Positionnement politique : Soumaïla Cissé et les siens haussent le ton

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Une vue des conférenciers lors du point de presse

Fidèle à sa tradition, la nouvelle sortie médiatique du chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, a été faite ce jeudi 18 octobre 2018, à la Maison de la presse. Une occasion pour lui de faire la lumière sur les nouvelles démarches et ambitions du nouveau Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD)  qu’il dirige.

 

Devant ses partisans et hommes de médias, le chef de file de l’opposition, dans sa prise de parole, n’a pas manqué à sa réputation. À ses dires, pour sauver le Mali, il faut organiser des élections libres, crédibles et transparentes. La coalition «Restaurons l’Espoir» et l’ensemble de ses partenaires, aux 1er et 2ème tours du scrutin présidentiel de cette année, ont démocratiquement et pacifiquement gagné la confiance du peuple malien. La majorité des voix lui ont été légitimement acquises. Mais le régime en place a autocratiquement décidé d’un avenir criminalisé pour le Mali, avec des méthodes frauduleuses, des accords mafieux et des connivences institutionnelles scandaleuses. « La dictature du désespoir est désormais au pouvoir ! Oui, le hold-up électoral a provoqué une unanime et persistante indignation nationale et internationale. L’urgence est à sauver le Mali, sauver sa démocratie, sauver sa souveraineté », a-t-il dit.

Toujours dans ses propos, le chef de file affirme cette puissante volonté de résistance, d’un héritage de lutte pour l’indépendance, la sauvegarde de l’intégrité territoriale, la démocratie, le multipartisme et la décentralisation, ayant entraîné tant de lourds sacrifices pour le peuple malien. À cet effet, il a ajouté que le nouveau Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) compte rétablir la vérité des urnes, respectant le choix majoritaire et volontaire du peuple malien, la mise en place d’un système électoral fiable, transparent, contrôlable et validé par l’ensemble des acteurs politiques ; restauration d’une confiance absolue en nos institutions, réhabilitation et application collectives des lois, règlements, devoirs et libertés fondamentales régissant et animant la République. Instauration d’un système vertueux et inclusif de gouvernance, de mécanismes probants et puissants de dialogue politique et social ; protection intransigeante de la liberté de la presse et des associations humanitaires, et affirmation inaliénable du droit de manifester.

Selon Soumaïla Cissé, l’opposition est convaincue de ce combat démocratique. Engageons toutes nos forces pour faire reconnaître le vote majoritaire des Maliennes et des Maliens pour diriger le pays, orienter son développement par une gouvernance irréprochable, basée sur la compétence, imposer la paix et organiser par un organe unique la transparence électorale, par la loi, a-t-il appelé. Le nouveau front espère cesser toute répression et arrestation non conforme aux procédures légales, réglementées et approuvées par la justice. Créer les conditions spécifiques pour réussir une bonne gouvernance des régions et des collectivités, réduire et supprimer à terme la fracture sociale et retisser les liens de coexistence harmonieuse et fraternelle entre les communautés.

Devant toute l’assistance, il a lancé un appel à tous les citoyens,  convaincus et volontaires à se joindre à la lutte résolument enclenchée au sein du Front pour la sauvegarde de la démocratie. Pour lui, les Maliens, de l’intérieur aussi bien que de la diaspora, ont ainsi une mission d’honorer les aînés qui ont bâti notre pays et nous l’ont transmis pour le fortifier et le grandir.

Dans un ton plus rassurant, il affirmera que le Mali ne sera plus notre Mali si, nous courbons l’échine devant la loi taillée sur mesure pour et par une minorité prédatrice. Notre Mali ne sera plus notre Mali si, gagné par la corruption, la fraude, l’invasion de la peur et de la torture, l’isolationnisme diplomatique, le dictat de l’argent sale, il est perdu pour la liberté. Notre Mali, enfin ne sera plus notre Mali, si les magistrats, les enseignants, les personnes handicapées, les opérateurs économiques, les médecins et autres agents de santé poursuivent dans la douleur et dans la rue des revendications légitimes. Ces derniers propos furent un appel solennel à tous les citoyens, convaincus, à se joindre à la lutte résolument enclenchée au sein du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie.

Adama TRAORE

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1 commentaire

  1. La vraie tare congénitale de l’opposition est de se plaindre régulièrement du « manque de dialogue du pouvoir », malgré la main plusieurs fois tendue du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, aussitôt investi. Elle refuse cette main tendue, récuse IBK comme président de la République et crie haut et fort que le pouvoir ne veut pas discuter. Quelle contradiction ? Quelle aberration ? Quelle duperie ? Voilà l’autre tare congénitale de l’opposition. Elle est aussi handicapante que la première.

    La première condition du dialogue consiste à reconnaitre ton interlocuteur, à le respecter. Au lieu de cela, l’opposition, minoritaire dans le pays, entend imposer sa vision, ses vérités. C’est pourquoi, elle a multiplié les marches, espérant qu’elle culminerait vers un mouvement insurrectionnel. Ainsi, elle obtiendrait par la rue, ce que le peuple lui a refusé par la voie des urnes. Ce scénario a lamentablement échoué parce que l’opposition avait en face d’elle un peuple intelligent et fort. MERCI CHAHANA

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