Pour faire du Mali un pays émergent : Le Rassemblement des compétences pour l’émergence voit le jour

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Le paysage politique malien s’enrichit avec la création du  Rassemblement des compétences pour l’émergence  (RCEM) dont le congrès constitutif est prévu pour mai prochain. L’annonce a été faite par son président, Boubacar Salia Daou, au cours d’un point de presse ce samedi 23 février 2019.

Natif de Ségou, le président du  Rassemblement des compétences pour l’émergence, Boubacar Salia Daou, l’un des membres fondateurs du PDES, n’est plus à présenter sur l’échiquier politique national.

Avec une grande expérience politique basée sur la conviction, Boubacar Salia Daou nourrit de grandes ambitions pour son pays, lesquelles ambitions ne peuvent être portées par son désormais ex-parti, le PDES. Car, fragilisé par une guerre intestine l’ayant conduit à l’agonie. Ainsi, pour mettre en application ses ambitions, M. Daou a initié la création du RCEM qui, selon lui, n’est pas un parti de plus. Mais un parti qui entend jouer pleinement sa partition dans le développement du Mali en faisant appel à toutes les bonnes volontés qui n’ont que pour seule ambition de faire du Mali un pays émergent.

Au regard de la fragilité du Mali, causée par une crise multidimensionnelle, le président Daou estime que la solution pour faire sortir le pays de l’ornière réside dans la synergie d’action. Pour ce faire, son nouveau parti entend faire la politique autrement en mettant l’accent sur les compétences plutôt que sur les affinités. Pour réussir ce challenge, il engage une course contre la montre afin de mettre en place les instances du parti très rapidement, plus précisément en mai 2019. C’est pourquoi, Boubacar Salia Daou appelle tous les Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur à se joindre à ce combat noble  afin de relever ensemble ce défi certes difficile, mais possible. «Le RCEM, c’est un parti politique avec lequel il faudra désormais compter car notre volonté est de faire du Mali un pays de paix, de tolérance et d’entente. Pour cause, la crise multiforme qui frappe notre pays depuis quelques années a disloqué des familles, ruiné des entreprises, mis des populations en exil ou en déplacement et ébranlé le tissu social qu’il va falloir recoudre rapidement. A partir d’aujourd’hui, nous allons poser des jalons d’un parti politique qui fera du Mali un pays où il fera bon vivre et dont les acteurs seront des Maliens eux-mêmes », a-t-il déclaré. Pour ce faire, poursuivra le conférencier, nous allons nous référer à ce qu’ont fait nos prédécesseurs, en y ajoutant notre vision nouvelle du développement dont le vecteur principal restera la compétence.

Pour sa nouvelle façon de faire la politique, Boubacar Salia Daou affirme que le bureau politique de son parti sera composé des jeunes compétents qui sont déjà prêts à mener le combat pour le Mali. Ces cadres qui composeront le bureau de ce jeune parti ne seront pas des chasseurs de primes. Car, explique-t-il, ceux qui se manifestent déjà sont dans de bonnes situations qui les mettent à l’abri de courber l’échine.

S’agissant de son départ du PDES, il indique que la guerre des tranchées qui agonise son ancien parti l’a mis très mal à l’aise. Car, explique-t-il, amis des deux clans formés récemment, il ne pouvait prendre position. Pendant tout ce temps, déclare-t-il, je n’ai appartenu à aucune des tendances. Ma tendance était ATT, ma référence c’est ATT. Aujourd’hui, se plaint-t-il, le PDES ne reste que l’ombre de lui-même. Sur les 300 membres du bureau, il n’y a que 5 personnes qui participent aux réunions. « Dans un tel contexte où deux tendances réclament la légitimité, il fallait prendre ses responsabilités. Aujourd’hui, j’ai des ambitions qui ne peuvent pas se réaliser dans ce parti moribond », affirmera-t-il.

A l’analyse des propos de l’initiateur du RCEM, on peut être tenté d’affirmer que c’est un parti qui est né avec ses trente deux dents. Car, conformément à la mission des partis politiques, à savoir la conquête du pouvoir,  il ambitionne participer à toutes les compétitions électorales, dont les législatives à venir.

Oumar KONATE

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