Portrait de la semaine : Les détracteurs ne réussiront pas à briser les liens politiques et fraternels entre l’ancien Premier Ministre Modibo Sidibé et le Président A.T.T

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Parmi la ribambelle de cadres politiques qui accompagnent ATT dans la gestion Affaires nationales de 1991 à nos jours, Modibo Sidibé est incontestablement l’un des plus fidèles. Homme au parcours élogieux et qui force, à dire vrai, l’admiration de plus d’un: de l’école nationale de la police en 1977 à l’Aéroport International de Bamako-Sénou en 1984, directeur de cabinet du Président ATT, succède à sa sœur Marie Louise Sidibé au ministère de la santé et bombardé à la Primature le 28 septembre 2007. Aujourd’hui, à 61 ans l’homme est entrain de mettre les bouchées doubles pour la conquête de la présidence de la République en 2012. Ce qui est la preuve d’un courage  politique jamais égalé.

«Dans la vie, il existe des hommes qui accèdent aux hautes fonctions de responsabilités par erreur ou par népotisme. Tel n’est pas le cas de Modibo Sidibé, ce peul du Wassoulou dans la 3ème région. C’est un citoyen intègre au parcours élogieux», confie au soir du 28 septembre 2007 un intellectuel malien de haut vol qui suivait religieusement, le journal de 20 heures, à la Télévision nationale. Les propos, ci-dessus en disent suffisamment et long sur la nature d’une personnalité habituée au grand sacrifice et au sens élevé du devoir envers la Nation.

Un parcours impressionnant
Sidibé est né le 7 novembre 1952 à Bamako. Fils d’un Officier supérieur de l’armée malienne et de Fanta, dite Capitaine Fanta qui ont beaucoup contribué à donner à leurs enfants une éducation sévère. Cadet d’une fratrie célèbre de trois frères et une sœur. Après ses études primaires à l’école de Bolibana et du lycée Prosper-Kamara de Hamdallaye, il décroche un brevet de parachutiste et un diplôme de l’école nationale de police du Mali en 1977. Et la même année, il entame une brève formation militaire à Djicoroni Para, quartier situé en commune IV DU District de Bamako. Ici, il fait la connaissance du Commandant de ce corps d’élite qui s’appelait Amadou Toumani TOURE. Comme souvenir, ce dernier garde du policier un jeune brillant mais peu volubile. Modibo était déjà l’homme de confiance d’ATT. En effet, ce témoignage de longue date du Président de la République, trouve sa justification sous la plume d’un grand éditorialiste africain : « Modibo Sidibé a le profil du parfait policier qu’il fut au début de sa carrière : discrétion, quête perpétuelle de l’information, profond respect pour la hiérarchie… »

Modibo Sidibé entame sa carrière de commissaire adjoint de police à Bamako et devient commissaire de police intérimaire à l’aéroport international de Bamako Sénou. Entre 1979 et 1983, il décroche dans le Sud de la France en DEA (Diplôme d’études approfondies) et un Doctorat en sciences pénales et criminologie.

L’homme de confiance d’ATT retourne au bercail

Modibo Sidibé brille de par son élégance et sa maîtrise des dossiers partout où il passait. En effet, dans les départements ministériels comme la Défense et la Sécurité, certains de ses collègues retiennent encore de lui un homme véritablement dévoué au service de sa société, un patriote tout court.

Avec l’avènement de la démocratie, sous la transition conduite avec brio par l’actuel Président de la République, Amadou Toumani Touré de mars 1991 à avril 1992, Modibo SIDIBE qui était d’abord Directeur de Cabinet avec rang de ministre au palais présidentiel, assurera la succession à sa sœur Oumou Louise Sidibé au ministère de la santé, de la Solidarité et des Personnes âgées avec l’arrivée de Alpha Oumar Konaré aux Commandes de la République (le 8 juin 1992). A.T.T recommande, cet intellectuel bon teint, au premier Président démocratiquement élu du Mali. Non par favoritisme, mais en vertu des compétences et des valeurs qu’il incarne. De 1997 à 2002, il dirige avec élégance et lucidité le portefeuille des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré réélu à l’issue du fameux «Takokelen»  au soir du 29 avril 2007 a mis en place, le 3 octobre le premier gouvernement de son second mandat. Modibo Sidibé qui, occupait le fauteuil de secrétaire général depuis 2002 à Koulouba est nommé Premier ministre le 28 septembre. Cette marque de confiance renouvelée intervient dans la vie politique du nouveau chef de gouvernement à l’âge de 57 ans. C’est-à-dire 5 ans après le départ en juin 2002 de son frère aîné Mandé de la primature. Qui dit mieux ?

Le bon Citoyen et ses détracteurs
Par cette  promotion qui le consacre Boss de la Primature, ses détracteurs qui cherchent des poux dans ses cheveux, n’ont eu qu’un seul mot : Trahison. Ils ne réussiront jamais à Briser les liens politiques et fraternels entre Modibo Sidibé et Amadou Toumani Touré.

Au contraire, sa nomination a provoqué un coup de tonnerre au sein de la classe politique. Difficile pour les partis d’admettre qu’un apolitique puisse s’installer confortablement dans le fauteuil de Premier ministre. Pourquoi se fâcher quand on sait que le Président ATT a toujours dit qu’il ne fait pas de la politique ? Mais, en revanche a été soutenu par la plupart des partis. C’est la réponse du berger à la bergère. Ainsi le président de la République apolitique que la classe politique a contribué à élire n’a fait que porter son choix sur un haut cadre apolitique. Et comme lui-même.

Le Premier ministre Modibo Sidibé est un bon citoyen. Puisqu’il demeure, le seul cadre en République du Mali à conserver un statut de ministre sans discontinuer de la chute du régime dictatorial, corrompu du Général Moussa Traoré et de son clan, du 26 mars 1991 à nos jours. A 61 ans, sa candidature à l’élection Présidentielle de 2012 est donc l’aboutissement d’un long processus.
Par Moussa Wélé Diallo  

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