C’est ce qu’a déclaré le président de la Convergence pour le développement du Mali (CODEM), l’honorable Housseini Amion Guindo dit Poulo, au cours de la conférence de presse que la Convergence pour sauver le Mali (CSM) avait organisée le lundi 9 avril 2012 à la maison de la presse.
Elle était animée par les principaux responsables de ce regroupement, composé de partis politiques, d’intellectuels, d’associations, de groupements d’associations et d’organisations de la société civile. Parmi eux, Moussa Mara du parti Yèlèma, Bréhima Kamian du CNID, Ousmane Ben Fana Traoré du PCR et Poulo de la Codem, entre autres.
«A partir du 10 août prochain, je ne me vois pas député à l’Assemblée nationale, parce que notre mandat prend fin à compter de cette date. Pour que je continue mon mandat, il faut l’organisation d’une grande convention nationale, au cours de laquelle le peuple malien va décider ou non si nous devons continuer à partir de cette date, comme indiqué dans l’accord entre le CNRDRE et la CEDEAO», a déclaré Housseini Amion Guindo.
Poulo estime en effet que, par respect pour le mandat que les députés tiennent du peuple, ils ne peuvent décider de le prolonger sans son accord préalable. C’est pourquoi, il a précisé que si cela n’était pas fait, il compte laisser son siège vacant à l’Assemblée nationale. «Je ne veux exercer un mandat qui ne sera plus légitime», a-t-il dit, car la prolongation du mandat des députés jusqu’à la fin de la transition viole, selon lui, la Constitution malienne dans son article 61, qui stipule «les députés sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans».
En rencontrant les journalistes, les responsables de la Csm entendaient présenter leu regroupement et exprimer leur position sur l’accord politique entre le CNRDRE et la CEDEAO, qui prône le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Mais que comptent-ils faire pour sauver le Mali? La Csm entend se positionner comme une force pour protéger notre pays des dérives antidémocratiques. Elle compte jouer toute sa partition pour éviter de nouveau à notre pays ce qui lui est arrivé le 22 mars dernier. En ce qui concerne l’accord intervenu entre la junte et l’organisation ouest africaine, la Csm salue son avènement, mais elle y voit des zones d’ombre. Il s’agit, entre autres, du rôle et les pouvoirs du CNRDRE, de la prolongation du mandat des députés au-delà du 10 août et de la détermination des organes de la transition et leurs mandats respectifs.
Youssouf Diallo
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