Une bonne partie du pays est menacée de famine par la faute du ministère de l’Agriculture qui avait pourtant rassuré le monde paysan sur une bonne pluviométrie, cette année. Quelques mois plus tard, la donne a changé. Le chef du département, le très naïf Agatham Ag Alhassane, annonce une situation alimentaire déficitaire. Une raison suffisante pour le soulager de ses charges de ministre.
Avec la situation de famine qui guette de nombreuses communes au Mali, l’heure est arrivée pour situer les responsabilités. C’est pourquoi, il est important de mettre l’accent sur le rôle négatif qu’ont joué les services du ministère de l’Agriculture d’une part et d’autre part la direction de la métrologie. Des têtes doivent tomber, celle du premier responsable du département, Agatham Ag Alhassane. Pour incompétence notoire et fausse prévision.
Le ministère-bourlingueur a passé le clair de son temps à épiloguer sur de fausses informations. Sa fourberie l’a poussé à rasséréner et rassurer les plus hautes autorités de la bonne réussite de la compagne agricole. Et le même ministre revient, toute honte bue, devant l’opinion nationale pour contredire les faits qu’il a tant défendus. Comme si cela ne suffisait pas, il est allé jusqu’à dire que l’hivernage est promoteur et peut aller jusqu’au mois de novembre. Il s’est lourdement fourvoyé. Mais comment, un responsable, de surcroît, un ministre de la République, peut-il se laisser aller vite en besogne ? Quelle naïveté !
À l’évidence, le ministre Agatham, qui ne saurait se prévaloir de sa propre turpitude, est un rêveur qui ne maîtrise rien de cette situation. Il est tout simplement un homme trop pressé, qui veut avoir des honneurs sans fournir d’efforts. Sinon, il aurait été sage de sa part de laisser le temps faire son chemin, au lieu d’annoncer en pompe, que la campagne agricole était sur la bonne voie. Sur toute la ligne, il a induit le monde paysan en erreur. Mais il peut se faire pardonner, en rendant illico presto le tablier. Car par sa faute, en cette période de crise généralisée, tout un pays se trouve dans l’expectative et redoute une famine aux conséquences incalculables. Ce qui nécessite un grand investissement de la part de l’Etat, lequel est déjà englué dans l’organisation des prochaines élections et la question sécuritaire dans le septentrion.
Mahamane Cissé