Un an, jour pour jour après le coup d’État perpétré contre le régime d’IBK au nom d’un malaise social généralisé et porté par un groupuscule hétéroclite, le peuple malien peine à voir le changement tant annoncé.
Sur le plateau du journal télévisé de TV5 Monde la semaine dernière, le président de la CODEM, Housseini Amion Guindo, alias ‘’Poulo’’, n’a pas fait dans la dentelle pour écarté toute idée de prorogation, préférant s’en tenir au serment du chef de l’État et au programme d’action gouvernemental (PAG) du Premier ministre relatif au délai de la transition. Même si la Codem inscrit désormais sa position dans le nouveau cadre de veille politique qui regroupe l’ensemble de la classe politique, le président ‘’Poulo’’ estime que jusque-là, la transition n’a rien montré de concret pouvant présager d’un meilleur avenir.
Du 18 août 2020 au 18 août 2021, force est de constater que le peuple attend toujours l’eldorado promis par les messies autoproclamés depuis un 5 juin. Aucun des griefs soulevés contre le défunt régime pour justifier le coup d’État ne connaît un début d’exécution satisfaisante. Initiateurs et ‘’paracheveurs’’ d’une lutte de positionnement aujourd’hui à l’œuvre semblent être plus impuissants que le Président déchu. Terrorisme, insécurité, cherté de la vie, crise sanitaire, crise politique, crise économique, crise scolaire et enfin une crise religieuse. Bref, un échec à tous les niveaux avec un regain qui fait craindre le pire à tout moment. L’exclusion et la gestion unilatérale d’un groupuscule qui a fait basculer le pays a accentué le fossé entre les autorités de la transition, la classe politique et une bonne partie de la société civile.
Profitant de ce premier anniversaire, le président Housseini Amion Guido de la Codem s’est fendu d’un tweet évocateur de la situation alarmante du pays. Pour le premier responsable du Parti Convergence pour le Développement du Mali, les difficultés des autorités de la transition à faire bouger les lignes, dans le sens promis, sont patentes. « À ce jour, rien de palpable ni de visible présageant un meilleur avenir ne pointe à l’horizon. C’est pourquoi, il urge d’en sortir pour soulager le peuple qui souffre », a martelé le président Poulo.
La sortie laconique, incohérente, insensée et vide de contenu du président de la transition, lors de son adresse à la nation, confirme malheureusement l’échec des 12 premiers mois. Sur les réseaux sociaux, à l’image du président Guindo, plusieurs de nos compatriotes ont fait également le même constat d’échec. Désespérés, ils fondent désormais leur espoir sur un retour rapide à l’ordre constitutionnel à travers des élections dans le délai. Seront-ils entendus ? En tout cas, attendons de voir !
Mariam Konaré