Le parti de la poignée de mains (URD) est né dans une situation difficile et particulière. Depuis, il s’est battu pour son implantation afin qu’il puisse rayonner au firmament du ciel politique. Ainsi, des municipales de 2004 à la présidentielle de 2013, il peut être considéré comme la première force politique actuelle du pays (en conséquence de l’explosion de l’Adéma). Alors, après une élection aux conséquences lourdes, le parti ne doit-il pas panser ses plaies et s’assumer dans une opposition constructive ?
Parti-Etat, l’Adéma Pasj le fut. Alors, à sa tête Ibk. Après cette période de grâce, place à la lutte de succession, de leadership. Ne pouvant seul combattre deux figures emblématiques du parti (SBM et Soumi), Ibk se cherche. Laissant place à ces deux hommes de caractère. Arriva le choix du candidat pour la présidentielle de 2002 où Soumi met son “frère et ami” SBM K.O et qui ne gobera jamais cette défaite. Alors, il joue le double jeu à la présidentielle qui fera élire ATT. Face aux nombreuses trahisons officielles et officieuses, Soumi à la fin de la présidentielle remercie tout le monde et sort avec ses camarades de même vision pour mettre sur les fonts baptismaux l’URD.
Ce nouveau parti ne tardera pas à se confirmer. Il engrangera de nombreux points positifs lors des municipales de 2004 en devenant depuis la 2ème force politique du Mali, après l’Adéma. Attendu à la présidentielle de 2007, le parti s’aligne derrière ATT pour son ultime mandat. A quelques jours de la fin de mandat de ce dernier intervint un putsch, remettant en cause la présidentielle d’avril 2012. Il faut se battre pour le retour à l’ordre constitutionnel, à la retrouvaille de notre intégrité territoriale et à l’organisation d’élections libres. Son candidat étant un homme de parole, d’engagement, un patriote bon teint assume toute sa responsabilité au sein du FDR. Ce qui lui a valu d’être calomnié, mal traité et enfin défait à la présidentielle dans des conditions très obscures pour un pays qui se veut libre, laïc, et démocratique.
Alors, après une telle étape dans la vie d’un parti sérieux, il est opportun de se remettre en cause et d’amorcer une nouvelle étape. C’est vrai qu’au Mali, les gens commencent à perdre leur « dignité ». Ainsi, tout le monde veut rester dans l’escarcelle du pouvoir pour ne pas “mourir de faim”. Mais, pour un parti d’avenir, soucieux d’assurer l’avenir des enfants du pays, il est bon, après un tel scénario vécu, d’aller à l’opposition avec ou sans alliés sûrs.
Parti libéral, l’URD doit désormais s’assumer dans sa ligne de conduite à travers les regroupements des libéraux du monde entier. Car, le monde actuel se réalise avec les grands groupes ou les regroupements. Pour ce faire, il doit d’abord panser ses plaies. Il s’agit de mettre les points sur les “i” au sein du parti. Notamment, faire un jugement individuel et collectif, s’organiser autrement pour aborder les législatives et les communales avec une certaine responsabilisation des meilleurs avant le congrès, etc. etc. Puisqu’il faut le dire clairement, pas de pot à l’abreuvage.
S’assumer avec ou sans alliés est d’aller en listes communes avec des partis sérieux et honnêtes du FDR aux législatives et aux communales. A la suite desquelles, il s’agira d’assumer une position claire et propre d’opposition constructive. Pour ce faire, le choix des hommes doit être juste et judicieux.
A bon entendeur salut !
B. DABO