Poulo aux Maliens de Bouaké: «Pour la stabilité et la paix au Mali, il faut de nouveaux visages»

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Pour informer nos compatriotes résidents en Côte d’Ivoire de la situation sociopolitique et sécuritaire de notre pays, le Président de la Convergence pour le développement du Mali (CODEM), Housseini Amion Guindo dit Poulo, accompagné d’une forte délégation de son parti et des PUR, a entamé le jeudi 2 mai 2013 une tournée au Pays des éléphants.

poulo codemLe périple du candidat des PUR a débuté par Bouaké, où il a tenu un  meeting à côté de la grande mosquée de Dar-Es-Salam, un quartier majoritairement habité par des Maliens. Le Président de la CODEM et sa délégation y ont été accueillis dans la ferveur populaire, avec bain de foule, manifestations folkloriques, chants et danses Bôs et Dogons.

A Bouaké, assurément Poulo a bénéficié d’un accueil digne d’une campagne présidentielle. Il a tenu à parler aux Maliens de Bouaké de la crise que notre pays a connue, depuis son déclenchement, son évolution jusqu’à nos jours, où l’on commence à voir le bout tunnel. Il a salué le rôle joué par le peuple ivoirien et son Président dans son dénouement et expliqué dans les moindres détails les soubresauts et les secousses qu’elle a créés, dans toutes leurs dimensions sociopolitiques et sécuritaires. Il a aussi affirmé que la CODEM disposait d’un vaste programme pour la réconciliation nationale.

Le candidat des PUR a affirmé que le Mali avait besoin de changement dans la gouvernance et chez les hommes.  «Pour la stabilité et la paix au Mali, il nous faut de nouveaux visages. On ne peut plus amener ceux qui étaient aux affaires au moment de la crise, car ceux qui ont les pantalons troués ne pourront pas monter sur l’arbre de la transparence. Les élections à venir doivent apporter le changement au Mali», a-t-il déclaré, avant de revenir sur la création de la Commission Dialogue et Réconciliation (CDR).

Pour lui, le préalable pour la mise en place de la CDR était d’abord d’identifier avec quels groupes il faut dialoguer. C’est pour cette raison qu’il a déclaré aux Maliens de Bouaké que son parti aurait souhaité que le pouvoir attende l’organisation des élections pour laisser le soin au nouveau Président élu de s’acquitter de cette tâche. Car, selon lui, celui-ci sera jugé à travers ses 5 ans de gestion.

Poulo est aussi revenu sur le non enrôlement des Maliens résidents en Côte d’Ivoire par le RAVEC. Il a martelé que cela était inadmissible. Pour la simple raison que l’administration territoriale a soutenu que cette situation était due au manque de cartes d’identité nationale. Face à la situation, il a indiqué que l’ambition de la CODEM était que l’administration soit au service des populations et non que celles-ci courent derrière elle. Le Président du parti de la Quenouille n’a pas oublié non plus le rôle de la diaspora dans le développement du Mali. Selon lui, son importance est plus perceptible dans nos familles que l’embellie de l’or. C’est à cause de cela qu’il a soutenu la création des conditions nécessaires pour faciliter les investissements de nos compatriotes installés à l’étranger.

Auparavant, le Président des jeunes de la CODEM avait martelé que le changement serait irréversible lors des élections de cette année. Car, si les vieux ne partent pas d’eux-mêmes,  les jeunes les feront partir de force. «Quand il s’agit de mouiller le maillot, ils font appel aux jeunes. Quand il s’agit de porter des t-shirts et de prendre du thé ou sucre, ils font appel à la jeunesse. Mais, quand il s’agit de prendre le pouvoir, on les voit en costume cravate».

De son côté, la Présidente des femmes CODEM, Mme Gologo Aminata Diarra, a présenté son parti comme celui qui fait la promotion des femmes. Elle a informé ses sœurs maliennes vivant à Bouaké des atrocités dont les femmes ont été victimes au Nord durant la crise. Elle a ensuite invité ses sœurs à rester mobilisées pour jouer tous leurs rôles dans le renouveau du Mali.

A sa suite, le porte-parole des PUR de la délégation, Mamadou Diarra, a largement évoqué le choix de Poulo pour porter les couleurs du regroupement des 14 partis à l’élection présidentielle de juillet prochain et a présenté l’Honorable Guindo comme doté de capacités réelles pour mériter ce choix, avant de lever toute équivoque concernant leur soutien.

Youssouf Diallo, Envoyé spécial

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