou Goïta : “Le président Goïta ,on peut l’aimer ou ne pas l’aimer, mais c’est est un responsable qui travaille. Et si tout le monde était comme lui, je me demande si le Mouvement connaîtrait des problèmes dans le reste de son existence”.

           

Ces assurances font ressortir toute l’estime et la considération dont jouit le Chef de file des jeunes du MC auprès de ses camarades, depuis qu’il a décidé de se lancer dans l’arène politique (via le MC) en apportant son soutien au Chef de l’Etat. En raison de sa combativité et son dynamisme dans la lutte pour la réalisation des ambitions du MC, disent-ils, ses camarades lui ont d’ailleurs trouvé un surnom : “Barack Obama”.

           

L’élection de M. Amadou Goïta en Commune III au poste actuel de 5è Adjoint du Maire est peut-être à mettre au compte de son “aura” auprès des jeunes électeurs qui, pour la majorité, ont été déçus par de “piètres politicards sangsues” qui, selon eux, n’ont rien pu apporter pour remédier à la souffrance des Maliens dont la plupart souffre particulièrement de chômage.

           

Aussi, selon bon nombre de ses jeunes militants du MC qui étaient presque au bord de la déprime, le Président de la jeunesse du MC a été l’espoir. “Accalmie au front ou pas, nous devons travailler pour accompagner ATT”, assurait, il y a juste une semaine, M. Amadou Goïta, avant de marteler : “Le Mouvement Citoyen soutient indéfectiblement le PDES et sera à l’écoute des populations !” .

           

Ces propos traduisent, si besoin en était, le courage, l’engagement et la conviction d’un jeune qui (on a beau dire… ou médire) a su opérer un choix et qui, dans ce choix, sait où il va. Toute chose qui, en tout cas, constitue également un bon atout pour le Président du CENA du MC, dans la vulgarisation du PDES.

Laya DIARRA

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