Politique : La relativité dans R, dans Sinko et Rasta

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Mohamed Youssouf Bathily

La vérité a fini par apparaître mais il faut tout relativiser pour mieux comprendre. Protagoras, philosophie grec et stoïcien, à la question de savoir quelle est l’origine des choses, répondait que « tout est relatif. » La démission du général Sinko a provoqué des rumeurs les plus folles. Mais la vérité commence à apparaître de manière relative.

Qui pouvait penser qu’un général de l’armée, en cette période historique du pays, ose laisser tomber l’uniforme pour s’engager en politique. Du coup, les esprits commencent à scruter les horizons les plus divers afin de comprendre les causes réelles d’un tel geste. De cet acte, il ressort que l’ancien général désormais civil est prêt pour la bataille politique afin d’apporter la vraie alternance en 2018. Comme leçon de morale, il est mieux de retenir que la politique est une initiation à la sorcellerie blanche et se fera au fil des ans et non à coup de baguette magique. Et pour donner raison aux rumeurs, Moussa Sinko Coulibaly, après sa démission commence à vomir morceau par morceau le régime IBK : « IBK n’a aucun bilan à présenter ; il faut l’alternance en 2018… ». C’est bien la preuve d’un virage à gauche : il est passé de l’uniforme à la politique.

Il a fallu recourir à une théorie mathématique « la relativité dans R » pour comprendre par quelle porte veut-il rentrer pour faire cette politique qui est devenue sa nouvelle « écharpe ». Dans ses sorties, certaines expressions utilisées nous renvoient chez le « dieu » de l’alternance 2018, Ras Bath. De là, on comprend aisément qui travaille pour qui.

Ras Bath avait affirmé les mêmes phrases depuis le début de la fin de la lutte contre la révision constitutionnelle, menée par la plateforme AN TE A BANA. Avec l’affirmation de l’alternance 2018, tous les ténors des partis politiques qui gonflaient les rangs de cette plateforme, avaient joué au sourd-muet. Ce qui a poussé le guide de la nouvelle génération a accéléré la mise en place de cette alternance. Tous se demandaient pour qui milite-t-il ? Car, il avait assuré les plus pernicieux des sceptiques qu’il ne sera pas candidat en 2018 mais qu’il donnerait des consignes de vote.

Cette consigne ne sera visiblement pas donnée ni en faveur de Soumaila Cissé de l’URD ni à Moussa Mara du parti YELEMA et encore moins à Tiéblé Drame du PARENA. Avec les similitudes des propos de Ras Bath et de Moussa Sinko Coulibaly, nous comprenons hypothétiquement que Rasta balayait la place publique pour cet homme qui semble être le dernier larron dans la danse politique pour 2018. Probablement, le levier de l’alternance sera tenu en main par ce général à l’expérience au pluriel.

Milan Kundera, dans un extrait d’un “Entretien avec Antoine de Gaudemar en février 1984” avait affirmé que « tout mouvement politique est fondé sur le kitsch, sur la volonté de séduire ». Au général d’être à la manœuvre politique pour maintenir les potentiels électeurs déjà séduits par le nouveau prophète d’une certaine catégorie de jeunes.

M. Eyquem

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5 COMMENTAIRES

  1. Je soutiens Ras Bath et son ideologie, mais je ne crois pas que Moussa Sinko soit l homme qu il faut pour l alternance en 2018. Il a gere le pays avec Amadou Aya Sanogo en 2012 et c est lui qui etait le Ministre de l Administration Territoriale pendant la transition. Il avait declare IBK vainqueur avant meme l annonce officielle des resultats des elections presidentielles de 2013.
    J aime bien Ras Bath et ce qui sort de sa bouche c est pourquoi je lui demande de faire attention pour ne pas tomber dans les pieges. L affaire de Sinko n est pas claire sinon comment un General de l Armee Malienne peut demissioner de l armee alors que le Pays est en guerre et chaque jour des militaires etrangers meurent au Nord du Mali. Il peut demissioner de son poste de Directeur du Centre de maintien de la paix mais pas de l armee.

    • Le Pays est en guerre, certes mais le Mali n’a pas une crise de généraux. Au contraire, nous avons trop de généraux, cela coûte énormément à l’économie du Pays. Au lieu de s’alarmer, nous devons voir le coté positif de cette démission. Nos Généraux sont presque tous à Bamako ou dans les bureaux climatisés loin des champs de bataille. De ces positions, ils n’aident pas nécessairement l’armée.

      Le font de ce problème est plutôt ailleurs, ce n’est pas la démission d’un certain Général Sinko.
      On peut toujours spéculer sur cette affaire mais la réalité est que c’est un homme courageux. Il aurait pu profité des avantages qu’il avait, personne n’allait crier au loup. Il a pris ses responsabilités en lançant des hostilités sur le champ politique qui est très différent d’un champ de guerre et il le sait très bien.

  2. Inutile de philosopher sur les mots . À la prochaine élection présidentielle, il faut un nouveau Président de la Republique du Mali. Nous y travaillerons pour empêcher IBK d’être réélu , au motif que son bilan des 5 années passées au pouvoir, est désastreux . Personne ne sait quand exactement cette élection présidentielle se tiendra, peut importe le moment , mais tout sauf IBK. Les traîtres qui disent mobiliser la troupe pour sa réélection , se trompent, s’ils croient continuer à sucer le sang du peuple , ça suffit !

  3. Selon ce que je sache, le mot “Alternance” n’est pas une marque déposée de Ras Bath. A ce titre, il ne saura prévaloir une appartenance exclusive à son utilisation.
    Si votre théorie de Relativité restreinte a pour paramètre “Alternance”, je dirait qu’elle n’a rien de relative, elle est tout simplement grotesque, diffamatoire et fantasmatique.

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