A l’occasion de la commémoration du 58ème anniversaire de l’indépendance du Mali, le président Soumaila Cissé a animé une conférence de presse, le dimanche passé. C’était à son QG de campagne à l’élection présidentielle sis à l’ACI 2000 de Bamako. L’objectif de cette conférence était d’adresser un message au peuple et dénoncer les violations et atteintes graves des droits humains par les forces de sécurité et la répression de la caravane des militants de la plate-forme « Ensemble restaurons l’espoir », le 21 septembre dans les 6 communes de Bamako.
« Pendant des décennies, des générations de Maliens ont, au prix de mille sacrifices, forgé une nation et posé les fondations du développement national », a rappelé le président Soumaila Cissé, tout en s’inclinant devant la mémoire des victimes des pères de l’indépendance du Mali. « Cet édifice patiemment construit connait aujourd’hui des fissures, de gros nuages planent sur nos solidités nationales et l’intégrité du territoire », déplore-t-il.
Dans son message à la Nation, Soumaila Cissé a félicité le courage et la détermination des Maliens dans la lutte contre la fraude électorale. « La célébration du 58ème anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale me donne l’occasion de saluer l’émergence d’une conscience nationale malienne, celle qui, à Bamako comme à l’intérieur et à l’extérieur, résiste contre le holdup électoral, exprime son dégoût et son rejet de la fraude et exige le respect du suffrage des électeurs » a affirmé Soumaila Cissé.
Poursuivant son allocution, il a ajouté que l’élection présidentielle de 2018 a été l’illustration, une perversion démocratique sans précédent depuis l’indépendance. Le coup d’état contre les élections et contre la volonté du peuple a pris, entre autres, des formes de bourrages des urnes, de falsification des résultats avec la complicité d’une Cour constitutionnelle, laquelle, dans la vassalité, a malheureusement perdu toute crédibilité, dénonce-t-il.
Pour Soumaïla Cissé, le président de la République, les députés, les maires et autres responsables des collectivités doivent être élus de manière irréprochable. Il est donc impératif de renouer avec le dialogue, le temps qu’il faudra pour sécuriser le processus électoral et rassurer la société civile, l’ensemble des partis et autres acteurs politiques, par une saine et consensuelle gouvernance électorale. Il faut rétablir un minimum de confiance pour de nouveau aller aux urnes, propose-t-il.
Par ailleurs, le président de l’espoir invite son ainé à se réveiller afin de pouvoir sortir par la grande porte. « J’invite mon frère ainé, Ibrahim Boubacar Keita, à se ressaisir et à sortir par la grande porte en évitant à notre pays les conséquences d’une crise supplémentaire. Je l’invite à un dépassement de soi et j’affirme ici, très solennellement, que je rassure tous ses partisans. Le Mali doit être un Etat gouverné par la loi, rien que la loi à laquelle tous doivent se soumettre », s’est adressé Soumaïla à son aîné, IBK.
Apres le message à son ainé, Soumi rappelle à tous les Maliens de bonne volonté qu’au-delà de nos divergences partisanes nous devons nous rassembler sur l’essentiel, c’est à dire l’unité, la sécurité de notre pays et la légitimité de nos institutions. C’est à nous de restaurer l’espoir, précise Soumaila.
Il ajoutera qu’ils ont voulu désenchanter les Maliens et les plonger dans une nuit de cauchemar sans fin. « C’est à nous d’aller chercher la lumière et de réanimer le rêve malien de grandeur et de dignité. » laisse-t-il entendre. Pour ce faire, son programme est le type idéal pour réanimer ce rêve malien a-t-il précisé.
« Dans notre programme, nous avons proposé toutes les mesures d’urgence et de long terme pour restaurer l’autorité de l’Etat, rétablir la sécurité des Maliens, relancer une économie au service de la population et non la prédation. Ce programme et ce projet pour le pays finiront par triompher car ils constituent la seule issue », conclue-t-il.
Oumar SANOGO
