Le très respecté Dioncounda Traoré non moins ancien président de la transition est officiellement candidat au poste de secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) pour succéder au Sénégalais Abdou Diouf, l’actuel secrétaire général en poste depuis 2003. Son dossier de candidature a été adressé à l’OIF, le 31 juillet, par l’intermédiaire de l’ambassade du Mali à Paris sur décision des autorités maliennes. Le Pr. Dioncounda Traoré, celui-là même que d’aucuns appellent affectueusement, le ‘’vieux sage’’ a tous les atouts pour mériter le poste, mais d’ores et déjà la lutte s’annonce dure.
Depuis l’investiture de son successeur, l’ancien président, Dioncounda Traoré, se veut discret. Loin des ‘’brouhaha’’ du monde politique, et du feu des projecteurs, il gère discrètement ses affaires. Contrairement à certains de ses paires, Dioncounda Traoré a préféré rester à Bamako, au Mali, chez lui. Pourtant, il pouvait bien se chercher un refuge à Paris ou dans n’importe quelle capitale Européenne. La diplomatie, la sagesse, le sens de l’écoute du pardon et de réconciliation, dont-il a fait montre pendant la période très mouvementée de transition sont, entre autres, les choses qui forcent l’admiration des Maliens chez lui. Pour cause, Agé de 72 ans le Pr. Dioncounda Traoré, a su gérer avec sagesse les caprices de la junte, et des collectifs de partis politiques et associations nés dans le sillage du coup d’Etat du 22 mars 2012. Lynché par une foule incontrôlée, jusque dans le palais présidentiel, au lieu de punir ses bourreaux, à la surprise générale de tous, le président Dioncounda a préféré les pardonner.
Pour certains observateurs, il n’était pas évident que le Mali puisse organiser des élections crédibles en juillet 2013, mais par la force des choses, le ‘’vieux sage’’ a réussi à relever le défi. Toutes choses, qui, sans, nul doute, seront de grands atouts considérables pour lui, afin de briguer le poste de secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), dont-il est candidat.
Une loi non écrite, l’Afrique de l’Ouest ne pourrait pas se succéder à elle-même. Mais le profil du professeur Dioncounda Traoré lui donne d’atouts considérables pour occuper le poste par rapport aux six autres candidats, officiellement déclarés. Il s’agit entre autres, de l’ancienne gouverneur générale du Canada, Michaëlle Jean, le secrétaire général de la commission (OIF) de l’océan indien, Jean Claude de l’Estrac, l’actuel représentant de l’Union Africaine au Mali, Pierre Bouyoya, l’Equato-Guinéen Agustin Nze Nfumu et l’écrivain congolais, Henri Lopes. Si certains candidats d’entre eux, comme, Michaëlle Jean utilisent les gros moyens en faisant le lobbying, d’autres comme le Bouroundais Pierre Bouyoya risque d’être disqualifié pour avoir fait deux coups d’Etat dans son pays. Quant aux autres candidats, rares, sont ceux d’entre eux qui sont connus sur le plan international.
Cependant le jeu reste ouvert et les candidats ont un peu plus de trois mois, pour mener la campagne.
Lassina NIANGALY
